Jean 4:13-29
Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle.
Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu’il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : Que demandes-tu ? ou : De quoi parles-tu avec elle ? Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s’en alla dans la ville, et dit aux gens : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce point le Christ ?
L’œuvre de Jésus c’est le salut des âmes. Jésus est venu dans ce monde chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19:10). Le Seigneur Jésus veut que nous aussi, nous travaillions avec lui en cherchant les perdus. Il nous sera utile d’apprendre comment le Seigneur agit pour sauver les gens.
Voici les étapes essentielles quand Jésus sauve une âme.
I. Il éveille le désir.
La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici (v.15). Il est possible qu’on trouve faute avec ce désir. A-t-elle parlé sur le même ton que les versets précédents, avec dédain ? Certainement, elle a pensé que cette eau s’agissait de l’eau physique. Elle a exprimé un désir qu’on peut qualifier d’oisif ou évasif en disant : afin que... je ne vienne plus puiser ici.
Mais Jésus cherche même le désir le plus faible. Il ne se détourne de personne. Cependant, parfois il semblese détourner de ceux qui ont une grande foi pour les éprouver. Par exemple, pour la femme cananéenne en Matthieu 15:23, il ne lui répondit pas un mot, et ensuite il a dit (Matthieu 15:26) : Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Mais la femme a persévéré jusqu’à ce que Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande (Matthieu 15:28).
Jésus éveille le désir en nous, le désir de la satisfaction, de l’éternité, de Dieu. Ecclésiaste 3:11 - Il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité. Pour cette femme Samaritaine, il a fait appel à sa curiosité (v.10) - Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive. En vv.13,14, il a fait une promesse de quelque chose meilleure - Jésus lui répondit : ...celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. Le Seigneur utilise plusieurs moyens pour éveiller le désir en nous. Parfois c’est la conséquence naturelle de la recherche de satisfaction dans ce monde - on comprend que rien n’y satisfait d’une façon permanente. Parfois c’est le manque de certaines choses (Osée 2:10,11) - Elle n’a pas reconnu que c’était moi qui lui donnais le blé, le moût et l’huile ; et l’on a consacré au service de Baal l’argent et l’or que je lui prodiguais. C’est pourquoi je reprendrai mon blé en son temps et mon moût dans sa saison, et j’enlèverai ma laine et mon lin qui devaient couvrir sa nudité. Parfois ce sont des circonstances difficiles qu’il utilise (Osée 2:16,17) - C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d’Acor, comme une porte d’espérance... Acor signifie trouble. Ce désir peut être déclenché par une simple chose : une parole, une mélodie, un souvenir, ou un verset.
II. Il expose le péché.
Pour être sauvé, il faut d’abord reconnaître son besoin (Luc 5:31,32) - Jésus... leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. Nous avons soif spirituellement à cause du péché qui nous a séparés de Dieu et de sa vie.
La parole de Jésus a pénétré la conscience de cette femme : Va... appelle ton mari, et viens ici. Elle aurait pu dire que la ville est loin ou qu’elle a de travail. Mais elle a répondu avec trois mots en grec (v.17) - Je n’ai point de mari. Romains 3:19 - Tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Jésus a exposé les secrets de sa vie. Il l’a fait rappeler de tout son passé et de sa défaillance.
Ensuite il a fallu avouer son péché (Psaume 32:3-5) - Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée ; Car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité ; J’ai dit : J’avouerai mes transgressions à l’Eternel ! Si nous ne l’avouons pas, notre péché sera exposé au jour du jugement. Mieux vaut l’exposer maintenant. Il faut avouer que nous avons péché et que nous sommes pécheurs (Psaume 51:5,7) - Je reconnais mes transgressions... Voici, je suis né dans l’iniquité. Ce n’est pas la faute des circonstances, ni des autres, ni de Dieu ; c’est ma faute que Dieu est loin et que j’ai soif.
Jésus dit : Va, appelle ton passé : tes pensées, tes paroles, tes actions, tes négligences. Va, appelle les dons de Dieu que tu a abusés (ton corps, ton temps, tes bénédictions, tes possessions). Va, appelle tous les gens auxquels tu as fait mal.
III. Il explique le salut.
La femme Samaritaine a demandé où on doit adorer Dieu. Sa religion disait sur Mont Garizim ; celle des Juifs disait Mont Morija. Jésus a dit quelque chose de nouvelle : on peut l’adorer en tout lieu.
Jésus a dit que le salut vient des Juifs. Chaque auteur des livres de la Bible (sauf peut-être Luc) a été Juif (Romains 3:2) - Les oracles de Dieu leur ont été confiés. Leur culte a conduit à Christ (Galates 3:24) - La loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ. Par dessus tout, c’est parmi les Juifs qu’est venu le Christ (Romains 1:3) - Son Fils né de la postérité de David, selon la chair. Les Juifs ont beaucoup souffert à cause de ce privilège.
Le salut vient des Juifs, mais ce salut est pour toute personne qui croit en Christ. Le salut est l’œuvre de Jésus. Il a révélé le Père (Jean 17:6) - J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Il a donné l’Esprit qui fait vivre notre esprit (Jean 7:37-39) - Jésus... s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit. Jésus-Christ est la vérité (Jean 14:6).
IV. Il se révèle.
Jésus a dit à cette femme qu’il était le Christ (qui signifie celui qui est oint). Il est le Christ de Dieu ; il a été établi par Dieu pour être prophète, sacrificateur est roi. Il est la Parole, le Sauveur (v.42), et le Seigneur.
Il est celui qui annonce toutes choses : le don de Dieu, le péché de la femme, le caractère, et dessein, et désir du Père.
Il est le “Je suis”. Le verset 26 en grec dit : Moi qui te parle, je suis. “Je suis” est le nom de l’Éternel (Exode 3:13,14) - Moïse dit à Dieu : ...S’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis... Celui qui s’appelle “je suis” m’a envoyé vers vous. En Exode 3, l’Éternel a dit à Moïse qu’il allait délivrer son peuple de l’esclavage, qu’il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob avec lesquels Dieu a fait alliance, qu’il connaissait les souffrances de son peuple. Nous découvrons dans le Nouveau Testament, que Jésus fait de même. Il est celui qui délivre (Matthieu 1:21) -C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Jésus garde ses promesses (2 Corinthiens 1:20) - Pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui. Jésus connaît nos souffrances (Ésaïe 53:3) - Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance.
RÉSUMÉ : Quand Jésus sauve un pécheur, il éveille d’abord son désir. Ensuite, il expose son péché et lui explique le salut. Enfin, il se révèle à lui. L’as-tu vu par la foi ? L’as-tu entendu dire : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11:28) ? Si tu es sauvé, est-ce que tu sers le Seigneur en parlant de son salut aux autres ?