Selon lui, il y a tellement de surface d'appui au maxillaire que ce n'est pas la peine de faire d'empreinte anatomo-fonctionelle avec un PEI au maxillaire, il en est de même dans les classes III et IV mandibulaire. Ils ne réalisent donc jamais de PEI sauf cas exceptionnelle (bec de lièvre, perte d'une branche mandibulaire,...). L'empreinte pour la réalisation du modèle de travail (et la réalisation du châssis) sera donc une empreinte anatomique primaire réalisée avec un PE du commerce en plastique ou métallique (généralement modifié) et en alginate (dans le plupart des cas).
Selon cette vision, l'empreinte anatomo-fonctionnelle ou secondaire en PPA correspondra uniquement à l'empreinte partielle (ou sectorielle) de correction . Elle est indiquée aux édentements terminaux (Classe I et II) à la mandibule et en présence d'au moins une dent dans chaque secteur. En effet les surfaces d'appui muqueuses sont plus réduites qu'au maxillaire et exploitées par les selles prothétiques. C'est le châssis qui va servir de porte empreinte et on va modifier le châssis métallique afin d'enregistrer le RIA.
Lorsque l’appui muco-osseux est prédominant, il est nécessaire de tenir le plus grand compte du comportement visco-élastique du revêtement fibro-muqueux et de l’ensemble des structures d’appui pour obtenir et maintenir à moyen et long terme équilibre tissulaire et prothétique. L'objectif principal est d'enregistrer les différentes surfaces d'appui de la prothèse, à savoir les dents et les surfaces ostéo-muqueuses. L'objectif secondaire, mais indispensable à la bonne intégration de la prothèse, est l'enregistrement des organes périphériques pouvant venir perturber l'équilibre prothétique lors de la fonction. La difficulté de cette empreinte réside dans la différence de dépressibilité entre les tissus en présence (dans un rapport de 1 à 10 parfois), qui doit être prise en compte pour assurer une répartition harmonieuse des charges occlusales futures. Cette empreinte anatomo-fonctionnelle (ou physiologique) doit également enregistrer le jeu des organes périphériques afin d'adapter au mieux les selles prothétiques à l'enveloppe fonctionnelle de la musculature environnante et assurer la stimulation du périoste sur les bords prothétiques.
Elle est réalisée avec un PEI préalablement réalisé sur le modèle d'étude.
Conférence ADF 2015 "Prothèses amovibles partielles et édentements unilatéraux" - SANTONI
Schitly (Prothèse amovible partielle - Clinique et laboratoire)
Article CDP n°182 Les empreintes anatomofonctionnelles en prothèse amovible partielle métallique
Thèse - FICHES PEDAGOGIQUES EN PROTHESE PARTIELLE AMOVIBLE A CHASSIS METALLIQUE - Elise BENEYTO - 2018