Jean 15:1-8
Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
Jésus dit dans ce passage qu'il est le vrai cep. Dans l'Ancien Testament, il est écrit que Dieu a planté un cep, c'est-à-dire, la nation d'Israël. Mais ce cep n'a pas produit de bons fruits pour Dieu. Les Israélites ont rompu l'alliance qu'ils ont faite avec Dieu, et ils ont suivi les idoles des nations autour d’eux. Il a fallu une nouvelle alliance et un autre cep. En Jésus-Christ, nous avons une nouvelle relation avec Dieu. C'est une relation entre trois personnes : le Père, le Seigneur, et le disciple.
Voyons les rôles de chacune.
I. Le vigneron : il prend soin du cep.
Pourquoi le vigneron, a-t-il planté ce cep ? Ce n’est pas pour avoir de l’ombre comme un acacia, ni pour avoir de médicament comme l’eucalyptus, ni pour avoir de la beauté comme des fleurs. C'est uniquement pour avoir le fruit.
Il fait tout pour que ce cep porte du fruit. Il le nourrit, il l’arrose, il lutte contre les insectes et le froid. Et il fait émonder. Il enlève des branches qui sont mortes car elles peuvent abriter des insectes ou de la maladie. Il purifie celles qui sont vivantes pour qu’elles produisent plus que des feuilles.
Le Père prend toujours soin du Christ. Jean 5:19,20 - Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. Jean 5:22,23 - Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. Jean 6:27 - Le Fils de l’homme... c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. Jean 6:44 - Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. Jean 8:18,29 - Le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi... Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Jean 8:54 - Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu. Jean 10:17,18 - Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.
Puisque nous sommes en Christ, le Père prend soin de nous aussi. Quand il émonde, ce n'est pas pour punir, mais pour purifier. Hébreux 12:10,11 - Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. Son désir est que le cep porte du fruit. Quelqu'un a dit : “Il faut mesurer ta vie par tes pertes et non tes gains.” Le plus qu'on a perdu afin de produire plus de fruits, le plus qu'on a gagné ! Quand tu passes par l'épreuve, souviens-toi : le Père sait ce qu'il fait. Son couteau c'est sa Parole (v.3) - Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
II. Le cep : il donne la vie aux sarments.
Voici encore une autre déclaration de Jésus : “Je suis.” Jean 6:35 - Je suis le pain de vie. Jean 8:12 - Je suis la lumière du monde. Jean 10:7 - Je suis la porte des brebis. Jean 10:11 - Je suis le bon berger. Jean 10:36 - Je suis le Fils de Dieu. Jean 11:25 - Je suis la résurrection et la vie. Jean 13:13 - Vous m’appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. Jean 14:6 - Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Jean 15:1 - Je suis le vrai cep. Il est le vrai cep ; ce n'est pas qu'il est l’opposé d’un faux cep, mais qu'il est l'original - le cep dont tous les autres se sont dérivés. C'est en contraste avec le cep naturel, celui de la chair (la nation d'Israël). Ésaïe 5:1-7 - Mon bien-aimé avait une vigne, Sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux ; Il bâtit une tour au milieu d’elle, Et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu’elle produirait de bons raisins, Mais elle en a produit de mauvais. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne ! Qu’y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n’aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j’ai espéré qu’elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais ? Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée ; J’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds. Le cep naturel était défaillant.
Jésus, le Cep, donne la vie à nous, les sarments. Il nous a donné la vie (Jean 10:10) - Je suis venu afin que les brebis aient la vie. Et il nous en donne toujours, sans cesse (Jean 10:28) -Je leur donne la vie éternelle. Pour nous donner la vie, il a fallu qu'il paye un grand prix (Jean 10:11) - Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. C'est un don ; nous ne recevons pas cette vie par nos œuvres, ou par quelque mérite de notre part. Ce don est reçu par la foi (Jean 3:16,36) - Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle... Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. Ayant reçu ce don, nous sommes maintenant unis à Christ, et nous sommes en lui. Le Père prend soin de nous car nous sommes un avec le Cep.
Pourquoi le Seigneur, nous donne-t-il la vie ? C'est afin de produire du fruit pour le Père. Dans sa sagesse et dans sa grâce, il nous a choisi pour porter du fruit. Il s'est obligé lui-même d'avoir besoin de nous ! Éphésiens 1:22,23 - L’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.
III. Le sarment : il reste attaché au cep pour porter du fruit.
Il n'y a que deux sortes de sarments - ceux qui portent du fruit et ceux qui n'en portent pas. Il y a peut-être deux explications des branches qui sont mortes. La première, c'est qu'elles sont ceux qui font semblant d'être à Christ (Matthieu 7:22,23) - Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. La deuxième explication, c’est que les branches mortes sont ceux qui bâtissent une œuvre qui ne peut durer (1 Corinthiens 3:12,13) - Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Dieu les enlève de son service, ou raccourcit leur vie terrestre.
Quel est le fruit que nous devons porter ? Selon verset 7, il peut être la réponse à la prière. Selon verset 10, il peut être l'obéissance ; verset 11, la joie ; verset 12, l'amour. Nous devons porter le fruit qui est le caractère de Christ, Galates 5:22. Nous pouvons porter le fruit des âmes gagnées pour Christ, Romains 1:13. Nous pouvons porter le fruit d’assister aux autres, 2 Corinthiens 9:6,7. Nous devons porter les fruits des bonnes œuvres et de service pour Dieu, Colossiens 1:10. Enfin, nous pouvons porter le fruit de la louange, Hébreux 13:15.
Quelle est notre utilité pour le Père ? C'est tout simplement en portant du fruit. Les sarments ont aucune autre utilité à part d’être brûlés par le feu. Voir Ézéchiel 15:2-4. Le vigneron découpe les branches mortes pour que les vivantes prospèrent. Notons la progression ici : du fruit, v.1 ; plus de fruit, v.1 ; et beaucoup de fruit, v.8.
Le seul moyen que nous, les branches, puissions porter du fruit, c'est en restant attachés au cep. Sans Christ nous ne pouvons rien faire. Nous ne pouvons pas avoir la réponse à nos prières, nous ne pouvons pas obéir, nous ne pouvons pas avoir la joie et l'amour sans Christ. Il est impossible d'avoir son caractère ou de gagner des âmes pour Christ sans lui. Sans Christ, nos dons sont inutiles et notre service pour Dieu est en vain. Sans Christ, notre louange de Dieu est dérisoire. Pour rester attaché au cep, il faut la foi, il faut dépendre toujours de lui. Il faut aussi la repentance - en cas du péché, il faut revenir au Seigneur et confesser son péché. Il faut aussi l'affection - il faut faire de lui ses délices, rester en lui comme étant chez soi, et l’obéir.
RÉSUMÉ : Le vigneron, le Père, prend soin du cep. Le cep, notre Seigneur, donne la vie aux sarments. Nous, les sarments, doivent demeurer en Christ pour porter du fruit pour la gloire du Père.