Dieu est il une énigme, une personne ou « il n’existe pas » ?

      Dieu est il une énigme, une personne ou « il n’existe pas » ?

 

                                        Benoit Delcourt.  22 Janvier 2022.

 

 

 

Deux définitions du Larousse pour commencer :

 

Vie Spirituelle ou spiritualité : qui est de l’ordre de l’esprit, de l’âme, et aussi de la religion. Äme : Principe de vie et de pensée de l’homme animant son corps.

 

 

 

Tout être humain s’est posé ces questions : qu’est-ce que cette vie qui m’est donnée, et ce monde ? pourquoi la vie n’est-elle  pas éternelle, et qu’est-ce qui est au dessus d’elle ? La Science, capable de nous indiquer des propriétés  de  ce qui nous entoure, par exemple l’ADN ou l’espace-temps, est et sans doute sera toujours incapable d’y répondre. Cependant cette réponse existe, nous l’appellerons ici la Vérité, avec un grand V; seulement, il ne nous donné de la savoir. Tout juste nous est-il possible de  nous émerveiller de ce mystère en suivant  le chemin tracé par les « prophètes », les artistes et les philosophes,  libre à nous de les suivre ou non. C’est à un tour rapide des spiritualités correspondantes, seulement celles qui respectent la laïcité, que je vous invite.

 

Commençons par les « faux prophètes ». Ils se caractérisent par la prétention  savoir  la Vérité, et en profitent pour prendre un ascendant sur leurs adeptes : abus sexuels, vols, mise à l’écart de la société…. C’est le propre des « sectes », et de leurs « gourous ». On a vu  récemment que les grandes religions ne sont pas à l’abri de ces dévoiements : la religion catholique en particulier est appelée de ce point de vue à une mise à jour « systémique » ; la fera-t-elle ?

 

Passons aux  religions monothéistes. Elles prétendent détenir la Vérité (« Je suis la Vie, la Vérité » nous dit l’Evangile de Jean).  La conséquence directe de cette prétention est la guerre , 2000 ans de combats fratricides nous le prouvent. Cela vient du fait que  si je crois fermement connaître la Vérité et que mon prochain n’est pas d’accord, c’est qu’il est mauvais et qu’il faut donc l’éliminer. Cependant,  l’approche de la religion Juive est au départ plus modeste : Dieu aurait dit à Moïse :« je suis celui qui est », une façon de laisser planer le mystère ; et la tendance  y est à ne pas nommer Dieu autrement que par l’ « Eternel », ou par d’autres définitions  minimalistes.

 

       Le Christ a suivi cette voie, en ce qu’il n’a rien écrit lui-même et que son personnage reste un mystère ; on ne le connaît que par le récit de ses disciples, des humains comme nous, avec leurs qualités, leurs défauts et l’influence de leur époque. Les Evangiles sont considérés par beaucoup comme des descriptions de tours de magie, « prouvant » l’existence de Dieu, et sélectionnant les « fidèles » comme  ceux qui « croient sans avoir vu » (Jean). Et c’est vrai qu’une adhésion totale à ces croyances entraîne une ferveur,  une « température de vie « qui passe par dessus les « contradictions » (Camus) . Mais une autre approche est possible : on peut  considérer les miracles de Jésus comme des symboles : la multiplication des pains devenant par exemple le miracle du partage des

 

richesses, et sa résurrection comme le fait que son message est toujours présent après sa mort.  Les dogmes  ne peuvent alors être vus que comme des visions poétiques de la présence de Dieu, importantes à certaines périodes historiques et moins à d’autres (par exemple les dogmes concernant Marie étaient bien plus primordiaux au XIXème siècle que maintenant) . Ces ajustements faits, il reste le principal : un message de respect de la personne humaine quelle qu’elle soit, message qui a été compris et appliqué par de nombreux humains dans l’Histoire, et qui reste un standard de vie spirituelle, vécue en communauté.

 

Autres spiritualités : celles qui viennent de la politique. La Révolution Française a, dans la foulée des « Lumières », travaillé le concept de « citoyen ».Puis le communisme a cherché à définir l’ «  Homme nouveau », guidé par « le sens de l’Histoire », mais les dirigeants se sont rapidement conduits comme des gourous ; l’expérience est en cours (Chine, Corée du Nord). Ces spiritualités n’ont pas non plus échappé à la violence!

 

Mais les Humains de notre temps se  tournent volontiers  vers d’autres spiritualités, plus individuelles, celles qui consistent à s’appréhender soi même (« connais toi toi-même »  disait Socrate). Dieu serait finalement à chercher au fond de soi.  Exemples : le « yoga », la méditation transcendentale, les diverses activités physiques comme l’ aérobic, etc..,et  même le bouddhisme, avec ses notions d’ « éveil » et de « karma » (somme de ce qu'un individu a fait, est en train de faire ou fera, selon Wikipedia), et autres spiritualités orientales, encore que là, l’aspect communautaire y soit  souvent présent.  Le tirage d’un livre qui traite de ces sujets peut monter jusqu’à  200.000 exemplaires. Rien n’interdit par ailleurs de participer à une religion d’une part, et d’autre part d’être adepte d’une spiritualité plus personnelle..

 

          Enfin il y a ceux qui ne sont pas du tout intéressés par la spiritualité.

 

Citons Sartre :» Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après[…] Ainsi il n'y a pas de nature, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir.( conférence l'Existentialisme est un humanisme )L’Homme d’abord, le reste…

 

 Et puis, il y a des succédanés de spiritualité comme le foot (« Les Dieux du stade » !), ou encore la consommation à outrance (matérialisme)..

 

          En conclusion, la vie spirituelle a certes des dangers si elle est vécue dans l’intolérance,, mais c’est pourtant pour beaucoup d’entre nous, une nécessité vitale

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