La mort est-elle notre ennemie ?

La mort biologique : c’est la perte définitive par une entité vivante (individu, organe, tissu ou cellule) des propriétés de la vie et entraînant sa destruction.

 

L’ennemie : personne qui cherche à nuire, qui veut du mal, qui est hostile, personne, groupe ou pays qui combat dans un camp opposé (guerre).

 

La mort est-elle vraiment notre ennemie ? L’affronter conduit-il nécessairement à la combattre ou à tenter de l’esquiver ? N’y aurait-il pas, pour l’être humain, une possibilité de l’assumer et d’y consentir qui ne serait pas l’aveu d’une défaite, mais qui consisterait au contraire à voir dans la mort elle-même la condition de la vie et à considérer la mortalité moins comme une limite que comme la ressource secrète dont se nourrit l’existence ? (F.Dastur)

 

Citations :

Comment mourir ?

 

 

Nous vivons dans un monde que la question effraie et qui s’en détourne. Des civilisations avant nous, regardaient la mort en face. Qui vivra verra ou qui mourra verra ?

Si une société se révèle, entre autres, par sa façon d’accueillir une nouvelle vie, elle se dévoile aussi dans son attitude face à la mort. Les sociétés humaines ont constamment pratiqué des rites de vie et de mort.

Qui refuse la mort ? le mourant ou son entourage ?

Y-a t’il un âge pour mourir ?

Quelle mort voulons-nous ? Naturelle, accidentelle, glorieuse, foudroyante… ?

 

Penser la mort (Vladimir Jankélévitch)

 

Quels critères avons nous pour penser la mort ? D’un côté, la lutte acharnée contre certains maux et les progrès de la médecine font que la vie s’allonge en repoussant la mort à un âge plus tardif. De l’autre, les progrès de la génétique et la détection de malformations ou d’affections incompatibles avec la vie d’un futur enfant, au cours d’une grossesse, impliquent qu’on peut mettre un terme très précocement à une existence en devenir.

 

L’euthanasie, c’est la licence ou droit juridique, pour le médecin, de donner directement ou indirectement la mort à un malade, dont l’état est jugé désespéré, avec l’accord et à la demande du malade (consentement du patient libre et éclairé).

 

Critères de la mort « mort cérébrale ou coma dépassé » (sur l’électroencéphalogramme, le tracé est totalement plat) = autorisation sur le plan médico-légal du prélèvement des organes.

 

S’il n’est de possibilité pour l’être singulier ni d’accéder à l’immortalité, ni de prolonger indéfiniment sa vie, il peut, par contre, le faire par procuration, en transmettent ses gènes ou son nom. Il ne faut pas sous-estimer la puissance de l’être humain de cette volonté de se survivre à soi-même dans ses descendants ou par ses œuvres.

Beaucoup ont écrit sur la mort, les artistes l’on représentée en peinture ou en sculptures.

J’ai souvent remarqué qu’il existe un consensus post-mortem pour vénérer un artiste que l’on a détesté de son vivant ex : Coluche, dès sa mort, il a été paré de toutes les vertus.

 

Aujourd’hui, l’une des tâches des structures hospitalières est la production de cadavres. Il faut se dire que le souci de prolonger à tout prix la vie d’un être humain peut être l’expression d’un véritable déni de son humanité. Plus des 2/3 des décès ont lieu à l’hôpital. Je ne crois pas que l’on doive s’en réjouir alors que certains souhaitent mourir chez eux, entourés par leurs proches, dans leur intimité.

 

 

Je suis contre la peine de mort.

 

 

Je crois que la mort est un passage et qu’il faut être prêt.

 

De même que prendre une assurance-vie ne fait pas mourir, mais protège les proches qui restent, il faut parler naturellement du prélèvement des organes pour que les proches ne soient pas démunis face à une équipe médicale. Je suis une partisane résolue de l’euthanasie, je veux être libre de ma mort, j’ai le droit de disposer de ma mort. J’ai dit à mes proches, ce que je voulais et ce que je ne voulais pas et je l’ai écrit. Je suis admirative de Madame Jospin, je ne suis pas sûre d’être capable de suivre son exemple.

 

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