Le Lac Saint-Jean

Le Lac Saint-Jean

La région du lac Saint-Jean est demeurée longtemps à l’écart de la colonisation entreprise en Nouvelle-France dès 1608.  Du temps du régime français, il n’y eut aucun développement au lac si ce n’est que de l’intérêt que les missionnaires manifestaient aux autochtones à Tadoussac et les coureurs de bois qui étaient à l’affût des pelleteries. Pourtant, le Saguenay rendait l’accès facile à cette vaste région couverte de forêts vierges.  Après la conquête, les britanniques confièrent le monopole du commerce de la fourrure sur ce territoire à la Compagnie de la Baie d’Hudson qui retarda longtemps son peuplement.  

Si la Compagnie de la Baie d’Hudson qui détenait également le monopole sur le Saguenay jeta du lest en 1838 amenant son ouverture, ce n’était pas par altruisme, ni pour répondre aux nombreuses doléances de la population pour que s’ouvre à la colonisation de nouvelles terres.  La compagnie n’y voyait là qu’une façon de profiter des généreux contrats de coupes forestières afin de répondre aux besoins en bois de l’empire.

Il faudra attendre 1855, pour que l’on commence à voir poindre quelques établissements permanents sur les rives du lac Saint-Jean.  Avant cela, il n’y avait guère que quelques postes de traite de la compagnie. 

Trente-trois années plus tard, en juin 1888, le chemin de fer en provenance de Québec se pointait le bout du nez à Saint-Louis de Chambord.  Le voyage fut long et tortueux; de Québec à Saint-Raymond de Portneuf en 1881, Saint-Léonard en 1881, Black River en 1883, Beaudet (aujourd’hui Falrie) en 1885 et Rivière-à-Pierre peu de temps par la suite.  Finalement, Chambord en 1888.  Deux ans plus tard, soit le 30 juin 1890, le premier train régulier de voyageurs arrivait à Roberval qui devint alors un grand centre d’expédition de produits forestiers.  Il sera cependant longtemps le terminus de la ligne du lac Saint-Jean.  La ligne fut prolongée à sens inverse et atteignit Chicoutimi en 1893.

Bien qu’il faille attendre jusqu’en 1917 pour le prolongement de la ligne jusqu’à Saint-Félicien et 1927 pour qu’il atteigne Dolbeau, l’avènement du chemin de fer sur les rives du lac en 1888 allait marquer le développement d’établissements au nord du lac Saint-Jean.

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