Jean 6:1-13
Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait sur les malades. Jésus monta sur la montagne, et là il s’assit avec ses disciples. Or, la Pâque était proche, la fête des Juifs. Ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger ? Il disait cela pour l’éprouver, car il savait ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : Les pains qu’on aurait pour deux cents deniers ne suffiraient pas pour que chacun en reçût un peu. Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit : Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ? Jésus dit : Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d’herbe. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis ; il leur donna de même des poissons, autant qu’ils en voulurent. Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge, après que tous eurent mangé.
Ce récit concerne le quatrième signe dans ce livre de Jean. Ce signe est très important ; le miracle est raconté par tous les quatre évangélistes. Le discours qui suit ce miracle en Jean prouve l’importance de ce signe qui démontre la puissance de Jésus pour satisfaire aux besoins essentiels du corps et pour multiplier. Il démontre la puissance de Jésus au-dessus de la nature.
Jean 1:17 - La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. La grâce c’est la faveur imméritée de Dieu.
Remarquons trois manifestations de la grâce de Jésus.
I. En pourvoyant pour la foule.
Nous voyons d’abord leur besoin. Ces gens avaient faim. Selon Matthieu 14:15, c’était le soir. Cette foule a suivi Jésus pendant toute la journée en train de voir tous les miracles de guérison qu’il faisait et écouter sa parole. Il n’y avait rien à manger. Je me souviens d’un voyage que j’ai fait à un pays voisin et je manquait de l’argent. Heureusement, les bananes y sont en abondance et j’ai pu en acheter pour me nourrir. Mais cette foule se trouvait dans un lieu désert, loin des villes ! En plus, c’était une grande foule - 5.000 hommes sans compter les femmes et les enfants (v.10).
Nous voyons ensuite la provision de Jésus. Il leur a donné du pain, et en plus du poisson. Le pain seul rassasie, mais cette foule s’est régalée avec du poisson ! Jésus a pourvu assez (v.11) - Autant qu’ils en voulurent, et (v.12) - Ils furent rassasiés. Il y avait même un reste. Les disciples ont ramassé ce qui restait et en ont rempli douze paniers. Ce n’était pas une satisfaction psychologique où la foule, par une séance hypnotique, se pensait rassasiée ! Quand Jésus satisfait, c’est une vraie satisfaction. Il donne avec abondance. Il fait la fête ; il donne du pain et il ajoute du poisson. Il ne nous donne pas seulement ce qui est nécessaire comme le pardon, mais il nous donne beaucoup plus - nous recevons la joie et la paix, nous devenons enfants de Dieu, nous avons la promesse d’un héritage et le règne avec Christ dans l’avenir.
Nous voyons que plus tard Jésus a pourvu pour les besoins spirituels de cette foule aussi. Il a saisi l’occasion pour leur parler du pain spirituel, c’est-à-dire, lui-même. Il est le pain qui a été rompu sur la croix pour leur donner la vie en abondance.
Le Seigneur pourvoit à tous nos besoins. Si nous somme honnêtes, nous allons reconnaître que nous ne le méritons pas. Mais dans sa grâce, le Seigneur nous soutient en vie, il nous donne un travail et la force pour travailler, il nous donne la nourriture. Du côté spirituel, il nous donne le salut, non pas seulement le pardon de nos péchés, mais aussi la victoire sur les tentations et la purification quotidienne. Il nous donne la Parole qui nous guide, réconforte, édifie, et instruit. Il nous donne la force pour vivre pour lui et le servir. On ne peut pas tout dire car sa grâce est abondante.
II. En enseignant ses disciples.
D’abord, le Seigneur Jésus leur parlait (v.3) - Jésus monta sur la montagne, et là il s’assit avec ses disciples. Mais ce n’est pas assez d’écouter l’enseignement ; il faut le mettre en pratique. La théorie sans l’expérience ne vaut pas grande chose.
Jésus leur enseignait de voir les besoins des autres. Souvent nous lisons que Jésus a été ému de compassion. Il a voulu que les disciples fassent de même. En Jean 4:35, il leur dit : Levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Regardez les autres, les manquements qu’ils éprouvent, les soupirs de leurs âmes, le mécontentement de leur cœur, le nombre de gens qui ont besoin... Comparer avec Ézéchiel 2:8-10, 3:3,15 - Et toi, fils de l’homme, écoute ce que je vais te dire ! Ne sois pas rebelle, comme cette famille de rebelles ! Ouvre ta bouche, et mange ce que je te donnerai ! Je regardai, et voici, une main était étendue vers moi, et elle tenait un livre en rouleau. Il le déploya devant moi, et il était écrit en dedans et en dehors ; des lamentations, des plaintes et des gémissements y étaient écrits... Il me dit : Fils de l’homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel... J’arrivai à Thel-Abib, vers les exilés qui demeuraient près du fleuve du Kebar, et dans le lieu où ils se trouvaient ; là je restai sept jours, stupéfait au milieu d’eux. Pour le prophète Ézéchiel, ce n’était rien de prêcher contre les péchés du peuple jusqu’à ce qu’il s’est assis avec les exilés et a senti leur misère. En prêchant le jugement, il se réjouissait car Dieu ôtait le péché du pays. Mais parmi les exilés, il a compris les lamentations et gémissements causés par la colère de Dieu et l’amertume rentrait dans son âme. Soyons remplis de compassion pour les autres, même s’ils souffrent à cause de leur péché.
Jésus leur enseignait leur insuffisance. Il faut se rappeler que Jésus et ses disciples vivaient des dons des gens. Une fois il a fallu pêcher un poisson pour payer l’impôt du temple (Matthieu 17:27). Alors une telle somme (200 deniers - v.7) était terrible. Un denier était le salaire d’un ouvrier pour une journée de travail. En travaillant 6 jours par semaine, il faudrait huit mois de travail pour gagner 200 deniers. Nous avons tous besoin de nous rappeler que sans Christ nous ne pouvons rien faire (Jean 15:5) - Sans moi vous ne pouvez rien faire.
Jésus leur enseignait aussi sa puissance. Il peut. Il peut pourvoir (Philippiens 4:19) - Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. Il peut satisfaire. Il peut utiliser la moindre chose pour multiplier les bénédictions. Matthieu 9:28-30 - Lorsqu’il fut arrivé à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire cela ? Oui, Seigneur, lui répondirent-ils. Alors il leur toucha les yeux, en disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. Et leurs yeux s’ouvrirent. Que le Seigneur nous aide à croire en lui qu’il peut !
Jésus leur enseignait leur responsabilité. Ils devaient obéir au Seigneur. Ils devaient donner aux autres ce qui leur a été donné (Matthieu 10:8) - Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
III. En acceptant l’offrande du garçon.
Pensons à ce qui pourrait rendre l’offrande du garçon inacceptable. D’abord, sa jeunesse (v.9) - un jeune garçon. Deuxièmement, la petite quantité de ce qu’il donnait (v.9) - cinq pains d’orge et deux poissons. Les pains étaient comme des gros beignets, les poissons comme des sardines. Troisièmement, la qualité. Les pains étaient la nourriture des pauvres, confectionnés de l’orge et non de blé.
Pensons aux excuses que le garçon a pu dire. Ce n’est pas ma responsabilité de nourrir cette foule. J’ai peur que mon repas soit inacceptable. Je dois consulter avec ma mère d’abord. C’est tout ce que j’ai à manger. Mais il n’a pas fait d’excuse ; il a donné son repas à Jésus.
Ce que je trouve si merveilleux, c’est que Jésus a reçu l’offrande du garçon ! Il l’a reçu malgré l’insuffisance. Et il a rendu grâces - le Père a donné à travers ce garçon. Et je suis sûr que Jésus a remercié le garçon aussi. Ensuite, Jésus a transformé ce don pour pourvoir pour des milliers de gens.
Qu’est-ce que nous allons lui offrir ? Nous devons offrir nos corps (Romains 12:1) - Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Nous pouvons lui offrir notre énergie, notre temps, et nos possessions. Ce qui est merveilleux c’est que le Seigneur Jésus les recevra tous pour en faire de grandes choses pour sa gloire ! J’aime bien un poème en anglais qui exprime les pensées d’un homme qui s’offre lui-même à Dieu. Il lamente l’insignifiance de son offrande, car trop souvent au lieu d’une flamme il n’y a que de fumée. Mais enfin il a l’assurance que le Seigneur recevra son offrande et va souffler sur elle jusqu’à ce que la flamme apparaisse.
RÉSUMÉ : Quelle grâce de notre Seigneur Jésus ! Il pourvoit à tous nos besoins. Il nous enseigne. Il accepte ce que nous lui offrons.