Philippiens 3:12-16
Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.
Le thème de ce livre est : Réjouissez-vous.
Parce que l'œuvre de Christ s'accomplit. 1:1-26
Parce que la communion de Christ remplit son Église. 1:27 - 2:30
Parce que la connaissance de Christ s'approfondit. 3:1 - 4:1
De temps en temps Paul a illustré la vie chrétienne par les sports. La course en est un exemple. Notre vie chrétienne doit être caractérisée par le progrès vers le but pour enfin apparaître devant notre Seigneur Jésus et recevoir notre récompense. Il est important de suivre les règles pour ne pas être disqualifié.
Voyons comment Paul a agit dans la course par rapport au temps. Il avait trois façons d’agir.
I. Par rapport au passé : il oublie.
Paul savait qu’il n’a pas franchi la ligne d’arrivée. “Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection... je ne pense pas l’avoir saisi.” Certains chrétiens disent que c’est possible de devenir parfait dans cette vie mais Paul n’y croyait pas. Malgré sa vie exemplaire, son service fidèle pour Dieu, sa maturité et expérience dans les choses de Dieu, il savait qu’il y avait encore de progrès à faire.
Oui, il a fait du progrès dans la course, mais il a dit qu’il oublie ce qui est en arrière. Bien sûr, il n’a pas oublié son témoignage, comment le Seigneur l’a confronté sur la route de Damas et l’a sauvé et transformé. Il n’a pas oublié ce qu’il a fait dans son ministère pour le Seigneur et ses souffrances pour le Nom de Christ ; il pouvait défendre son apostolat. Mais il a oublié les péchés qui ont gêné sont progrès pour le Seigneur ; il a oublié ses erreurs. Ne pas les oublier c’est tomber dans un piège du diable qui nous rend esclaves de nos anciennes fautes. Si nous avons confessé nos péchés et nos manquements, notre Père nous a pardonnés et nous a purifiés selon sa promesse en 1 Jean 1:9. Quand Dieu nous pardonne les péchés, il les oublie. Nous devons les oublier aussi. Cependant, Paul a voulu oublier surtout son progrès. Autrement il aurait pu penser qu’il a assez travaillé et commencé à relâcher ses efforts pour le Seigneur. Ou bien il aurait pu s’enfler d’orgueil en pensant de toute son oeuvre et ainsi donner accès au diable dans sa vie. Paul a aussi voulu oublier sa réputation, bonne et mauvaise. Comme Jean-Baptiste, son désir envers Jésus était “Il faut qu’il croisse, et que je diminue (Jean 3:30).”
Une chose, il s’efforçait à ne pas oublier : “j’ai été saisi par Jésus-Christ.” Cela signifie que Christ l’a pris avec empressement (pour posséder). Lisons son témoignage en Actes 26:14-16 - “Nous tombâmes tous par terre, et j’entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai.” Le but de son ministère était de plaire au Seigneur Jésus et de glorifier son Nom. Dans les anciens temps les grands personnages employaient des peintres pour faire des grands ouvrages. Souvent on a oublié le peintre qui a créé l’ouvrage et la gloire est revenue à son employeur. Paul voulait que son oeuvre soit ainsi, lui-même oublié mais son Maître glorifié.
II. Par rapport à l’avenir : il se concentre.
Qu’est-ce qu’il y avait devant Paul ? Il y avait le prix pour le gagnant. On m’a parlé l’autre jour d’une course de chameaux où des sommes considérables ont été données à ceux qui ont réussi à finir en première, deuxième, et troisième places. Quels prix sont réservés pour ceux qui gagnent la course spirituelle ? Nous allons recevoir la couronne incorruptible. “Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible (1 Corinthiens 9:24,25).” Nous allons recevoir la couronne de la justice. “Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement (2 Timothée 4:8). Nous allons recevoir la couronne de vie. “Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment (Jacques 1:12).” Et nous allons recevoir la couronne de gloire. “Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire (1 Pierre 5:4).”
Devant Paul était la perfection. Sa sanctification serait complète, son oeuvre accomplie, la ligne d’arrivée franchie. Devant Paul était le but, c’est-à-dire, la marque qui montre la fin de la course. Enfin, devant lui était le ciel. Il parle de “la vocation céleste.” Cela signifie l’appel en haut. Paul avait écrit concernant les païens convertis à Rome (Romains 1:6,7) - “parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ, - à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !”
Paul, que faisait-il ? Il se portait vers cet avenir. C’est-à-dire, il se poussait à y arriver ; il exigeait le maximum de lui-même. Pas de trêve, pas de relâche, toujours plus loin et plus haut !
III. Par rapport au présent : il cours.
Regardons ce qui signifient certains mots utilisés ici. Le mot ‘cours’ aux versets 12 et 14 peut aussi signifier “fait la poursuite” et en Actes 22:4 ce même mot a été traduit “persécuté” - “J’ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes.” Nous voyons que ce mot indique un grand effort. Quel changement dans la vie de Paul ! Au lieu de poursuivre ceux qui suivaient le Seigneur Jésus, il poursuivait le prix que le Seigneur allait donner à ceux qui le suivent fidèlement. Le mot ‘parfaits’ au verset 15 signifie des personnes mûres, des adultes. Le mot ‘pas’ au verset 16 signifie “norme”. Le même mot traduit ‘canon’ est utilisé pour décrire les livres qui appartiennent aux Saintes Écritures, les livres qui remplissent les exigences de ce qui caractérise la Parole de Dieu. “Marchons d’un même pas” peut être traduit “ayons la même règle d’allure.” Une course de 100 mètres n’est pas couru de la même façon d’un marathon. C’est aussi un terme militaire - marchons ensemble, droite, gauche, droite, gauche.
Paul a dit qu’il fait une chose (v.13). C’est-à-dire qu’il regarde vers le but seulement ; il ne regarde pas les spectateurs pour voir ce qu’il pensent de son progrès. Il se rappelle de l’appel de Christ seulement ; il ne cherche pas à plaire aux hommes, à suivre ses propres idées ou celles des autres. Il court seulement ; il ne saute pas, il ne danse pas. Il pense à atteindre le but seulement. Il n’y avait pas d’énergie gaspillée. Paul fait une chose, parce qu’il n’y a qu’une seule course. Nous avons une seule vie à vivre. Nous serons récompensés ou sanctionnés selon ce que nous avons fait dans cette vie. “Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps (2 Corinthiens 5:10).”
Comment courons-nous ? Nos yeux doivent être fixés sur notre Seigneur Jésus. Nous devons éviter de gaspiller notre temps et énergie dans ce qui ne compte pas devant le Seigneur. Éphésiens 5:15,16 - “Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais.”
Vers la fin de sa vie, Paul a dit : “J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement (2 Timothée 4:7,8).” Que dirons-nous à la fin de notre vie ? Serons-nous joyeux, sans honte, à la rencontre de notre Seigneur ? Ou bien aurons-nous des regrets pour avoir gaspiller notre vie en n’accomplissant pas la parfaite volonté de Dieu ?
RÉSUMÉ : Paul était déterminé d’oublier le passé. Il se concentrait vers ce qui était en avant. Il ne faisait que courir dans le présent.
1 Corinthiens 9:24 - “Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.”