Quel développement pour une société solidaire et économe ?

Jean-Paul Besset n'a pas fait de texte spécifique pour la réunion au Café-Débat. Cependant, nous mettons ci-dessous trois textes qui donnent un aperçu du contenu de son intervention. .        

Rédacteur en chef au Monde pendant dix ans, Jean-Paul Besset est journaliste. Il est aussi l'auteur de : "Amnesty Internationale, la conspiration de l'espoir" (Éditions du Félin, 1991) et de "René Dumont, une vie saisie par l'écologie" (Stock, 1SS2). .        

1. Texte de l'affiche présentant la réunion du 17 mars .         

« Le progrès a fait des merveilles : trois fois plus d’habitants sur la planète, vingt fois plus de richesses produites, trente fois plus d’énergie consommée...   Jusqu’à l’irréparable ? Car l’exploit a un revers : les ressources naturelles s’épuisent, les équilibres qui garantissent la vie chancellent, la crise du vivant précipite la faillite de l’humain. Notre espèce elle-même est menacée. Nous ne savons pas remplacer la nature. Mais, éblouis par la mystique progressiste, nous faisons comme si nous pouvions nous en passer. La croissance infinie des biens et des services qui fonde le développement de nos sociétés est impossible. Ou, si l’on préfère, suicidaire. Elle est incompatible avec la stabilité de la biosphère et inaccessible à l’essentiel de la population mondiale. Elle ne saurait donc tenir lieu de projet de civilisation. L’humanité a atteint le bout ultime de la voie progressiste qu’elle a empruntée au début de la modernité. Un autre âge peut s’ouvrir qui permette d’échapper à la logique du : "si tu n’es pas progressiste, tu es donc réactionnaire" Des alternatives existent et notamment celle de la décroissance. .          

2. Présentation par l'éditeur de l'ouvrage "Comment ne plus être progressiste sans être réactionnaire ?" .        

Le progrès a fait des merveilles. Avec, en un siècle, trois fois plus d'habitants sur la planète, vingt fois plus de richesses produites, trente fois plus d'énergie consommée... Jusqu'à l'irréparable ? Car l'exploit a un revers. Les ressources naturelles s'épuisent, les équilibres qui garantissent la vie chancellent, la crise du vivant précipite la faillite de l'humain : notre espèce elle-même est menacée. Nous ne savons pas remplacer la nature. Mais, éblouis par la mystique progressiste nous faisons comme si nous pouvions nous en passer. Or, en dépit de ce que nous ont enseigné la plupart des penseurs de ce temps, libéraux ou marxistes, l'homme n'est pas étranger à la nature. La croissance infinie des biens et des services qui fonde le développement de nos sociétés est impossible. Ou, si l'on préfère, suicidaire. Elle est incompatible avec la stabilité de la biosphère et inaccessible à l'essentiel de la population mondiale. Elle ne saurait donc tenir lieu de projet de civilisation. L'Humanité atteint le bout ultime de la voie progressiste qu'elle a empruntée au début de la modernité. Un autre âge peut s'ouvrir qui permette d'échapper à la logique du " si tu n'es pas progressiste, tu es donc réactionnaire " : des alternatives existent. Il est urgent de les penser et de les mettre en œuvre, malgré le verrou politique que la droite et la gauche, ensemble, continuent de tirer. Une approche neuve et très documentée, où l'auteur part de son propre parcours depuis l'extrême gauche pour évoquer le déchirement que provoque la réelle remise en cause de l'imaginaire du " progrès ". .          

3. Commentaire .        

Jean-Paul Besset part de son propre parcours, de l'extrême gauche à l'écologie, et évoque le déchirement que représente la remise en cause réelle de la notion de "progrès". Ce fil conducteur est décliné en trois grandes parties, portant sur trois crises indissociables : La crise du monde vivant : une analyse du "progrès". La crise de la raison, envisagée comme un dérapage de l'idée de progrès. La crise de l'humain, que l'auteur analyse comme la rançon de cette errance au-delà des limites. L'auteur conclut sur "les issues de secours" vers une civilisation soutenable. D'une lecture facile et agréable, ce livre est nourri de nombreux exemples. Surtout, il propose un angle radicalement différent des autres ouvrages - nombreux - qui existent sur la crise environnementale. En effet, très peu s'interrogent sur le pourquoi de cette crise. L'auteur ne se limite pas à une simple critique classique du progrès.   

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