14. Une vie active

Il est parfois difficile de suivre le parcours professionnel de notre potier d’étain.  Outre le métier qu’il pratique, il semble avoir été colon, aubergiste, marchand et commerçant de fourrures.  De plus, probablement en raison du fait qu’il soit Français et non pas Canadien et qu’il soit l’un des rares lettrés à la Basse-Ville, il est appelé auprès des notaires, à de multiples occasions, afin d’agir à titre de témoin.  Le 3 février 1705, il pratique un nouveau métier; on lui demande alors, ainsi qu’à un voisin Pierre Lefebvre (1672-post1730), d’estimer une propriété située rue De Meulles[1] appartenant au défunt René Pasquier (Paquet) (1649-1699) afin que le dit estimé soit joint à l’inventaire de la veuve Hélène Lemieux (1661-1746).  Cette dernière s’apprête à se remarier et elle doit pour se faire, traiter la succession de son défunt mari au profit de ses enfants[2].

Le 14 septembre 1705, l’état des employés de la Compagnie de la Colonie est dressé, outre un député en France, dix bourgeois de Québec sont aux nombres des actionnaires.  Suivant la rédaction qui est faite de l’état des employés de la Compagnie de la Colonie, Sébastien y «garde entretenu» deux cents livres[3]

Lorsqu’il est malade, Sébastien ne semble pas lésiner sur les visites à l’hôpital.  Il faut dire qu’il demeure à distance de marche de l’Hôtel-Dieu.  De plus, la plupart de ceux qu’il a connus à son arrivée en Nouvelle-France sont décédés depuis belle lurette.  À soixante-cinq ans, il prend donc bien soin de sa santé et c’est ce qu’il fait à nouveau le 18 septembre 1707 en se faisant traiter à l’hôpital cette journée-là[4].  Peut-être voulait-il simplement s’assurer qu’à soixante-cinq ans, il était toujours en condition pour traverser l’Atlantique, car c’est au cours de cet automne 1707 que Sébastien s’embarque pour une dernière fois vers son pays d’origine. 

François Hervet, ce possible parent de Sébastien maintenant marchand à La Rochelle, transige régulièrement avec les marchands de la colonie.  On en a pour preuve les nombreuses affaires inscrites aux greffes de notaires et devant les cours de justice en Nouvelle-France.  Sa dernière cause connue en Nouvelle-France survient en 1708.  Il s’agit cette fois-ci d’un litige commercial impliquant la succession d’un tanneur de Québec qui sera entendue par son procureur en appel devant le Conseil souverain en février 1708[5].  Lui qui a traversé quelques fois l’Atlantique, a-t-il profité de son négoce pour visiter Sébastien et sa sœur Renée Hervet (1636-1702) de son vivant?   Si cousinage il y avait, on peut s’imaginer ce que les discussions entre les trois parents ont pu être.  Il ne fait aucun doute que les oreilles du petit Sébastien fils devaient être toutes grandes ouvertes quand le parent parlait de ses voyages et de la traite des fourrures dans le Pays-d’en-Haut.    

C’est peut-être François Hervet, par l’entremise de son procureur le marchand Laurent Lagère (1680-1711), débarqué d’un voyage en France au cours de l’été précédent, qui l’avait informé du décès de l’une de ses nièces, morte sans descendance.  Il est possible également que Sébastien ait gardé contact, toutes ces années, avec ses deux sœurs demeurées en France, Anne (1645-1726) et Alis (1647-post.1671).  Depuis le milieu du XVIIe siècle, des échanges de courriers privés ont lieu entre la France et sa colonie.  Le courrier parvient par bateaux venant généralement du port de La Rochelle et à destination de Québec.  En raison des six mois d’hiver qui provoquent le gel du fleuve Saint-Laurent, les bateaux arrivent au printemps.  Avant la prise de l’Acadie par l’anglais en 1713, pour éviter les glaces du fleuve, on achemine le courrier par voie de terre en Acadie pour le charger sur des bateaux en  partance pour le vieux pays[6]Sébastien pouvait donc ainsi être tenu au courant de la vie de ses jeunes sœurs et de ses parents de Blois. 

Quoi qu’il en soit, il s’embarque donc pour la France à l’automne 1707 pour y réclamer sa part d’héritage et revenir mourir en terre française d’Amérique. 

Sébastien est donc à Blois en avril 1708, créant la surprise et la confusion en revendiquant sa part à la succession de sa nièce, Anne Thibierge (1661-1696).  Anne est cette fille de Renée Hervet et Hypolite Thibierge qui était demeurée en France lorsque ses parents avaient émigré en Nouvelle-France quarante-six ans plus tôt.  Décédée sans descendance depuis une douzaine d’années, aucun enfant n’étant né de son mariage célébré le 14 janvier 1687 avec Laurent Filloche, sieur de la Plaine[7].  En 1708, comme on l’a vu, les parents d’Anne Thibierge étaient décédés depuis plusieurs années, son père en 1700 et sa mère en 1702.  Nous pouvons également ne pas nous surprendre de la démarche de SébastienN’est-il pas celui qui pendant nombre d’années, a défendu les intérêts des enfants de son ami décédé Jean Joly et par la suite ceux de Louis Marien; n’a-t-il pas également vu aux intérêts des enfants de sa sœur Renée, allant même jusqu’à donner une partie de sa terre à l’un des fils de cette dernière, Gabriel (1654-1726).  Il faut sans doute voir ici la démarche d’un aîné de soixante-six ans qui agit au nom des enfants de sa sœur et non dans un intérêt personnel.  Malgré la Coutume de Paris, Laurent Filloche avait omis d’informer les enfants Thibierge de Nouvelle-France de la part d’héritage qui leur était due.  Il est aussi possible que Sébastien ait simplement voulu voir la veille France et ses parents une dernière fois et qu’il ait découvert cette affaire d’héritage une fois sur place au cours de l’hiver.  

Pendant ce temps en Nouvelle-France, le 9 avril 1708, Françoise est marraine de Jean Bernardin (1708-1709), un enfant illégitime de Marguerite Senelle (c.1682-1758)Marie Renée Hervé, la fille aînée du couple agira comme marraine du jumeau de Jean Bernardin, prénommé Jean (1708-1727)[8].  Marguerite Senelle œuvre dans le port de Québec, où habitent les Hervet; elle mettra au monde cinq enfants illégitimes entre 1708 et 1725[9].  Le fait que Françoise n’ait pas hésité à se porter comme marraine et à porter Marie Renée sa fille, comme marraines des enfants d’une pauvre fille démontre une nouvelle fois la compassion et l’altruisme dont savait faire part la famille.

Le 27 août 1708, Françoise perd sa sœur Jeanne (1666-1708) qui a quarante et un ans.  C’est la troisième sœur qu’elle voit partir ; les deux premières, nées en Nouvelle-France, avaient été emportées par l’épidémie du début du siècle.  Jeanne est la plus âgée de ses sœurs et est arrivée de France avec elle en 1667[10].  De sa fratrie il ne lui reste plus que Madeleine (1664-1748) qui élève une famille de onze enfants au Bourg-Royal, le tailleur d’habits Louis (1668-1754) de Montréal et, peut-être aussi, le célibataire Jacques (1672-post.1704) duquel on trouve une dernière empreinte en Nouvelle-France lors d’un baptême à Québec en l’église Notre-Dame le 9 avril 1708.  On ne sait pas si Françoise vécut ce deuil seule ou si Sébastien était de retour de son troisième voyage connu en France.





L’année suivante, le 16 avril 1709, Sébastien, qui est de retour de France depuis l’été précédent, n’est pas peu fier, il marie son aînée.  Marie Renée[i] qui, à dix-neuf ans, épouse Daniel Pierre Pepie dit Lafleur (1664-1738).  Ce dernier est sergent dans la compagnie de Cabanac qui s’est signalée lors de la défense de Québec en 1690[11].  Ledit Pepie, dont les descendants prendront le patronyme de Lafleur, est un huguenot qui a abjuré sa foi le 4 mars 1685[12].  Assistent aux célébrations, le gouverneur général de la Nouvelle-France, Philippe de Rigaud, Marquis de Vaudreuil (1650-1725)[13] et le Grand Vicaire de la Colombière (1651-1723).  Le père Pierre Pocquet (1667-1711), troisième curé de Québec, qui officie le mariage en écrit d’ailleurs un peu plus qu’à son habitude à son registre :


«Le seizieme d’avril 1709, apres La publication d’un ban de mariage d’entre Daniel Pepie dit Lafleur Sergent de La Compagnie de Beaucourt[14] dans les trouppes Entretenues par Sa Majesté ence pays dela Nouvelle France, fils de Jacques Pepie Entrepeneur pour les Salines et d’Elizabeth Fore de La Paroisse de Notre Dame de Mareinne, evesche de xaintes d’unepart et de Marie René Hervé fille du Sieur Sebastien Hervé et Danne[15] Phélipeaux Bourgeois de cette ville et de Cette Paroisse du clergé de Quebek d’autre part Lequel ban a ésté publié le 14 de ce mois et ayant entre les mains La Dispense des deux autres bans de mariage accordée par Mgr de La Colombiere grand archidiacre et vicaire général de Ce dioceze; et aussi ayant La dispense accordée par M le Marquis de Vaudreüil gouverneur le lieutenant Général pour le Roy En toute cette Nouvelle France et nes’estant d’ailleurs trouvé aucun empechement je P. Pocquet Curé de Quebek les ay mariez selon la forme precritte par notre mere Ste Eglise avec La benediction nuptiale en la presence du Sieur Sebastien Hervé père de LEpouse du Sieur Claude Phélipeaux Grand Pere de la ditte Epouse du Sieur Gabriel Thibierge et Etienne Thibierge cousins de lépouse du Sieur Jacques Amelot du Sieur Robert Gaulin et d’autres Lépoux a declaré ne scavoir signée de ce enquis.»[16]

La publication d’un seul ban, deux jours avant le mariage, s’explique sûrement par la nécessaire mobilité des troupes; le sergent devait profiter d’un court passage à Québec pour se marier.  Quant à la dispense du gouverneur, elle est en fait un certificat de liberté; Daniel étant militaire, ce document était exigé afin de garantir qu’il n’était pas marié de l’autre bord[17]

En 1694, Joseph Séré de La Colombière était nommé supérieur des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu du Précieux Sang de Québec.  Il faut certainement voir dans cette nomination la raison de la présence du Grand Vicaire au mariage de Marie Renée en se rappelant ici que les deux nièces de Sébastien étaient religieuses Hospitalières de l’Hôtel-Dieu au moment de sa nomination.

Les signatures des frères Thibierge au registre de mariage, surtout celle d’Étienne, témoignent d’une éducation supérieure comme d’ailleurs celle du sergent Jacques Amelot, surnommé sans peur[18], qui se termine par un orgueilleux paraphe relié probablement à son grade militaire.  Sébastien père signe «hervet» en soulignant d’un large trait comme il le fait toujours, mais sa fille écrit : «Marie herve», une orthographe imposée par les religieux aussi bien, semble-t-il, dans leurs écoles que dans les registres officiels.

La maison est bien grande maintenant que Marie Renée est partie.  Seuls Sébastien fils qui a quatorze ans, Marie Charlotte qui en a onze et le cadet de huit ans Jean Baptiste y sont toujours.

Quelques mois plus tard, le 27 juin 1709, Françoise Marien (1677-1749) l’aînée de Françoise Philippeau, après dix ans de veuvage pendant lesquels elle prit soin seule de sa fille issue de sa première union, se marie pour une deuxième fois.  La mère, notre aïeule Françoise, le grand-père Claude Philippeau (1638-1713) et sa demi-sœur Marie Renée Hervé (1689-1764) lui servent de témoins.  Sébastien qui est habituellement de toutes les signatures ne paraît pas au registre[19].  Y était-il? Françoise Marien qui a trente et un ans épouse Nicolas Rivard dit Lavigne (1654-1719)[20], charron de son métier, un veuf de cinquante-cinq ans de Batiscan où ils partiront vivre.  Pas chanceuse en amour la Françoise, son nouveau mari décédera à son tour dix ans plus tard en 1719.  Pour sa part, elle finira sa vie en 1749 sur sa belle terre de la seigneurie de Batiscan au confluent de la rivière du même nom et du fleuve Saint-Laurent entourée de nombreux enfants[21].  Elle aura été veuve encore trente ans[22].

Sébastien a toujours vu au bien-être des enfants de son ami décédé, Jean Joly, dont il avait été nommé subrogé tuteur.  En août 1710, il sert de témoin à Marie Joly (1673-1755) lors de son mariage en deuxième noce.  Elle s’unit au chapelier[23] David Pauperet (1683-1759) le fils d’un marchand bourgeois[24] .

Enfin, le 20 novembre 1710, une dernière assignation connue pour Sébastien commandée par la Prévôté de Québec à Benoit Ferret (1674-1714), ce maître de barque qui périra en mer, afin qu’il paye sept livres et dix sols pour deux livres de tabac en poudre que lui a vendues Sébastien[25].  Encore une fois, on peut voir que l’ancêtre s’adonne à un commerce diversifié.  Non seulement tient-il boutique comme potier d’étain, mais il y vend également d’autres produits un peu comme il l’avait fait à Ville-Marie du temps de son auberge alors qu’il y vendait des liqueurs, du pain, du vin et de la viande.

Le 24 du même mois 1710, Sébastien appose pour l’une des dernières fois sa signature[ii] sur un document.  Il agit alors comme témoin au troisième mariage du père de Françoise.  Claude Philippeau (1638-1713), à l’âge de soixante-douze ans, épouse la jeune veuve Marie Anne Métru (1656-1731) qui a cinquante-quatre ans[26]Cette fille du Roy était arrivée en Nouvelle-France le 15 août 1671 à bord du Saint-Jean Baptiste.  Grâce à ses charmes et à sa dot de cinq cents livres, dont cent livres du Roy, elle se maria rapidement en novembre de la même année à Jacques Sanson (1647-1699)[27].  Il s’agit de la deuxième fois que Sébastien agit comme de témoin à l’un des mariages de son beau-père.

Sébastien est de retour à Québec depuis vingt-cinq ans.  Au cours de toutes ces années, il a été de la plupart des événements familiaux de ses neveux et nièces, fils et filles de sa défunte sœur Renée.  Cela est d’autant plus vrai depuis la mort de son beau-frère en 1700 et celle de sa sœur deux ans plus tard.  Le 31 juillet 1712, il assiste à la signature du contrat de mariage qui liera l’un de ces neveux, le veuf Étienne Thibierge (1663-1740) à la veuve Cécile Élisabeth Cauchois (1684-1717).  C’est une récidive pour Sébastien puisqu’il était aussi présent lors de la signature du premier contrat de mariage d’Étienne en 1688.  À soixante-douze ans, pour Étienne, il est le seul parent vivant de cette génération.  Sébastien appose donc sa signature près de celle du futur marié.  Outre ses frères et sœurs, Étienne a également invité Me Martin Cheron (1663-1717), «conseiller du Roy au conseil souverain de ce pays»[28]. Cheron a été le mari de Marie Anne Thibierge (1669-1705), nièce de Sébastien et un de ses fils fut parrain de Marie Charlotte, fille de Sébastien.

Claude Philippeau n’aura pas vécu longtemps avec sa nouvelle épouse.  Françoise perd son père le 15 juillet 1713.  Mort au cours de la nuit, Claude Philippeau est inhumé à Québec le même jour[29]Sébastien qui a soixante et onze ans perdait non seulement un beau-père, mais surtout un de ses rares amis du même âge que lui à la Basse-Ville.  Claude Philippeau s’éteignait à l’âge de soixante-quinze ans.  

Sébastien ne s’en remettra sans doute pas, car il est hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de Québec deux mois plus tard.  Il n’en ressortira pas[30]

[i] Fiche de mariage de Marie-Renée Hervé

[ii] Signatures de Sébastien Hervet le migrant (1642-1714)

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[1] Il semble que dans la population et chez les tabellions, on appelle cette rue indifféremment «rue Champlain» comme en fait foi le contrat de location de Sébastien ou «rue De Meulles» comme dans le cas de cette transaction.  On ne connaît pas la date officielle du changement de nom, mais au recensement de 1792, la rue De Meulles est inscrite sous le nom de rue Champlain.

[2] BAnQ., Collection Pièces judiciaires et notariales, cote : TL5, D353½.

[3] BAnQ., État des employés de la Compagnie de la Colonie suivant la réduction qui en a été faite le 14 novembre 1705, pièce 03Q_E1, S1, P35 et ROY, Pierre-Georges. Inventaire des ordonnance (sic) des intendants de la Nouvelle-France conservées aux Archives provinciales de Québec.  Volume premier. Beauceville, Édition L’Éclaireur limitée, 1919, page 6.

[4] FOURNIER, Marcel et Gisèle MONARQUE. Registre journalier des malades de l’Hôtel-Dieu de Québec. Montréal, les éditions Archiv-Histo, 2005, page 639. «1707-09-18 — Herue, Sébastien (65 ans), Blois»

[5] BAnQ., Registre no 18 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil Supérieur de la Nouvelle-France (2 mai 1707 au 16 avril 1708), f. 108-108v., 6 février 1708.

[6] RIPAUX, Alain et Nicolas PRÉVOST. Le Québec, une Amérique française. Paris, Éditions Visualia, 2002, 112 pages.

[7] LE MAUFF, Ghislaine. «Des Hervet blésois aux Harvey québécois», Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, Volume 62, numéro 2, (été 2011), cahier 268, page 142.

[8] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 9 avril 1708.

[9] Programme de recherche en démographie historique, Université de Montréal. Fiche d’individu #166-12, Marguerite Senelle.

[10] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 27 août 1708.

[11] MYRAND, Ernest. Sir William Phips : devant Québec : histoire d’un siège. Québec, Imprimerie de L.-J. Demers & frère bureau de l’Événement, 1893, pages 143 et 252.

[12] JETTÉ, René, «Daniel Pierre Pepie», Dictionnaire généalogique des familles du Québec, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1983, page 893.

[13] Philippe de Rigaud de Vaudreuil (né vers 1643 près de Castelnaudary - mort à Québec le 10 octobre 1725) fut gouverneur de Montréal de 1698 à 1703, puis gouverneur de la Nouvelle-France de 1703 à 1725. 

[14] Il est probable que Daniel Pépie soit arrivé en Nouvelle-France comme simple soldat dans la compagnie de Cabanac.  Son courage démontré lors de la défense de Québec en 1690 lui valut son grade de sergent dans la compagnie de Beaucourt.  Les sources sont contradictoires sur le nom de la compagnie.  Le registre de mariage du père Pierre Pocquet mentionne son appartenance à la compagnie de Beaucourt tout comme le Fichier Origine. Tous les registres civils et militaires de la Nouvelle-France le donnent comme ayant appartenu à la compagnie de Cabanac, mais la présence de Beaucourt comme parrain de l’un de ses enfants plus tard supporte par contre son passage dans cette unité comme sergent.

[15] Il s’agit évidemment de Françoise.  Le curé s’est-il trompé de nom? Anne Philippeau était décédée depuis 5 ans.  Il a plutôt mal écrit Dame?

[16] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 16 avril 1709.

[17] Interprétation obtenue d’André Charboneau, historien à Parcs Canada. Paragraphe de Jacques Harvey.

[18] DROUIN, Gabriel, Dictionnaire national des Canadiens français 1606-1760, Institut Drouin, 1958, 3 volumes. Paragraphe de Jacques Harvey.

[19] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 27 juin 1709.

[20] Il est le fils de Nicolas Rivard, Sieur de la Vigne (1617 – 1701) et de Catherine Saint-Père.

[21] BAnQ., Plan cadastral de Batiscan, 1725.

[22] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Geneviève de Batiscan, 16 août 1749.

[23] Le chapelier fabrique et vend des chapeaux et des accessoires de tête.  Son travail d’atelier consiste à mettre à la taille, assortir et garnir les chapeaux, rafraîchir et réparer.

[24] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 18 août 1710.

[25] BAnQ., Document de la Prévôté de Québec, le 20 novembre 1710, cote TL1, S11, SS2, D284.

[26] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 24 novembre 1710.

[27] QUILLIVIC, Jocelyne et Bernard QUILLIVIC. Migrations, LaRochelle, le St-Jean Baptiste pour Québec, 1671. [En ligne]. http://www.migrations.fr/NAVIRES_LAROCHELLE/stjeanbaptiste_1671.htm [page consultée le 20/12/2014].

[28] A.N.Q., GN. Minutier Jacques Barbel, 31 juillet 1712.  Bien que le notaire inscrit «conseil souverain», à l’époque le nom avait été modifié pour «conseil supérieur».

[29] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, 15 juillet 1713.

[30] FOURNIER, Marcel et Gisèle MONARQUE. Registre journalier des malades de l’Hôtel-Dieu de Québec. Montréal, les éditions Archiv-Histo, 2005, page 768. «1713-09-27 — Hervée, Sébastien (69 ans), paroisse Saint-Martin, Blois.»