Jean 10:22-30
On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs l’entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un.
C’était l'hiver quand il faisait mauvais temps. La fête de la Dédicace a célébré la purification du temple par Judas Maccabée vers l'année 160 avant Jésus-Christ. La parole de Jésus a été appropriée pour cette occasion, car Jésus a parlé de celui que le Père a sanctifié (v.36), et il a donné sa vie pour purifier ses brebis. Peut-être les juifs cherchaient un pareil chef que Judas. Cette fête a eu lieu trois mois plus tard que les événements de vv.1-21. Jésus continuait son discours sur les brebis. Les brebis sont ceux qui lui appartiennent.
Voyons les privilèges précieux de ceux qui appartiennent à Jésus.
I. Ils entendent la voix du berger.
Mes brebis entendent ma voix (v.27). C’est en contraste avec les juifs (v.24,25) - Les Juifs l’entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Il a souvent parlé de sa relation avec le Père et que le Père l’a envoyé - voir Jean 2:14-22 ; 5:17-19,37 ; 6:41-44 ; 7:15,16,25,26 ; 8:23,25. Et ses œuvres en ont témoigné. Mais ils n'ont pas cru, parce qu'ils n'étaient pas de ses brebis (v.26) - Vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Du point de vue de Dieu, on croit parce que Dieu en a fait sa brebis. Du point de vue de l'homme, on devient brebis au moment où on croit.
Comparons avec la confession de Pierre (Matthieu 16:16,17) - Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Jean 6:68,69 - Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. Pierre a entendu la voix du Berger et celle du Père.
Quel privilège d'entendre son appel ! Verset 3 - Les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. On entend son appel pour être sauvé. Quel privilège d'entendre son enseignement ! Jean 7:46 - Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme. Quel privilège d'entendre ses paroles d'amour ! Jean 13:34 - Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. Cantique 5:2-6 - J’étais endormie, mais mon cœur veillait... C’est la voix de mon bien-aimé, qui frappe : - Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, Ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, Mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. - J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ? J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ? Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, Et mes entrailles se sont émues pour lui. Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ; Et de mes mains a dégoutté la myrrhe, De mes doigts, la myrrhe répandue Sur la poignée du verrou. J’ai ouvert à mon bien-aimé ; Mais mon bien-aimé s’en était allé, il avait disparu. J’étais hors de moi, quand il me parlait. Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; Je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu. Avez-vous entendu ses paroles ? Il nous parle de son pardon en nous disant : tes péchés te sont pardonnés. Il nous donne des avertissements afin que nous évitions ce qui détruira notre foi et notre relation avec lui. Il nous console quand nous passons par des épreuves et à travers la vallée de l'ombre de la mort. Il nous parle de ses secrets comme il l'a fait avec son ami Abraham.
II. Ils reçoivent la vie éternelle.
C'est encore en contraste avec les juifs (Jean 8:24) - C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Ils allaient, comme tous les hommes, mourir physiquement. Ils étaient déjà morts spirituellement. Et sans croire en Jésus, ils subiront la mort éternelle.
La vie éternelle est une vie que la mort ne peut pas détruire ; elle est pour toujours. La vie éternelle est une vie spirituelle. Elle est une vie abondante ; elle n'est ni pénible, ni ennuyante. La vie éternelle est la vie de Dieu ; elle donne la capacité d'être juste et saint et bon. Jean 7:38 - Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.
Notons que Jésus n'a pas dit : je leur donnerai la vie éternelle, mais (v.28) - Je leur donne la vie éternelle. Celui qui croit en lui n'a pas besoin d'attendre pour recevoir la vie éternelle. Jean 3:36 - Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Il n'a pas besoin d'attendre qu’il ait des bonnes œuvres, de patience, de connaissance... La vie éternelle ne dépend pas de ces choses. Recevoir la vie éternelle c'est ne jamais périr. La vie continue jusqu'à ce qu'on rentre au ciel. Nous n'allons pas cesser de vivre mais nous allons changer de demeure en attendant le jour de la résurrection quand notre corps nous rejoindra ! Mais cet enseignement que la vie éternelle ne dépend pas sur ces choses, n'est-ce pas un enseignement dangereux ? Permet-il d'avoir la vie éternelle en dépit de ce qu'on fait ? Non, cette vie est pour les vraies brebis. On peut facilement connaître qui sont les vraies brebis ; elles suivent le Seigneur Jésus (v.27 - Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 2 Timothée 2:19 - Le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau : Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ; et : Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité. Et si les brebis se sont égarées ? Le Seigneur Jésus les ramènera. Je dis aux brebis égarées aujourd’hui : écoutez la voix du Seigneur et retournez vers lui.
III. Ils ont une parfaite sécurité.
Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un (vv.28-30). Comparons avec le verset 12 - Le loup les ravit et les disperse. Qui est ce loup ? Satan et ses ministres ne cessent d'attaquer les brebis. Ils essaient de les séparer de leur Berger par la souffrance, la persécution, et la mort.
Mais leurs efforts sont en vain. C'est impossible de les ravir, car elles sont tenues par la main du Sauveur. C'est lui qui a commandé la mer et le vent de se calmer, c'est lui qui a guéri toutes sortes de maladies, c'est lui qui a renvoyé des démons, c'est lui qui a ressuscité les morts. C'est lui que maintes fois est passé au milieu de ses ennemis et ils ne pouvaient rien faire contre lui. C'est lui qui, après avoir donné sa vie, s'est ressuscité d'entre les morts.
C'est impossible de les ravir, car elles sont tenues par la main du Père. C'est lui qui est le plus grand que tous. C'est lui qui a créé toutes choses, c'est lui qui soutient toutes choses.
C'est impossible de les ravir, car ses deux mains, la main du Sauveur et la main du Père, ont le même intérêt, puisque (v.30) - Moi et le Père nous sommes un. Le Père les a données, mais elles ne sont pas éloignées de lui !
Si on est brebis du Seigneur, on ne peut jamais être si perdu qu’on ne puisse pas retourner. J'ai connu une jeune femme qui aimait le Seigneur de tout son cœur, mais elle a été influencée par un groupe qui n'enseignait pas la saine doctrine. Elle s'est mariée avec un homme qui se disait enfant de Dieu, mais il l'a traité très mal. Enfin, il l'a abandonné et elle a essayé de se consoler par des drogues. Sous l'influence des drogues un jour, elle a essayé de poignarder sa mère. Mise en détention, elle se tournait vers le Seigneur. Vous devrez connaître la suite ! Le Seigneur a reçu sa brebis perdue, et elle a été restaurée à la communion avec lui. Aujourd'hui, elle vit paisiblement avec ses parents et sert le Seigneur.
Notre responsabilité, c'est de prier pour les brebis perdues, tout comme les parents du joueur d'orchestre dont je vous ai déjà parlé. Pendant une soirée dansante, on a demandé qu'il joue une chanson intitulée La colline verte de Tyrol. Tout à coup, il se rappelait de la colline de Calvaire où Jésus a été crucifié. Accablé par le souvenir de ses péchés, il a dit au maître de cérémonie qu’il ne pouvait plus continuer à jouer. Le maître le demandant pourquoi, il a répondu : Ce sont mes péchés ! Le maître lui a dit : S'il s'agit des péchés, ça va passer ! Mais le jeune homme a quitté le lieu pour se rendre d'abord à l'église où il a trouvé son père en train de prier pour lui. Ensuite il s'est allé chez lui où il a trouvé sa mère à genoux dans la cuisine priant pour lui. Cette nuit-là, il a cru au Seigneur Jésus et il a reçu la vie éternelle.
RÉSUMÉ : Ceux qui appartiennent à Jésus (ses brebis) écoutent la voix du Berger, ils ont la vie éternelle, et ils ont la parfaite sécurité, tenus par les mains du Père et de notre Seigneur Jésus-Christ.