Jean 7:12-43
Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient : C’est un homme de bien. D’autres disaient : Non, il égare la multitude. Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs.
Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. Les Juifs s’étonnaient, disant : Comment connaît-il les Écritures, lui qui n’a point étudié ? Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul de vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? La foule répondit : Tu as un démon. Qui est-ce qui cherche à te faire mourir ? Jésus leur répondit : J’ai fait une œuvre, et vous en êtes tous étonnés. Moïse vous a donné la circoncision, - non qu’elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, - et vous circoncisez un homme le jour du sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice. Quelques habitants de Jérusalem disaient : N’est-ce pas là celui qu’ils cherchent à faire mourir ? Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien ! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu’il est le Christ ? Cependant celui-ci, nous savons d’où il est ; mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. Et Jésus, enseignant dans le temple, s’écria : Vous me connaissez, et vous savez d’où je suis ! Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m’a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n’en a fait celui-ci. Les pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir. Jésus dit : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai. Sur quoi les Juifs dirent entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouvions pas ? Ira-t-il parmi ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les Grecs ? Que signifie cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai ?
Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète. D’autres disaient : C’est le Christ. Et d’autres disaient : Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David, et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ? Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.
Nous lisons dans ce passage que la foule a été divisée dans leurs opinions de Jésus. Ces mêmes divisions existent aujourd'hui quand les gens considèrent qui est le Seigneur Jésus.
Il y a quatre possibilités de considérer Jésus.
I. Il est un homme de bien.
Les uns disaient : C’est un homme de bien (v.12). C’est-à-dire, il y a un élément de vérité dans ce qu'il dit et ce qu'il a fait. Il a fait du bien pour les malades, les affamés, les souffrants. Il a parlé de ce qui est bon, c'est-à-dire, il a enseigné la Parole de Dieu. Il a enseigné les principes de la justice, par exemple, Mathieu 7:12 - Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Il n'a jamais fait de tort à personne ; personne ne pouvait l'accuser pour quoi que ce soit. Il a révélé Dieu, son amour, sa sainteté (Jean 14:9) -Jésus lui dit : ...Celui qui m’a vu a vu le Père.
Le problème avec cette opinion, c'est que les gens veulent dire autre chose par cette phrase. Ils veulent dire que Jésus n'est qu'un homme de bien ; il n'est rien de plus. Il a guéri les malades, mais il ne pardonne pas le péché. Il a eu de sympathie pour les gens, mais il n'est pas le Sauveur. Il a été sans péché, mais il n'a pas ôté nos péchés.
Cette position est intenable. Nous avons vu ses déclarations concernant lui-même. Jean 4:25,26 - La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ... Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. Jean 5:36 - Ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé. Et nous verrons d'autres déclarations. S'il n'est pas ce qu'il a dit, il est menteur, et un menteur n'est pas un homme de bien. Comparer avec Jean 8:44 - Le diable... est menteur et le père du mensonge.
II. Il a égaré la multitude.
D’autres disaient : Non, il égare la multitude (v.12). Comparer avec Jean 10:20 - Il est fou. Il n'est pas malintentionné, mais il n'est pas normal. Comparer avec ce que sa famille a pensé en Marc 3:20,21 - Ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. Donc, il égare la multitude, mais ce n'est pas de sa faute.
Mais les faits ne s'accordent pas avec cette position. Un fou, pourrait-il répondre avec sagesse ? Voir sa réponse à ceux qui ont voulu le piéger en Matthieu 22:17-21 - Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Pourrait-il donner de tels mots de consolation ? Voir la consolation qu’il a donnée à Marthe en Jean 11:23-26 - Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Posséderait-il une telle détermination ? Luc 12:50 -Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu’il soit accompli !
Ce qu'il faut dire, au contraire, c'est qu'il n'est pas ordinaire. Il n'était pas ordinaire en parole (Jean 7:46) - Jamais homme n’a parlé comme cet homme. Il n'était pas ordinaire en actions (Matthieu 8:27) - Quel est celui-ci, disaient-ils, à qui obéissent même les vents et la mer ? Il n'est pas ordinaire en sainteté, en amour, en sagesse. Mais il n’est pas fou.
III. Il a un démon.
La foule répondit : Tu as un démon (v.20). Il est l'opposé d'un homme de bien. Il est entièrement mauvais. En verset 20 (Qui est-ce qui cherche à te faire mourir ?), la foule l'a accusé d'avoir menti, d'avoir donné une fausse accusation. Donc il est faux. Jean 5:16 (Les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu’il faisait ces choses le jour du sabbat.) - on l'a accusé de vouloir détruire la Loi. Matthieu 12:24 (Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons.) - on l'a accusé d'avoir l'autorité du diable.
Mais cette position ne peut pas être soutenue non plus. Satan ne s'opposera pas à lui-même (Matthieu 12:26) - Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même. Car comment vont-ils appeler ceux qui font de même (renvoyer les démons) ? Matthieu 12:27 - Si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils ? Ils étaient en train de se contredire ! Comment un démon, pourrait-il indiquer le chemin à Dieu ? Jean 14:6 - Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Comment Jésus, s'il est sous l'autorité du diable, pourrait-il être pur ? Jean 8:46 - Qui de vous me convaincra de péché ? Comment pourrait-il amplifier la Loi de Dieu ? Matthieu 5:21,22 - Vous avez entendu qu’il a été dit... Mais moi, je vous dis.
IV. Il est le Christ.
D’autres disaient : C’est le Christ (v.41). C'est-à-dire, il est celui qu'il a déclaré être - le Christ (Jean 4:25,26) - La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ... Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. Il est un homme de bien, mais il est plus ; il est le parfait Sauveur (Hébreux 7:25) - Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il n'est pas fou, mais il n'est pas ordinaire ; il n'est pas de ce monde. Il n'a pas un démon, mais il est venu détruire le diable et ses œuvres (Hébreux 2:14) - Puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable.
Si c'est vrai, ou plutôt, puisque c'est vrai, qu'il est le Christ (qui signifie l'Oint) de Dieu, il faut écouter et suivre ses paroles, car elles viennent de Dieu. Il faut le croire pour avoir la vie éternelle. Il faut le croire pour recevoir le pardon. Il faut le croire pour avoir le repos du cœur.
RÉSUMÉ : Actes 4:12 - Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 10:43 - Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.