L'ultralibéralisme est-il la voie vers le bonheur des peuples et de l'humanité?

Comment peut-on être scientifique et croire en Dieu ?

Cette question peut paraitre inintéressante à ceux qui ne s'intéressent ni à l'économie ni à la politique. Et pourtant, notre vie est grandement impactée par les décisions économiques et politiques de nos dirigeants. Comme on dit que "la guerre est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux militaires", on devrait dire que "l'économie et la politique sont des affaires trop sérieuses pour les laisser aux économistes et aux politiciens". Pour ceux qui en douteraient, il me parait évident que l'on vit différemment selon que l'on a de quoi vivre agréablement ou que l'on doit passer tout son temps à chercher à ne pas mourir de faim, à se demander où l'on va dormir le soir... et même, au-delà de cela, en vivant en paix ou en état de guerre...
Plus de détails en lisant l'article "La crise : Quels scénarios possibles ?" sur :

http://ecomondiale.over-blog.com/article-24394829.html

Cette question peut également paraitre saugrenue en cette période de crise de l'ultralibéralisme. Pourtant le débat est loin d'être clos. 1°) Jusqu'à septembre 2008, l'ultralibéralisme était la pensée dominante. Même si la crise fait que le langage ultralibéral affiché a plutôt disparu, il reste beaucoup de messages subliminaux. 2°) Même si, maintenant, on entend beaucoup de gens dire ce que je souhaite depuis longtemps :"il faut réguler", cela peut s'interpréter de diverses manières. 3°) A part dégager des milliards pour les banques, je ne vois pas encore beaucoup de mesures concrètes allant vers ce que je prône : la régulation et la réglementation du libéralisme. Au contraire, je trouve que la casse sociale continue de plus en plus belle. 4°) On parle beaucoup de réguler la finance, mais on ne parle quasiment pas de réguler la compétition internationale, je dirai même au contraire que j'entends des discours disant qu'il ne faut surtout rien changer. 5°) Certains pensent que, suite à la crise, le libéralisme et le capitalisme sont morts. Je n'en crois rien. J'irais même jusqu'à penser qu'il ne faut pas forcément le souhaiter ; par contre souhaiter la mort de l'ultralibéralisme et de l'ultracapitalisme, oui.

Précisons, pour commencer, que je fais une distinction entre le "libéralisme raisonnable" et l'ultralibéralisme.

Le libéralisme raisonnable est, selon moi, un système économique qui laisse faire le marché et l'initiative privée lorsque cela fonctionne bien et qui accepte l'intervention de l'état (et/ou d'autre(s) structure(s) comme la région, les associations...) pour les cas contraires. C'est une économie régulée et réglementée pour le bien être des peuples. Et, comme l'économie est mondialisée, c'est donc une mondialisation économique judicieusement régulée. L'ultralibéralisme, quant à lui, n'accepte aucune autre régulation que la dure loi du marché (adaptez vous ou disparaissez). L'exemple type est Malthus, quand il prône de laisser les pauvres mourir de faim.

J'ai toujours été très méfiant vis-à-vis des marchés financiers. Maintenant qu'ils sont devenus fous et mettent en danger l'économie mondiale, il me semble que nous n'avons plus à hésiter : il faut réguler et réglementer drastiquement la finance mondiale. Cela peut aller jusqu'à des nationalisations plus ou moins totales et plus ou moins durables. Il faut aussi lutter contre les paradis fiscaux. Il ne faut pas exclure d'interdire toute transaction avec eux. Une taxe sur les transactions financières pourrait financer le social. De plus, la spéculation doit être découragée et surtaxée.

Il est une grande famille de marchés dont on parle peu, hélas, et qui me préoccupe depuis longtemps. C'est la famille des marchés des biens et services. C'est là que l'économie réelle est la plus présente. C'est là que se jouent en grande partie nos vies et celles de nos enfants. C'est ce que l'on achète (nourriture, boisson, vêtements, maison, automobile, coiffure...) et c'est ce qui fait tourner en grande partie l'économie. C'est là que se jouent la vie ou la mort des entreprises qui produisent les biens et services et qui versent des salaires, des dividendes, des produits financiers, des taxes et impôts (qui financent notamment une bonne partie de la fonction publique, de la solidarité et des retraites). C'est là aussi où se trouve la genèse du déséquilibre d'un autre marché d'importance : le marché du travail. En effet, quand on met en concurrence directe (ou presque) les peuples du monde entier, les salaires et les conditions de travail s'harmonisent vers le bas, ou le travail s'en va générant du chômage, de la misère et des drames humains. Et quand les salariés n'ont plus les moyens d'acheter, les entreprise voient leurs débouchés diminuer, ce qui les pousse à licencier et à faire pression sur les salaires, ce qui diminue encore les débouchés... cercle vicieux. Et cela dure depuis Reagan et Thatcher... C'est là que l'ultralibéralisme fait le plus de ravages, c'est là que se situe la "poudre" de la crise actuelle (la crise des "subprimes" n'est que l'étincelle), et c'est pourtant ce qui n'est pas remis en cause malgré la crise. Plus de détails en lisant l'article à venir "D'où vient la crise ?" sur : http://ecomondiale.over-blog.com/
Voir aussi :
"L'économie mondiale, grand corps malade" sur :

http://ecomondiale.over-blog.com/article-23814136.html
"Crise financière - crise des subprimes" sur :

http://ecomondiale.over-blog.com/article-23665986.html

L'ultralibéralisme est basé sur la compétition économique exacerbée. Cela veut dire à terme que tout salarié (ou aspirant à l'être) qui n'est pas "employable" n'a pas sa place dans le monde du salariat. Cela veut dire, pour la majorité : précarité, misère, assistanat... Le terme "employable" peut aller loin quand la mondialisation ultralibérale met en compétition des salariés travaillant 6 jours sur 7 et 12 heures par jour pour des salaires de misère et que les centres de recherches vont, eux aussi, là où les salaires sont bas...

Dans le monde, peu de pays sont hors circuit de l'ultralibéralisme. Pour l'Europe, l'ultralibéralisme est la règle de base. "Concurrence" est le maitre mot de la construction européenne, malgré de nombreux textes lénifiants et dégoulinant d'apparences sociales, mais ne débouchant pas concrètement. Actuellement des idées sont soulevées pour chercher à réguler la finance, mais il n'est pas dit que cela va se faire et ce n'est pas suffisant. Il faut aussi réguler et réglementer correctement l'économie mondiale.
Plus de détails en lisant l'article "Mondialisation : faut-il réguler et comment ?" sur :

http://ecomondiale.over-blog.com/article-24978672.html

Il est dramatique que nos dirigeants aient mis l'être humain au service de l'économie et cette dernière au service de la finance à courte vue. La finance doit être là pour servir l'économie réelle. L'économie doit servir l'être humain.

L'ultralibéralisme et l'ultracapitalisme prônent le profit court terme. Les besoins humains et la sauvegarde de la planète ne sont pas leurs priorités. Il ne faut pas croire que, suite à la crise, l'ultralibéralisme est mort. Les ultralibéraux ont un discours plus prudent qu'avant, mais ils cherchent à faire durer certains aspects de l'ultralibéralisme. En particulier, la partie concernant la mise en concurrence des Travailleurs du monde entier, ce qui fait pression à la baisse des salaires et conditions de travail, pour le seul profit des grands possédants. Et ils sont capables de chercher à tirer profit de la crise pour faire accepter aux peuples des mesures encore plus pénalisantes.

Si nous voulons le bonheur des peuples et de l'humanité, il faut jeter l'ultralibéralisme et l'ultracapitalisme, il faut réguler et réglementer le libéralisme. Pour cela, il faut se baser sur de vraies valeurs : humanité, travail utile, bon équilibre vie privée/vie professionnelle, mérite, sens des responsabilités, citoyenneté, utilité sociale, solidarité sans assistanat, coopération internationale (plutôt que compétition), développement durable, paix mondiale...
Plus de détails en lisant l'article "Pour un monde meilleur : un nouveau système économique mondial" sur : http://ecomondiale.over-blog.com/article-24979162.html

Jean-Marc

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