Lire Habacuc 1:1-4
Habacuc 1:2
Jusqu’à quand, ô Éternel ?... J’ai crié, Et tu n’écoutes pas ! J’ai crié vers toi à la violence, Et tu ne secours pas !
Habacuc avait un problème. Dieu ne répondait pas à sa prière. C'est l'expérience de plusieurs. Dieu n'a pas répondu à Paul pour enfin répondre : Non (2 Corinthiens 12:8,9) - Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit. Dieu n'a pas répondu immédiatement à Daniel ; la réponse a été retardée par un conflit spirituel (Daniel 10:2,13) - Moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil... [L’ange lui dit] : Le chef du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours. Dieu n'a pas répondu à Élie pour qu'il change sa requête (1 Rois 19:4) - C’est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères.
La requête de Habacuc était que Dieu juge le péché. La raison est au verset 4 - La loi n’a point de vie, La justice n’a point de force ; Car le méchant triomphe du juste, Et l’on rend des jugements iniques. Ses concitoyens pensaient qu'ils pouvaient commettre toutes sortes d'iniquité avec impunité.
Nous trouvons deux désirs en nous - que Dieu sauve le pécheur, et que Dieu punisse le péché. Nous, les enfants de Dieu, nous avons les mêmes désirs que notre Père céleste. Notre Dieu est le Dieu de justice ; il faut qu’il juge les pécheurs. Il est aussi le Dieu de miséricorde ; il a fait tout ce qui est nécessaire pour le salut des pécheurs et il les offre le don du salut en Jésus-Christ.
Lire Habacuc 1:5-11
Habacuc 1:5
Jetez les yeux parmi les nations, regardez, Et soyez saisis d’étonnement, d’épouvante ! Car je vais faire en vos jours une œuvre, Que vous ne croiriez pas si on la racontait.
Dieu répond enfin à la prière de Habacuc. C'est un message qui n'est pas pour lui seul, car il parle au pluriel : jetez, regardez, etc. Dieu agit toujours dans la vie d’un individu pour parler aux autres. Ce que tu as reçu de lui, donne-le aux autres (voir Luc 6:38).
Dieu a expliqué qu'il allait faire une œuvre étonnante ; ses pensées ne sont pas les nôtres. Il agit toujours en conformité avec sa nature, mais il ne fait pas toujours ce que nous désirons ! Un exemple est celui de Naaman. Il a pensé que le prophète de Dieu allait sortir à sa rencontre pour poser les mains sur lui et le guérir, mais Élisée a envoyé un message disant qu'il devait se laver sept fois dans le Jourdain.
Cette œuvre étonnante, c'était d'utiliser les Chaldéens pour punir son peuple. Les Chaldéens étaient forts, rapides, terribles, cruels, et victorieux. Leur dieu était leur force. Dieu allait utiliser ces impies pour éloigner le péché de son peuple, pour faire arrêter la violence et l'oppression dans le pays par une violence plus forte et une oppression plus terrible !
Dieu peut utiliser les pires des gens pour accomplir sa volonté. Dieu n'est pas limité à ce qu'il peut faire. Cette vérité nous réconforte. Il y avait un missionnaire aux Indiens du Nord Amérique qui s'appelait David Brainerd. Le seul homme disponible pour traduire son prêche était presque toujours ivre. Cependant, beaucoup d’Indiens ont cru au Seigneur Jésus et des églises ont été formées.
Lire Habacuc 1:12-17
Habacuc 1:13
Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, Et tu ne peux pas regarder l’iniquité. Pourquoi regarderais-tu les perfides, et te tairais-tu, Quand le méchant dévore celui qui est plus juste que lui ?
Dieu a dit (verset 5) que Habacuc sera saisi d'étonnement, d'épouvante. Et il l’a été ! Il n'a pas du tout compris comment Dieu peut se permettre d’utiliser les Chaldéens comme instrument de jugement. Alors il dit : pourquoi ? Pourquoi Dieu, va-t-il punir son peuple par un peuple méchant ?
Habacuc fait appel au caractère de Dieu. Il est pur. Il ne peut pas supporter de voir le péché ; il est le Dieu Saint (v.12) - N’es-tu pas de toute éternité, Éternel, mon Dieu, mon Saint ? Si nous étions permis de jeter un clin d'œil sur la pureté dévoilée de Dieu, nous mourrions de terreur ; chacun de nos péchés ressemblerait à une montagne infranchissable qui s'interpose entre nous et Dieu et sa bénédiction. Dieu ne peut pas regarder l'iniquité. Il ne peut pas la tolérer ou l'accueillir. David a compris cela quand il a écrit en Psaume 66:18 - Si j’avais conçu l’iniquité dans mon cœur, Le Seigneur ne m’aurait pas exaucé.
En bref, la question de Habacuc était : Comment Dieu, peut-il tolérer que les méchants détruisent son peuple, qui, malgré son péché, était plus juste que leurs destructeurs ? L'homme, n'est-il pas mieux que les animaux, par exemple, les poissons ? Quand le méchant dévore le juste, cela ne doit pas être pareil à un crocodile qui mange des poissons en toute ignorance de quelque signification morale.