Comment construire la société de la connaissance ?

Le savoir et la connaissance sont au cœur de nos sociétés modernes et le politique doit mettre en place toutes les conditions pour assurer et renforcer cette position centrale.

En effet savoir, connaissance et démarche scientifique sont des valeurs émancipatrices, et leur développement constitue une condition nécessaire  du pacte démocratique et républicain. Il ne peut pas y avoir de citoyens libres et éclairés, sans connaissance, sans démarche scientifique, sans doute et sans esprit critique. Nos politiques doivent appuyer la croissance et la diffusion de connaissances nouvelles. Il est donc impératif d'apporter un soutien fort à l'éducation, à la recherche fondamentale -indépendamment de toute considération de valorisation économique de la recherche- et à la mise en place des conditions du dialogue entre science et société.

Si nous devons soutenir la recherche fondamentale indépendamment de toute considération de valorisation, et notamment de valorisation économique, nous devons également mettre en place toutes les conditions qui permettent cette valorisation économique des connaissances scientifiques. C'est en effet une condition indispensable pour la mise en place d'un nouveau modèle de croissance qui soit plus juste, plus solidaire et plus écologique. La crise du modèle de développement dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui implique que l’on trouve de nouvelles voies et cela passe par un investissement fort dans la connaissance.

La mise en place de ce nouveau modèle de croissance nécessite en outre un accroissement du niveau de formation.  Il nous faut aujourd'hui conduire un nombre plus important de jeunes à des niveaux de formation et de diplôme qui permettront à notre pays de disposer d'une main d'œuvre hautement qualifiée. Cela doit donc se traduire par un effort prioritaire dans l'education et l'enseignement supérieur.

Bâtir la société de la connaissance est une démarche qui doit donc s’appuyer sur deux jambes : d'une part soutenir la recherche publique indépendamment de toute considération de valorisation et d'autre part développer les conditions qui permettront aux connaissances d'irriguer la société et de la transformer. Depuis quelques années nous avons malheureusement assisté à la fragilisation de l’une, sans créer les autres. 

 

 Sans tomber dans l'illusion du scientisme de la fin du 19eme siècle, nous devons ainsi renouer avec la notion de progrès, notion fondamentalement liée à l'activité scientifique et aux connaissances.

 

.

 

Isabelle This Saint-Jean

 

___________________________________________________________________________________


Pour compléter cette notion de "Société de la connaissance", voici quelques éléments glanés sur le Web :


Qu'est-ce-que la "société de la connaissance ?"

 

Voici ce qu'en dit Wikipedia (extrait)

La société de la connaissance est un type de société où règne une forte diffusion des informations et qui agrège des savoirs pour faciliter la transmission des connaissances à ses membres.

La distinction entre société de l'information et société de la connaissance correspond à la différence entre système d'information (donnée) et système à base de connaissance (base de données).

La société de la connaissance :

Dans ce cadre, la stratégie de Lisbonne désigne un axe majeur de la politique économique et de développement de l'Union européenne arrêtée au Conseil européen de Lisbonne en mars 2000.

Le conseil européen de Lisbonne a ainsi fixé un objectif stratégique visant à faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».

Selon Benjamin Bayart, le logiciel libre et Internet sont les deux facettes d'un même objet connu sous l'appellation « société de la connaissance »

 

Pour le texte complet : Wikipedia

 

La société de la connaissance selon Joël de Rosnay

 

Joel de Rosnay donne une vision plus large et plus humaine de l'impact des technologies de la communication sur les relations entre les personnes. Il distingue quatre grandes questions :

 Est-ce que le bouleversement technologique que nous observons est un nouveau vecteur de connaissances et un porteur de nouvelles connaissances ?

 Si oui, quelles sont les connaissances ainsi générées ? Comment se constituent-elles et sont-elles transmises ?

 Est-ce qu’elles contribuent à l’émergence des sociétés de la connaissance qui se distinguent des sociétés de la croissance matérielle ?

 Quelle est la responsabilité de chacun d’entre nous et celle du mouvement associatif en réseau dans la construction de ces sociétés de la connaissance ?

 

Ces quatre grandes questions sont détaillées dans le résumé que Henri Noguès a fait d'une conférence de Joel de Rosnay, à consulter ici : Joel de Rosnay

 

La société de la connaissance et la réindustrialisation de la France

 

Sur la question des technologies de l'information et de leur utilisation par l'industrie, voici un article qui met bien en valeur les enjeux.

Mais ce n'est qu'un des aspects de la question traitée aujourd'hui.

 

Réindustrialisation


revenir au blog et voir les commentaires.