05. Petite Rivière

Petite-Rivière-Saint-François (1721 et 1722) 

 

Au début de l’année 1721, Sébastien est de retour à Baie-Saint-Paul puisque le Séminaire lui paie cent vingt livres le 8 octobre[1].  

Pour bien comprendre la tribu à laquelle Sébastien s’unira sous peu, il faut l’oublier temporairement pour découvrir le mieux possible la scène sur laquelle il évoluera et les principaux acteurs qui lui donneront la réplique.  Nous allons ici comprendre les raisons de son saut à l’Isle.

Le centre le plus important de la région est encore le domaine du Séminaire, au sud-ouest de la Rivière du Gouffre, administré localement par l’abbé André Jorian.  La responsabilité pastorale de ce curé s’étend de Saint-Joachim jusqu’à Tadoussac, mais au-delà de la rivière, à part les «sauvages», il y a bien peu d’habitants : à la malle baye, un fermier tient le flambeau du fief appartenant à l’abbé Joseph-Thierry Hazeur (1680-1757), le fils de François Hazeur, une relation d’affaires importante de Sébastien père dont il a été question au chapitre précédent; dans son cas, le sieur Pierre Dupréz (1646-1723) habite son domaine de la rivière du Gouffre, de l’autre côté de la rivière du même nom qui servait de limite à la seigneurie du Séminaire; et six familles développent la nouvelle seigneurie des Éboulements.  Ces derniers concessionnaires sont établis près du fleuve, dans la municipalité qui porte aujourd’hui le nom de Saint-Joseph-de-la-Rive[2].

L’agglomération de Baie-Saint-Paul s’agrandit par le fond de la baie où les concessions se multiplient.  Il y a déjà dix familles d’installées et trois nouveaux «habitants» commencent à développer leur domaine.  Ce n’est cependant pas ici qu’on trouve les plus anciens et le plus grand nombre de colons, car, jusqu’en 1716, le Seigneur-évêque avait résisté à concéder les belles terres qui longent la rivière du Gouffre.  C’est plutôt à Petite-Rivière-Saint-François que treize familles ont pris racine depuis déjà une quarantaine d’années.  C’est le nid de procréation, car, entre 1700 et 1715, presque tous les mariages inscrits dans le registre de la paroisse impliquent des gens qui y sont résidents[3].

Selon les conceptions d’aujourd’hui il faut imaginer Petite-Rivière-Saint-François en banlieue de Baie-Saint-Paul. Comme les déplacements étaient surtout maritimes, c’était très près pour une barque et facilement accessible par beau temps.  La petite agglomération était aussi à portée de pieds, car, en suivant la berge, la quinzaine de kilomètres pouvaient être franchis en moins d’une demi-journée.

Dans toute cette région, la tribu la plus importante est sans doute celle des Tremblay.  Sa multiplication a été phénoménale.  Un simple calcul basé sur le nombre de pages qui lui sont consacrées dans l’œuvre du généalogiste beauceron, le frère Éloi-Gérard Talbot (1899-1976), montre que pendant les trois cents premières années du développement de la région de Charlevoix, onze pour cent des couples formés impliquent un(e) porteur (euse) du patronyme Tremblay.  L’ancêtre, Pierre, qui avait accepté la responsabilité du domaine du Séminaire en 1679 a vu dix de ses enfants se marier et procréer au point qu’en 1721, par ses quatre fils, Pierre (1660-1736), Michel (1662-1727), Jacques (1664-1741) et Louis (1667-1747), quarante-huit petits-enfants portent son nom.  On voit facilement la nécessité de procéder par élimination pour mettre en évidence la branche Tremblay à laquelle s’accrochera notre Sébastien.

Le troisième fils, Jacques, a hérité d’une terre que son père possédait à L’Ange-Gardien et ses fils s’établissent à l’ouest, surtout sur la côte de Beaupré.  Pierre, Michel et Louis se sont vu concéder des terres à Petite-Rivière-Saint-François en 1685 et ils les exploitent depuis ce temps.  Le premier est devenu seigneur du fief des Éboulements et c’est là qu’il établira ses enfants tandis que la descendance de Michel choisira la Baie-Saint-Paul et restera partiellement à Petite-Rivière-Saint-François.

C’est donc la famille de Louis qui nous intéresse, car elle fera littéralement main basse sur l’Isle-aux-Coudres avec une première vague de frères, sœurs et beaux-frères dont Sébastien fera partie.

Qu’est-ce donc qui justifie le choix de devenir insulaire? Il y a pourtant d’excellentes terres à défricher à Baie-St-Paul depuis que le séminaire a décidé de ne plus se les réserver.  On verra même, parmi ces premiers aventuriers, un François Rousset renoncer au domaine qu’il exploite depuis une dizaine d’années pour aller recommencer à zéro sur l’île.  Il en est de même pour Joseph Simon Savard qui revend sa terre au Séminaire en 1716.

«La pêche à marsoin» n’est certainement pas étrangère au choix de ces hommes.  Le marsoin est le plus petit cétacé du Saint-Laurent.  Sa longueur est à peu près celle d’un homme et son poids ne dépasse guère 50 kg.  C’est une activité qui, depuis 1701, est en pleine expansion et se pratique beaucoup sur la rive sud du fleuve.

Il est possible que Louis Tremblay en fût l’instigateur du côté nord et qu’il en importât la technique à Petite-Rivière-Saint-François à l’époque où il épousa Marie Letartre (1681-1726) en troisièmes noces.  Le premier époux de cette femme, Charles Brisson (1670-1712), faisait partie d’un groupe de pêcheurs de marsoins à Rivière-Ouelle qui eut maille à partir avec les autorités jusqu’à ce que l’intendant Bégon ne leur rendre justice bien après la mort de Brisson en 1712[4].

Par contre, une autre explication est plus probable et remonte dans le temps bien avant l’installation des premiers colons à l’Isle.  À compter de 1675, les premiers censitaires s’étaient établis à Saint-François-Xavier-de-la-Petite-Rivière (aujourd’hui Petite-Rivière-Saint-François).  Ce sont les Claude Bouchard, le premier fermier (1675), Ignace Gasnier (oct. 1677), René Bien dit Lacroix (oct. 1677), Pierre Laforest dit Labranche (mars 1678), Noël Simard dit Lombrette (1678), Jacques Fortin (juin 1680), Pierre Tremblay (fils) et son frère Michel (1685), et René de La Voye (fils) (juin 1686); ce sont là des patronymes qui trouveront leur chemin à l’Isle et viendront y meubler notre histoire dans peu de temps.

En 1686, l’intendant Jacques De Meulles émet une ordonnance réservant aux premiers arrivés sur les lieux de pêche le choix des grèves dont ils prennent le commandement[5].  Cette ordonnance précipitera cette même année les premiers habitants de Petite-Rivière-Saint-François sur les battures de l’Isle-aux-Coudres pour la première tentative de «pêche à marsoin» par des Européens à cet endroit.  Les frères René et Jean Delavoye font partie du lot de ces pêcheurs qui se seraient osés sur la batture du bout d’en haut de l’île qui appartenait à l’époque à Étienne de Lessart (1623-1703) et qui n’en faisait rien; mis à part la rétro concession de droits de coupe à des gens comme Pierre Laforest dit Labranche ou Noël Simard dit Lombrette, établit près du cap Maillard, qui travailla un certain temps pour Étienne de Lessart du temps où ce dernier était encore seigneur de l’Île aux Coudres.  Ces derniers y avaient mis les pieds plus d’une fois et en connaissaient le potentiel.  Certains suggèrent que ce serait ce potentiel des pêches fixes de rivage qui auraient incité ces Messieurs du Séminaire à faire l’acquisition de l’Isle-aux-Coudres dès l’année suivante[6]. 

Les marsoins fréquentaient les abords de l’Isle par milliers longtemps avant l’arrivée des premiers habitants.  Les Indiens y tendaient une pêche bien avant 1686; Jacques Cartier cent cinquante ans plus tôt en témoigne dans son récit de voyage de même que Samuel de Champlain au début du siècle.  Si Cartier et Champlain notèrent la présence d’autochtones à l’île aux Coudres, rien n’explique pourquoi ces derniers ont abandonné cette pêche.  Les écrits de la colonie sont muet à cet égard et les quelques visites d’autochtones à l’île, après sa colonisation par les descendants français, ne seront que de derniers recours comme nous le verrons.

L’île aux Coudres est rapidement connue des premiers colons établis à Petite-Rivière Saint-François.  Certains d’entre eux sont aussi employés à la ferme du Séminaire de Baie-Saint-Paul.  C’est le cas, en autres, de Noël Simard dit Lombrette.  Dès 1689, il conclut une entente avec le séminaire de Québec et obtient le droit de faucher le foin sur la côte des Prairies.  Il se rendra ainsi à l’île pendant plusieurs années.  Bien que l’entente lui donnait aussi la possibilité d’y faire paître ses bestiaux.  On peut se demander s’il prenait le risque d’y amener et d’y laisser ses moutons[7].     

On peut croire que dès 1716 ou 1717, certains avançant 1712, ces messieurs du Séminaire de Québec multiplient les tentatives de la lucrative «pêche à marsoin» sur les battures à l’Isle à l’aide de leur main-d’œuvre bon marché de leur ferme et moulin à la baie Saint-Paul.  Très tôt, ces messieurs du Séminaire réaliseront que de telles pêches ne peuvent être lucratives qu’à condition d’avoir accès à une main-d’œuvre sur place ce qui les incitera à installer des censitaires à l’Isle sous peu.  Pour être rentable, ce type de pêche nécessite l’investissement de fonds substantiels et l’utilisation d’une nombreuse main-d’œuvre.  Il est de plus impossible d’y occuper une main-d’œuvre simplement expédiée sur les battures de l’Isle le temps d’une saison de pêche.  La «pêche à marsoin» s’effectue depuis la fonte des glaces jusqu’à l’automne et bien que le printemps et l’automne soient les saisons les plus courantes de pêche, on peut être des semaines, voire des mois sans voir un seul de ces marsoins pour enfin le voir apparaître à la mi-août.  Ces tentatives de pêches se tiennent au même endroit de l’île chaque année sur les battures du Cap à Labranche, qui n’a pas encore pris ce nom.  Il est fort probable que le défrichement et l’installation des premiers censitaires aient débuté par la construction de cabanes de fortune servant à abriter les employés du Séminaire participant à la pêche qui seront ceux qui s’y installeront bientôt.  Comme on l’a vu, la «pêche à marsoin» n’est pas une activité de tous les instants et une fois les harts installées, les périodes d’attentes peuvent être longues, quoi de mieux pour les occuper que de se défricher un coin de pays considérant les incitatifs de ces messieurs du Séminaire.

Selon la tradition, les premiers censitaires ne s’y établiront que vers 1720, mais ces messieurs du Séminaire sauront incités une poignée d’hommes à prendre part à cette aventure.  La «pêche à marsoin» à l’Isle n’étant pas suffisante à elle seule pour attirer une population permanente et pour compenser les avantages d’un établissement à Baie-Saint-Paul, le Séminaire cesse de distribuer des terres gratuitement à cet endroit dès 1716 et rachète systématiquement celles qui sont vendues, dont celles de certains des premiers censitaires sur lesquels compte le Séminaire pour établir ses pêches.  Il se pourrait donc que l’impossibilité de trouver une terre bon marché et la possibilité d’y exploiter la «pêche à marsoin» aient été à l’origine du peuplement à l’Isle.  Le nombre de pêches aux marsoins est en croissance constante dans la région en 1720.  «Il y a sept pêches différentes dont la plus importante est celle du Séminaire sur les battures de l’île aux Coudres, 52 arpents, suivie de celle des Tremblay de Petite-Rivière, 50 arpents.»  Faute d’une main-d’œuvre permanente à l’Isle, il en a coûté trois cents livres au Séminaire pour construire et exploiter sa pêche et il compte en établir une deuxième en 1722[8]

On se souviendra que le nom de Sébastien est mentionné comme employé au grand-livre des comptes du Séminaire de 1712 à 1717 et en 1721.  Sébastien reçut cent vingt livres en octobre de ces messieurs du Séminaire.  Le grand livre ne nous révèle pas la nature de son travail, mais il participe probablement également aux tentatives de pêches aux marsoins à l’Isle-aux-Coudres pour ces messieurs du Séminaire de Québec.  Ce ne sera pas un hasard si, une fois l’interdiction d’y établir des colons levée, la terre que Sébastien choisira pour s’installer en 1722 donne exactement près de la batture où se tiennent ces pêches.

C’est à l’Isle-aux-Coudres que cette industrie survivra le plus longtemps, jusqu’au milieu du vingtième siècle.  Jeune femme, à Baie-Saint-Paul, la mère du généalogiste Jacques Harvey, l’auteur de ces lignes, a vécu quelque temps chez son grand-père paternel qui, l’hiver, hébergeait souvent ses parents et amis de l’Isle entre deux traversées en canot.  Elle se souvient en grimaçant de l’odeur d’huile de marsoins dont étaient imprégnées les bottes cordées toute la nuit près du poêle à deux ponts.  La «pêche à marsoin» sera associée à l’image du lieu au point que les habitants porteront encore le surnom de «marsoins».  Il est donc important d’ouvrir ici une parenthèse pour montrer l’importance que cette pêche avait déjà à l’époque qui nous intéresse.

À Petite-Rivière-Saint-François, les trois frères Tremblay sont voisins et exploitent une pêche sur la batture dans les limites de leurs concessions.  Comme cette «entreprise leur couste considérablement tant par leur travaux, peines, soins, industrie et débourcez»[9], ils n’acceptent pas que l’habitant de la concession voisine, François Gagnier (1698-post.1740) auquel ils ont offert une participation en parts égales, ait l’intention «de tendre ses arémisses devant sa terre ce qui porteroit préjudice à la pesche par eux établie.»  Les Tremblay portent le différent au jugement de l’Intendant qui leur accorde gain de cause.  Michel Bégon[10] (1667-1747) ordonne à la veuve et aux héritiers d’Ignace Gagnier (1656-1702) de s’associer aux frères Tremblay pour n’exploiter qu’une seule pêche en face de leurs trente arpents et charge l’abbé Jorian, curé de Baie-Saint-Paul, de rédiger les statuts de la nouvelle société et d’arbitrer les différends.  Une peine de cent livres, «aplicable à la fabrique de la paroisse» sera imposée à tout contrevenant qui tendrait une «pesche séparément».  

En 1720 et 1721, l’intendant Bégon n’en finit plus d’émettre des ordonnances pour ramener la paix entre les divers entrepreneurs de cette pêche qui y voient un moyen d’améliorer leur ordinaire puisqu’elle rapporte «autour d’une centaine de livres la barrique... … grâce à une forte demande en France»[11].

Décidément, la «pêche à marsoin» est à la mode.  Dès l’année suivante, le 5 juillet 1722, l’Intendant autorise la formation d’une nouvelle association.  Celle-ci implique presque tous les autres habitants de Petite-Rivière-Saint-François dans l’établissement de deux pêches devant les six terres des concessionnaires impliqués; il s’agit des Jacques Fortin père (1660-1730) et fils (1691-1759), Noël Simard (1664-1726), fils du pionnier du Cap Maillard[12] Noël Simard, dit Lombrette (1637-1715), René de la Voye (1657-1731), Claude Gautier dit Larouche (1684-1731) et les héritiers de Julien Fortin (1621-c.1689).  L’intendant légalise ainsi «l’acte sous seing privé [qui] a esté rédigé par le sieur Jorian leur curé et signé de luy en datte du 18 avril» précédent.

Le différend survenu en 1721 laisse entendre que les Tremblay avaient entrepris leurs premières expériences quelques années auparavant, soit à peu près en même temps que débutait la colonisation de l’Isle-aux-Coudres. On connaissait certainement depuis longtemps l’existence d’une batture idéale pour tendre une pêche à marsoins au large de la côte Sud-Ouest de l’île, mais cette batture était trop loin de Petite-Rivière-Saint-François et comme c’est une pêche qui ne se pratique pas en solitaire il fallait d’abord peupler le «bout d’en haut»[13] de l’île d’un nombre suffisant d’habitants et ceux-ci devraient pouvoir vivre de leur terre avant de penser à cet intéressant revenu d’appoint.  Les premiers colons qui s’installèrent sur l’île furent encouragés, comme on l’a vu, par les Messieurs du Séminaire qui, gardant la propriété des battures et les droits de pêche, s’intéressaient au commerce de l’huile de marsoins.  Ces Messieurs du Séminaire de Québec, seigneur de l’île, en se réservant la jouissance des grèves peuvent ainsi choisir eux-mêmes, d’une part, « les sites de pêche au marsoin et, d’autre part, les habitants qui y travailleront; d’où des opérations centralisées qui équivalent virtuellement à un monopole.[14]» 

Ces Messieurs du Séminaire croyaient faire fortune de leur pêche.  Les grands mammifères marins qui fréquentent l’estuaire du Saint-Laurent, notamment le marsoin, représentent une cible de choix pour la pêche, car les produits qu’on en tire sont assez recherchés.  L’huile de marsoin utilisée pour la consommation domestique et le corroyage des peaux sont destinés au marché métropolitain.  Les espoirs sont grands, on croit pouvoir écouler en France deux mille barriques de ces huiles par année.  Quand on pense que le prix d’une barrique a dépassé dans les dernières années cent livres et considérant qu’un marsoin donne environ une barrique d’huile, il est facile de concevoir l’optimisme animant les gens du Séminaire face à la «pêche à marsoin».

Notons d’ailleurs que le Seigneur-évêque n’officialisera les concessions de l’île que lorsqu’il décidera de vendre son domaine de Baie-Saint-Paul en 1728 et qu’il aura réalisé que la «pêche à marsoin» s’avère moins rentable qu’il ne l’espérait.  Les prises de marsoins ne sont pas constantes et ainsi beaucoup sont moins nombreuses qu’espérées[15] et le prix de la barrique fond dans les années suivantes en raison d’une forte augmentation de la production d’huile de loup-marin.

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[1] A.S.Q., Grand-livre des comptes 1701-1723 (C-5).

[2] BAnQ., «Procès-verbal du procureur général Collet sur le district des paroisses de la Nouvelle-France», 5 avril 1721.  Rapport de l’Archiviste de la province de Québec pour 1921-22, p. 354.  Saint-Joseph-de-la-Rive était compris dans la seigneurie des Éboulements et en constituait le noyau villageois.  Nommé Les Éboulements jusque vers le début du XIXe siècle, après la destruction presque totale de l’église par une tempête en avril 1800 et sa relocalisation en 1802 en haut des côtes, progressivement on nomma l’endroit Les Éboulements d’en bas par opposition aux Éboulements d’en haut que l’on utilisait moins fréquemment.  En 1931, Les Éboulements d’en bas prirent définitivement le nom de Saint-Joseph-de-la-Rive.

[3] Ibid.

[4] LABERGE, Alain. «État, entrepreneurs, habitants et monopole : le “privilège” de la pêche au marsoin dans le Bas Saint-Laurent 1700-1730», Revue d’histoire de l’Amérique française. Volume 37, n° 4, 1984, p. 549.

[5] MATHIEU, Jacques. La Nouvelle-France : les Français en Amérique du Nord, XVIe-XVIIIe siècle. Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2001, page 84.

[6] LALANCETTE, Mario.  La seigneurie de l’île-aux-Coudres au XVIIIe siècle.  Montréal, Les presses de l’Université de Montréal, 1980, page 63.

[7] DUPLESSIS, Gilbert.  La vie à l’île aux Coudres, trois cents ans d’histoire. Québec, les éditions GID, 2018, page 34.

[8] BAnQ. APC : C11 A, Volume 43, pages 27-32, «Mémoire de M. Jorian, prêtre-curé de Baie St-Paul, concernant les pêches à marsoins, 30 octobre 1721.

[9] BAnQ. Ordonnance de l’Intendant, Michel Bégon, 17 juin 1721.

[10] Michel Bégon de la Picardière a été commissaire de la Marine, conseiller au parlement de Metz en France, inspecteur général de la Marine, intendant de la Nouvelle-France entre 1710 et 1726, intendant de la Marine au Havre, de l’amirauté de la Normandie et des armées navales.  Né le 21 mars 1667 à Blois en France, il décède le 18 janvier 1747 à La Picardière.

[11] LABERGE, Alain. «État, entrepreneurs, habitants et monopole : le “privilège” de la pêche au marsoin dans le Bas Saint-Laurent 1700-1730», Revue d’histoire de l’Amérique française. Volume 37, n° 4, 1984, p. 543.

[12] Arrivé en 1678, c’est en 1680 que Noël établit sa famille à Baie-Saint-Paul près du Cap Maillard, lieu qui se nomme aujourd’hui Petite-Rivière-Saint-François.  Une de ses descendantes, Élisabeth Simard (1779-1861), s’unira à notre famille par Joseph Hervé (1782-1867).

[13] Expression encore en usage et qui signifie pour les habitants de l’île : vers l’amont du fleuve.

[14] LABERGE, Alain. «État, entrepreneurs, habitants et monopole : le “privilège” de la pêche au marsoin dans le Bas Saint-Laurent 1700-1730», Revue d’histoire de l’Amérique française. Volume 37, n° 4, 1984, p. 547.

[15] Pour l’année 1733 par exemple, on ne pêchera qu’une vingtaine de marsoins à l’Isle.