Mettre en pratique le Développement Durable et l'Ecocitoyenneté est-il à la portée de chacun d'entre nous?

En complément au texte ci-dessous, vous trouverez ICI quelques recettes d'écocitoyenneté...pour réduire les gaspillages :

  - d'énergie à la maison,

  - d'énergie dans les transports

  - de l'eau

  - pour bien acheter et consommer mieux

  - pour réparer, donner, recycler les objets

  - pour trier ses déchets

  - pour préserver l'environnement

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1. Comment va le Monde en cette période de vœux 2013 ?

D’un côté, la durée de la vie continue à s’allonger dans la plupart des pays (+ 20 ans en France en 60 ans), la date de la transition démographique (stabilisation de la population mondiale traduisant une élévation du niveau de vie et de culture) se rapproche et la technologie nous offre continuellement de nouvelles opportunités  de changement et même de progrès (par exemple en 2011/12, l’Humanité a créé autant de données digitales que de l’arrivée de l’Homme à 2010).

D’un autre, le chômage ne baisse pas, les inégalités ne se réduisent pas assez vite entraînant des conflits locaux, des mouvements migratoires, du sous-emploi, des insatisfactions même dans les pays riches, la demande de nourriture en quantité et qualité  et de biens matériels ne cesse de croître dans les pays émergents et même dans les pays riches ce qui entraîne une surexploitation de notre Planète.

Aujourd’hui, comme depuis toujours, les Hommes ne sont en général pas ou peu satisfaits du développement général, mais en plus, fait nouveau reconnu, la Planète elle-même donne des signes d’épuisement : notre consommation de ressources excède sa capacité de renouvellement et d’assainissement.

Ceci se traduit par une tendance continue à l’élévation du prix des matières premières et de la nourriture avec risques de pénuries momentanées (crises) ou même d’épuisement (pétrole, terres cultivables, biodiversité), par le risque reconnu d’un réchauffement climatique excessif si nous ne maîtrisons pas assez nos productions de gaz à effet de serre et par des augmentations de pollution locales.

 2.      Que font les institutions?

Cette situation critique donne lieu à des débats et des propositions à tous les niveaux, de l’ONU au simple citoyen en passant par les partis politiques, les ONG, tantôt en  défendant des intérêts locaux avec  des positions partisanes, tantôt en osant une vision « mondiale » ce qui n’est pas simple du tout vu la complexité  des systèmes en cause.

En effet, mettre en pratique le Développement Durable (vœux quasi général) demande de concilier des exigences écologiques (compréhension suffisante des lois de la Nature), économiques (compréhension du système de production : Industrie, Agriculture, Commerce, Finance,….) et sociales (compréhension des comportements individuels et collectifs). Tout le monde le souhaite, par exemple en demandant plus de régulations, mais celles-ci doivent être rendues cohérentes, durables… mais décidées par qui ? comment ?

Ce n’est pas facile car ces exigences sont souvent contradictoires. Pour surmonter les contradictions, il faut  rechercher des compromis gagnant/gagnant robustes, et non pas de victoires gagnant/perdant le plus souvent temporaires.

Même les avancées de la Science et de la Technologie, un de nos atouts majeurs de progrès,  ne sont pas faciles à utiliser dans ce Monde hypercomplexe où nous sommes tous interdépendants.

Espérons que les institutions sauront piloter les changements nécessaires en gardant un équilibre entre les droits et les devoirs individuels et les nécessités  collectives et « mondiales »!

C’est l’objectif des sommets de la Terre de Stockholm (1972) à  Rio*2 (2012).

 3.      Maintenant abordons le sujet du Café-Débat : que faire au niveau des individus que nous sommes ?        

Pour agir à notre petit niveau en attendant nos élites, il nous faut trouver des points d’action communs partageables pour préparer le futur de notre Planète !  Nous devons donc être sûrs du bien-fondé de ces actions quels que soient les contextes  à venir, pour ensuite les mettre en œuvre individuellement!

Ceci suppose que ces points résistent aux critères du Développement Durable et plus particulièrement de l’Ecologie et soient conciliables par exemple avec  les différents points de vue politiques de chacun pour justifier en confiance les changements d’attitudes ou de comportements qu’ils impliquent de notre part.

 *N’est-ce pas présomptueux vue la complexité des problèmes de DD ?

Pour nous lancer, faut-il citer Guillaume d’Orange (Inutile d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer !) ou simplement l’expérience de notre Café-Débat ? Les visions des uns et des autres apparaissent diverses, contradictoires même, traduisant des personnalités, des cultures, des situations, des intérêts différents mais, néanmoins, chacun accepte de les dominer dans un intérêt constructif partagé.

Un des sujets du débat sera donc précisément de valider ensemble la robustesse de nos propositions classées en plusieurs thématiques : ne pas gaspiller, mieux acheter, réparer, donner, trier, préserver….

 *Est-ce utile vues nos faibles possibilités apparentes de contributions individuelles ?

Dans notre riche pays (notre empreinte est de 3 terres), le Citoyen consommateur, par son comportement quotidien et son mode de vie, est responsable direct ou indirect d'une certaine partie des consommations d'énergie, de matières premières, d'espace ou de génération de pollution qui constituent son « empreinte environnementale » et vont à l'encontre du DD. Cette empreinte commence à la fabrication (dont les matières premières et l’énergie) des produits que nous utilisons et intègre leur transport et leur commercialisation.

Schématiquement, l’Industrie, le Transport et le Commerce  n’ont qu’un objectif : satisfaire le Consommateur = Nous. Nous vivons dans une société de libertés et de consommation qui ne nous guide pas beaucoup vers le DD, même si nous voulons personnellement apporter notre petite contribution au sauvetage de la Planète Terre! Certains diront même que nous sommes poussés à consommer quoiqu’il arrive pour la planète !

Chaque « bonne action » de notre part est vers l’aval un bonus positif pour la Nature et vers l’amont, l’Industrie, le Commerce un signal précis pour orienter leurs efforts. Il s’agit donc d’actions additives et incitatives pour le futur : les petits ruisseaux font les grandes rivières !

 Aller vers un monde plus respectueux et sobre, néanmoins heureux et gai, c'est apprendre à changer peu à peu nos habitudes.

Avancer  dans une démarche écocitoyenne se joue autant sur le plan individuel que sur le plan collectif.

 

* Pour initier le débat, quelques axes d'actions efficaces pour chasser le gaspi, réduire le CO2 et bien sûr réduire nos factures :

- trouver et éliminer les gaspillages énergétiques à son domicile, par des achats responsables, tout comme savoir utiliser ce que la société met à notre disposition (transport en commun, covoiturage,  etc.)

- savoir gérer à bon escient notre consommation énergétique, notre consommation d'eau, etc.

- consommer « mieux ». Ca ne veut pas dire « moins bien », ça veut dire, d'abord choisir des produits dont le coût en CO2 est limité, c'est-à-dire en achetant local, dans la mesure du possible. C'est aussi utiliser les emballages réutilisables, etc.

- se rappeler que nos grands-mères avaient des « trucs infaillibles »  pour entretenir notre intérieur, et que parfois l'usage d'un produit ménager à 4€ n'est pas plus efficace qu'une bouteille de vinaigre à 0.35cts….

- cesser d'acheter  tout tout neuf, car parfois se cache à coté de chez vous dans un dépôt l'objet qui vous séduira. Et puisque vous voulez changer quelque chose chez vous, eh bien, vendez… Si vous n'y trouver pas votre bonheur, il fera sans doute celui de quelqu'un d'autre ! C'est tout bénéfice pour chacun des protagonistes ! Et puis, si vous êtes généreux, alors rapprochez vous des associations caritatives et faites des dons, certains en ont besoin…

- réutiliser vos sacs plastiques, et penser à les changer quand ils sont trop usagés.

- trier vos déchets, utiliser les déchetteries…

- …

La liste n’est pas  exhaustive et nous pourrons dérouler ensemble

ce qui peut être fait pour la planète, pour nous et pour les générations futures…

 

4.       En conclusion : Prenons ensemble le pouvoir de « bien faire » !

Si nous appliquons quelques règles simples, on se rend compte que, astucieusement, nous pouvons en même temps faire de l'écologie, du social et de l'économie. Tout en suivant une démarche de Développement Durable, et en prime, pour le plus grand bien de notre porte monnaie et de notre santé !

Pour cela, il faut changer quelques habitudes de vie et revoir notre comportement de consommateur. Certes cela demande un peu de réflexion au début, mais la prise de conscience et les nouvelles habitudes que nous devons prendre ne sont que peu de choses au regard des bénéfices que nous en tirerons.

C'est un progrès et non une régression : « Un petit pas pour chacun, un grand pas pour l'humanité ! » !

 

C’est aussi l’occasion d’agir ensemble, de renforcer les solidarités autour de soi, de participer à la vie locale … et tout cela dans la gaieté car le futur sera heureux et gai si nous le préparons bien !

 

A notre débat de valider la démarche et LA LISTE,

et à l’initiative de chacun de l’enrichir !

 

 

(Evelyne Berger  et Jean-Pierre Vérollet pour le Café-débat du 26 janvier 2013)

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