1923-1972, Vincent Harvey

Charles Joseph Gérard dit Vincent Harvey

Vincent Harvey fut un père dominicain qui a marqué l’histoire du Québec et qui prit une importance intellectuelle majeure dans le Québec de la Révolution tranquille.  Ce théologien a influencé des penseurs et des personnalités politiques comme le sociologue Fernand Dumont, l’écrivaine Hélène Pelletier Baillargeon, d’anciens ministres du gouvernement comme Jacques-Yvan Morin et Louis O’Neil et bien d’autres. 

Né le 4 octobre 1923 au lieu-dit de Sainte-Émérentienne de Grand-Fonds dans Charlevoix, Charles Joseph Gérard, de ses prénoms véritables, fut l’un des huit fils de Joseph Harvey, un cultivateur de l’endroit, et de Marie Méléda Eléda Tremblay (1887-1974)

Outre son père, Marie Joseph Harvey (1879-1925), celui que l’on connaîtra comme étant Vincent Harvey a comme généalogie patrilinéaire son grand-père David Harvai (1832-1896) et les autres générations qui les ont précédés, Moyse Hervey (1809-1874), Jean François Hervé (1775-1813), Pierre Hervé (1733-1799), Sébastien Hervé (1695-1759) et Sébastien Hervet le migrant (1642-1714).

Vincent Harvey fit des études classiques chez les Rédemptoristes, puis auprès des prêtres séculiers à Saint-Hyacinthe.  Au collège il fut président diocésain de la Jeunesse étudiante catholique et directeur du journal Le collégien.  En parallèle, il était reporter pour le Courrier de Saint-HyacintheVincent Harvey poursuivra ses apprentissages à l’Institut d’études médiévales pendant deux ans.

En 1957, il reçoit une bourse du gouvernement français ce qui lui permet de suivre des études d’histoire des dogmes et  de droit ecclésiastique à l’École des Hautes Études.  En 1959 à Oxford il effectue des études sur la patristique grecque et latine ainsi que des recherches sur saint Augustin.  À partir de 1960, le père Harvey enseignera à l’Institut d’études médiévales de Montréal. 

Selon un historien de sa région, Vincent Harvey resta toute sa vie proche des gens de Grand-Fonds.  Il y revenait pêcher et chasser chaque année. 

En 1965, il accepte le poste de directeur de la revue Maintenant, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort survenue le 9 octobre 1972.

En 1973 apparaît à titre posthume, dans la collection « Héritage et projet », un recueil d’articles du père Vincent Harvey réédités sous le nom L’homme d’espérance.

Vincent Harvey est décédé à Montréal à l’âge de quarante-neuf ans. 

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