9 Adolphe Maximilien

5.6.5.9 Adolphe Maximilien Hervé (1809-1876), 5e génération 


Vingt-cinq mois seulement après l’arrivée de l’enfant précédent, Marie Catherine Kimper accouche à nouveau.  Ses plus grandes filles se sont sûrement occupées de la préparation du repas des fêtes du Nouvel An, car elle met au monde son huitième enfant le 11 janvier 1809, dans les circonstances difficiles habituelles pour elle.  Joseph Sébastien a un peu perdu espoir de voir un garçon prendre un jour la relève sur sa terre et la santé du nouveau-né est aussi incertaine que l’avait été celle de Pierre, décédé quatre ans plus tôt.  Le lendemain, ce sera un autre de la longue série de ses enfants à être «baptisé sous condition ayant été ondoyéà la maison à cause du danger pressant de mort par la sage femme(sic)».  Cette fois-ci, il s’agit d’un garçon nommé Adolphe Maximilien Hervé.  L’écriture du curé Verreau n’est plus ce qu’elle était et ne nous révèle pas le patronyme du parrain.  Par contre, la marraine est connue : il s’agit de Marie Catherine, la sœur du nouveau-né.  Sébastien le père est là où il a toujours été l’hiver, probablement dans les chantiers, car il est encore absent de la cérémonie[1]

Compte tenu de ses trois mariages, Adolphe Maximilien aura une vie sentimentale active. 

Il épouse tout d’abord une fille de la Rivière-Ouelle le 2 mai 1832 en l’église Notre-Dame-de-Liesse de la Rivière-Ouelle[2].  La veille, les fiancés étaient passés chez le notaire accompagné de nombreux témoins pour signer un contrat de mariage[3]Marie Louise Dubé, tantôt prénommée Marie Louise, Émilienne, Emilina et Emerentienne, n’est âgée que de dix-huit ans au moment du mariage.  Celui que l’on prénommera Adolphe toute sa vie en a vingt-trois.  Marie Louise est la fille de feu Pierre Dubé (1766-1827) et de Marie Louise Gauvin (1778-1833), un couple de cultivateurs à la Rivière-Ouelle.  Marie Louise est aussi une cousine de Maxime Dubé, l’épouse de Jean Baptiste Hervé dit Jean, le cadet chez son oncle François.  Comme on le verra, Adolphe sera très près de son cousin Jean.  À leur mariage, le couple s’installe dans la maison de Joseph Sébastien Adolphe cultive la terre de son père. 

Dans un an, le nouveau couple perdra, en moins de six mois, deux figures importantes : la mère de Marie Louise et le père d’Adolphe.  Comme on va le voir, ces décès influenceront grandement la vie du couple.  

Adolphe et Marie Louise auront quatre enfants à Saint-Roch-des-Aulnaies.  D’abord Marie Louise Arvé née le 10 mars 1833[4] ; les parents d’Adolphe sont choisis comme parrain et marraine de l’enfant.  Ce sera la dernière apparition active de son père de son vivant dans les registres, puisqu’il décède l’année suivante, tout juste avant la naissance de leur deuxième enfant, Adolphe Harvey, né le 12 juin 1834[5].  Puis suivront Camille Harvé le 18 juillet 1836[6] et Marie Alphonsine Arvé le 31 août 1838 laquelle ne survivra que dix-sept-jours[7]

À la mort de son mari, la mère d’Adolphe s’était donnée à ses deux fils[8] ; ainsi, lui et Étienne assumaient conjointement depuis, l’entretient de leur mère tout en profitant de la terre familiale.  On ne sait pas ce qui est advenu de cet arrangement, mais au printemps 1838, Adolphe cède sa part du patrimoine familial[9].  On peut présumer qu’à cette période Marie Catherine Denis dite Quimper se départissait de ses avoirs dans le patrimoine familial, car elle cédera elle-même ce qu’il lui revenait un mois plus tard[10]

Après le départ d’Adolphe pour Sainte-Anne-de-la-Pocatière, sa mère modifiera son testament en faveur de son cadet auquel elle se donnera à nouveau[11].

Adolphe et sa famille demeureront encore à Saint-Roch-des-Aulnaies le temps d’un été, puis ils quitteront la paroisse pour s’établir à Sainte-Anne-de-la-Pocatière où Marie Louise lui donnera encore trois enfants.  Luc Harvey né le 9 novembre 1840[12] et décédé deux ans plus tard[13], un peu après le décès de la mère d’Adolphe le 13 décembre 1842.  Puis viendront Adélaïde Harvé le 1er janvier 1843[14] et Charles Hervé le 6 juin 1844[15].  L’accouchement de son dernier enfant est fatal pour Marie Louise qui décède à trente ans le 8 juin[16].  Le nouveau-né décède lui aussi sept jours plus tard[17].

Adolphene traîne pas.  Il place d’abord la petite Adélaïde qui n’a pas dix-huit mois auprès d’une des sœurs de sa défunte femme puis un an et trois jours après le décès de sa première épouse il convole en secondes noces.  Avec trois enfants en bas âge et une terre à entretenir, il faut trouver une solution, amour ou pas.  C’est probablement sa sœur Marie Scholastique qui lui dégote une femme à épouser, sa belle-sœur Rosalie Eléonore Fournier (1804-1858), laquelle vient tout juste de perdre son mari, Henri Chrétien (1802-1845).  Ce dernier est le frère d’Urbain, l’époux de Scholastique.  Le veuf et la veuve s’unissent donc le 9 juin 1845 en l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies[18].  Comme les aïeules Hervé sont tous décédées, c’est Jean Baptiste (1798-1862) son cousin, fils de feu François Hervé, qui sert de témoin à Adolphe lors de la cérémonie.  La nouvelle épouse n’arrive pas seule puisque son époux lui a laissé sept enfants. 

Avec les trois d’Adolphe, c’est assurément plus que ce que sa terre peut faire vivre et la maison de Sainte-Anne-du-Sud recevoir, car certains d’entre eux se trouveront rapidement du travail à l’extérieur; c’est le cas des deux aînés, Adolphe dit Docité et Marie Louise qui se dégotent des emplois à la rivière du Loup[19]

Rosalie Eléonore, la nouvelle épouse, donne à Adolphe un fils et une fille coup sur coup à Sainte-Anne-de-la-Pocatière; dès le premier printemps de leur union naît Joseph le 13 avril 1846, puis c’est au tour de Marie Zoë de naître le 31 mars 1847.  Cette dernière ne vivra que cinq mois alors qu’elle est mise en terre à la fin de l’été[20].   

L’aventure d’Adolphe sur sa ferme de Sainte-Anne-de-la-Pocatière n’a pas été concluante puisqu’il abandonne la culture pour se faire journalier à Fraserville tout comme son fils aîné[21], peu de temps après le décès Zoë, la dernière-née.  En 1849, la famille est probablement déjà installée dans sa nouvelle demeure puisque tôt au printemps 1850 naît le troisième et dernier enfant du nouveau couple, Marie Delvina le 28 mars à Fraserville[22]

C’est donc dans la seigneurie de Rivière-du-Loup qu’Adolphe s’est fait journalier.  Cette seigneurie a pris le nom de seigneurie Fraser une fois vendue à Alexandre Fraser, le fils du colonel Malcom Fraser, un combattant écossais des Plaines d’Abraham.  Vers 1845, elle est renommée Fraserville[23].  La plupart des bonnes terres cultivables étant déjà défrichées sur la Côte-du-Sud, Adolphe ne peut faire autrement que des dizaines de familles de colons en provenance des villages de cette région qui affluent à la recherche d’emploi.  

La bourgeoisie urbaine de Montréal et de Québec qui cherche à fuir la chaleur accablante des villes en été s’entiche de la région à partir des années 1840.  Ce sont l’air frais salin et les paysages qui attirent les villégiateurs à Fraserville, avec comme conséquence la construction de nombreuses villas luxueuses et d’hôtels.  Il y a donc un important besoin de main-d’œuvre dont profitent Adolphe, ses enfants et ceux de Rosalie Eléonore Fournier, son épouse.  Adolphe, en s’établissant dans le village de Fraserville, n’a pas seulement trouvé un emploi, il s’est aussi rapproché de sa sœur cadette Marie tout cours qui demeure aussi dans la même paroisse, quoiqu’à l’extérieur du village sur le «Chemin du Lac»

En 1852, la petite Adélaïde est maintenant accueillie chez Marcel Levesque et Marie Gagnon, un couple de Rivière-Ouelle, alors qu’elle vient tout juste d’avoir neuf ans.  Elle ne doit pas y être depuis bien longtemps, car ce couple ne s’est marié que l’été précédent. Il est lié à la famille de la mère d’Adélaïde puisque deux sœurs de Maxime Dubé, l’épouse de Jean Baptiste Hervé, cousin d’Adolphe, y habitent également; on se souviendra que l’une d’entre elles avait pris la charge d’Adélaïde à la mort de sa mère[24].  Il faut dire que huit ou neuf ans, à l’époque, sont des âges normaux pour qu’une fille commence un emploi de domestique, avec pour toute rémunération le couvert et le logement; c’est assurément son rôle dans cette nouvelle maison. 

Pour ce qui est de chez Adolphe et Eléonore, certains des enfants ont déjà quitté la maison.  Sept de leurs neuf enfants ont également des emplois de journaliers; ainsi ira la vie pour chacun encore quelques années[25].

Le 20 mars 1855, Adolphe contracte un emprunt auprès de William Fraser (1830-1908), dernier seigneur du lieu, l’un des plus grands propriétaires fonciers de la ville de Fraserville.  Comme l’année 1855 voit l’abolition du régime seigneurial, il y a fort à parier qu’Adolphe vient d’acquérir sa terre, mais, sans le sou, il emprunte à son ancien seigneur[26]

C’est au cours de cette décennie que plusieurs des enfants d’Adolphe quittent Fraserville.  Alors qu’Adolphe fils partira travailler à Chicoutimi, Marie Louise ira rejoindre sa tante Marie Céleste dans le quartier Saint-Roch à Québec où elle y rencontrera un charpentier qu’elle épousera en 1857; deux de ces cousins seront d’ailleurs ses témoins lors de la cérémonie puisqu’Adolphe ne se déplacera pas pour la cérémonie[27]Camille pour sa part se dirige vers Saint-Alexis de la Grande Baie où il est employé comme journalier; son jeune demi-frère Joseph l’accompagne dans l’aventure.

En août 1858 Camille épouse Marie Dégagné en l’église de Saint-Alphonse-de-Bagotville.  Adolphe qui est toujours «journalier de la Rivière du Loup» n’assiste pas à la cérémonie et c’est le jeune frère Joseph qui sert de témoin au marié[28].  Deux mois plus tard cependant, Adolphe se rend à Saint-Pacôme de Kamouraska pour le mariage de la cadette de ses filles issue de son premier mariage.  Adelaïde y épouse Pierre Hyacinthe Gauvin (1838-1913) le 26 octobre 1858.  Ce couple obtint une dispense de consanguinité puisque la grand-mère maternelle d’Adelaïde était une Gauvin[29]

Moins d’un mois plus tard, le 22 novembre, Adolphe perd sa deuxième épouse.  Leur vie commune n’aura duré que treize ans lorsque s’éteint Eléonore Fournier à l’âge de cinquante-quatre ans[30].  Comme il l’avait fait pour sa fille Adelaïde à la mort de sa première femme, Adolphe place Marie Delvina, l’unique fille qui a survécu de son union avec Eléonore Fournier.  Bien que l’on ne sache pas où Delvina fut placée, il ne dut pas avoir de difficulté à lui trouver un foyer, car à près de neuf ans, elle est maintenant en âge de travailler comme domestique.  Autres temps, autres mœurs.

Qu’est-il advenu d’Adolphe par la suite alors qu’il ne pouvait plus compter sur la présence de ses aînés? À nouveau veuf, il tentera de se rapprocher d’eux.  Comme ils sont pour la plupart à Chicoutimi au Saguenay, c’est dans cette direction que partira Adolphe l’année suivante.  

Sa fille aînée Marie Louise qui, après son mariage, s’était établie d’abord à Saint-Isidore de Lauzon vient rejoindre ses frères au Saguenay au printemps 1859 pour accueillir son père sous son toit.  Il n’y sera pas très longtemps, car Marie ne se relèvera pas d’un deuxième accouchement et elle décède le 8 août 1860[31]. 

Les deux autres garçons d’Adolphe semblent également avoir épousé leur nouvelle région.  Pour sa part, l’aîné Adolphe est journalier où l’amène le boulot au Saguenay; en 1861, il vit dans le township de Charlevoix, un canton légèrement au sud du lac Saint-Jean entre ceux de Roberval plus au nord-ouest et celui de Métabetchouan[34]Camille, quant à lui, s’est établi à la Grande Baie après son mariage[35]Marie Delvina, née onze ans plus tôt, n’est évidemment plus dans la vie de la famille, on la retrouvera bientôt dans le quartier Saint-Roch de Québec. 

On retrouve Adolphe en janvier 1861 en amont de la rivière Chicoutimi et la rivière du Moulin à Grand-Brûlé (aujourd’hui La Terrière)[32].  À l’époque, les colons affluaient à la mission de Notre-Dame-de-Laterrière qui avait été fondée en 1842 parce qu’elle constituait une «colonie libre» où l’agriculture prospérait dans un Saguenay possédé en grande partie par les entreprises forestières de Price et McLeod.  

Adolphe vit avec son cadet Joseph chez sa petite-cousine Louise Hervai (1834-post.1891) et son mari Augustin Blackburn (1828-1915), installés là depuis leur mariage en 1854.  Louise est la fille de son cousin Joseph François Hervé (1794-1890) et la petite-fille de son oncle David Louis Dominique (1764-1837)[33]Cette dernière quittera son Saguenay dans une trentaine d’années pour aller vivre et mourir aux États-Unis. 

Pour l’heure, les liens entre les familles élargies de Hervé persistent donc encore.  En s’amenant au Saguenay, Adolphe retrouvait un peu de la Côte-du-Sud où il avait vécu toute sa vie.  Depuis une dizaine d’années, des colons de cette région qu’Adolphe connaît affluent au Saguenay, grâce entre autres, à l’initiative de l’Association des comtés de L’Islet et de Kamouraska pour coloniser le Saguenay.  À l’instar de certains de ses enfants, neveux et nièces sont venus y faire leur vie.  C’est de cas d’enfants de sa sœur Marie Scholastique Hervé (1799-1881).

Adolphe ne prendra pas racine à Grand-Brûlé, car dès le printemps il en est reparti.  Sans que l’on sache pourquoi, lui qui semble un grand instable comme on l’a vu, quitte le Saguenay et traverse le fleuve à nouveau pour partir vivre voisin de sa sœur cadette Marie tout court au lac Témiscouata.  Pour s’y rendre, il emprunte certainement le vapeur Row-Land Hill qui, à l’époque, fait la traversée entre Murray Bay et Rivière-du-Loup.  Cette fois-ci, il n’est suivi que de Joseph, le plus jeune des garçons de sa deuxième union. 

Le 24 septembre 1861, Adolphe fils se noie dans l’étang du moulin de Chicoutimi où il travaillait, ce fils «de Adolphe Harvey et d’Émilienne Dubé de la Rivière du Loup».  Il avait vingt-six ans[36]Adolphe ne l’apprendra que plus tard.

À son arrivée au lac Témiscouata la région est encore desservie par voie de mission par le curé de la Rivière du Loup.  Pour toute infrastructure, le secteur ne compte qu’une maison destinée à servir de chapelle temporaire pour le Détour-du-Lac[37]Cette dernière avait été bâtie en 1857 au moyen de souscriptions volontaires, et avec une aide de vingt-cinq louis fournie par la société de la propagation de la foi, une organisation catholique.  Le Détour-du-Lac ne compte qu’une population de quarante familles[38].

Adolphe y vivra seul avec son cadet pour plusieurs années.  Puis en 1870, à presque soixante-deux ans, Adolphe Maximilien Hervay épouse à Notre-Dame-du-Lac, au milieu de la vallée du Témiscouata, une jeune veuve.  Cette dernière avait demeuré, du temps de son premier mariage, sur le Chemin du Lac tout comme Marie, la sœur cadette d’Adolphe qui, on peut l’imaginer, s’était faite entremetteuse pour l’occasion; il est bien possible en effet que ce soit cette dernière qui ait organisé la rencontre avant son décès le 24 décembre 1869[39] puisque Adolphe est installé dans ce coin de pays depuis un certain temps, le curé le déclarant «cultivateur veuf de cette paroisse».  Le 6 novembre, il convole donc en justes noces pour une troisième fois à Notre-Dame-du-Lac Témiscouata avec Hortence Dupéré (1827-1911), quarante-trois ans, veuve Pierre Simard[40]

En 1871, il est entouré de parents.  Sa demeure, située dans la municipalité du «Détour-du-Lac» comme on appelait le lieu à cette époque, est celle du premier mariage d’Hortence où il vit avec son fils Joseph et la famille de Pierre Simard, l’un des enfants d’Hortence.  Son fils Camille qui vit à Saint-Alexis de la Grande Baie avec sa famille est venu passer l’hiver à bûcher dans la région pour subvenir aux besoins des siens.  Parmi les voisins d’Adolphe, on compte Jean Tremblay son beau-frère, l’époux de feu la cadette Marie et la famille de Marie Sophie, l’aînée de cette dernière également établie sur l’une des terres voisines[41]

Puis, Adolphe alors âgé de soixante-quatre ans, vois sa jeune épouse lui donner un dernier enfant.  Marie Georgina Hervey voit le jour au Détour du Lac le 7 novembre 1873[42].  Malheureusement pour le couple, la petite ne vivra que sept ans[43].

À l’automne 1875, Marie Delvina, la fille qu’Adolphe avait eue avec sa seconde épouse et qu’il avait placée à la mort de cette dernière, se marie à l’église Saint-Roch de Québec.  Adolphe n’assiste pas à la cérémonie.  Elle épouse Jean Baptiste Parent, un maçon de l’endroit.  Delvina dite à l’occasion Délima ou Philomène, s’était amenée dans ce quartier ouvrier de Québec où de nombreux enfants et petits-enfants de son grand-père Joseph Sébastien Hervé (1767-1934) ont élu domicile depuis les années 1840.  Delvina devait être très près de la famille de son oncle Étienne (1811-1889) qui vit maintenant à Québec.  Peut-être avait-elle travaillé pour ce dernier, car on présume que son épouse n’était plus en mesure de tenir maison avant d’être internée.  Pour son mariage, Delvina avait demandé que l’aumônier de l’Asile des aliénés de Québec officie son mariage plutôt que le curé ou l’un des vicaires de la paroisse.  Or, l’épouse de son oncle Étienne est internée à cet asile et leur fille Hermine (1855-1898), sa cousine y finira ses jours.  Il y a peu de probabilité qu’elle ait fait la rencontre de cet aumônier autrement qu’en visitant sa tante à cette institution[44].  

La lune de miel avec Hortence sera de courte durée puisqu’Adolphe Maximilien Hervé s’éteint à l’âge de soixante-sept ans le 2 mai 1876 dans sa région d’adoption, le Témiscouata[45]

La veuve reprend dès lors le nom d’Hortence Simard, celui de son premier mariage, et avec l’aide de quatre enfants nés de cette première union et de la petite Georgina Hervey, elle continuera à cultiver sa terre pour une quarantaine d’années sans reprendre un mari.  Elle s’éteint au premier jour du printemps 1919[46]

Adolphe Maximilien Hervé, ses enfants, données généalogiques - 6e génération 

[1] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Roch-des-Aulnaies, 12 janvier 1809.

[2] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame-de-Liesse de la Rivière-Ouelle, 2 mai 1832.

[3] A.N.Q., GN. Minutier Amable Morin, 1er mai 1832.

[4] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Roch-des-Aulnaies, 10 mars 1833.

[5] Ibid., 12 juin 1834.

[6] Ibid., 18 juillet 1836.

[7] Ibid., 1er septembre pour le baptême et 19 septembre 1838 pour la sépulture.

[8] A.N.Q., GN. Minutier Amable Morin, no 3859 et 3860, 25 août 1834.

[9] A.N.Q., GN. Minutier Louis Édouard Morin, 21 mars 1838.

[10] Ibid., 25 avril 1838.

[11] A.N.Q., GN. Minutier Amable Morin, no 4805, 13 août 1839.

[12] BAnQ., Registre de la paroisse Sainte-Anne-de-la-Pocatière, 9 novembre 1840.

[13] Ibid., 22 août 1843.

[14] Ibid., 2 janvier 1843.

[15] Ibid., 6 juin 1844.

[16] Ibid., 10 juin 1844.

[17] Ibid., 14 juin 1844.

[18] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Roch-des-Aulnaies, 9 juin 1845.

[19] B.A.C., G., Recensement de 1851, district du district de Rimouski, sous-district de village de Fraserville, page 13.

[20] BAnQ., Registre de la paroisse Sainte-Anne-de-la-Pocatière, 13 avril 1846, 31 mars et 14 août 1847.

[21] Entre les années 1845 et 1919, la ville de Rivière-du-Loup était connue sous le nom de Fraserville bien qu’une grande partie de la population francophone continuait d’utiliser le vocable la rivière du Loup.

[22] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Patrice de la Rivière-du-Loup, 28 mars 1850.

[23] En mars 1919, Fraserville deviendra Rivière-du-Loup.

[24] B.A.C., G., Recensement de 1851, district du comté de Kamouraska, sous-district de Rivière-Ouelle, page 13. L’énumération connue sous le nom du Recensement de 1851 a débuté officiellement le 12 janvier 1852.

[25] B.A.C., G., Recensement de 1851, district du district de Rimouski, sous-district de village de Fraserville, page 37.  Les deux aînés d’Adolphe sont recensés à deux endroits à Fraserville; aux pages 13 et 37 du recensement.  Il faut croire qu’ils venaient tous deux de quitter le toit familial puisqu’à la page 37, ils sont dits absents.

[26] BAnQ., F0002, Fonds Famille Fraser, 1797-1977, section 34, Obligation 1840-1900, page 13, # 34-70.

[27] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Roch de Québec, 30 septembre 1857.  Mariage de Marie Harvé et Flavien Madore.

[28] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Alphonse-de-Bagotville, 2 août 1858.

[29] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Pacôme, 26 octobre 1858. 

[30] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Patrice de la Rivière-du-Loup, 24 novembre 1858.

[31] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Isidore de Lauzon, 14 juillet 1858 et Registre de la paroisse Saint-François-Xavier de Chicoutimi, 10 août 1860.

[32] Plus tard, Notre-Dame-de-Laterrière; aujourd’hui, Laterrière ou Grand-Brûlé, est un secteur de l’arrondissement Chicoutimi de la ville de Saguenay.

[33] B.A.C., G., Recensement de 1861, Township de Laterrière dans le comté de Chicoutimi, page 174. BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Alexis de Grande-Baie, 3 octobre 1854. 

[34] Ibid., Township de Charlevoix dans le comté de Chicoutimi, page 73.

[35] Ibid., Township de Bagot dans le comté de Chicoutimi, page 8.

[36] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-François-Xavier de Chicoutimi, 25 septembre 1861.

[37] Le lieu dit le Détour-du-Lac prendra le nom de la municipalité de la paroisse de Notre-Dame-du-Lac à compter du 20 mai 1871.

[38] COLLECTIF. Rapport sur les missions du diocèse de Québec. Québec, les ateliers de J. T.  Brousseau, 1859, page 24.

[39] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame du Lac Témiscouata, 27 décembre 1869.

[40] Ibid., 6 novembre 1870.

[41] B.A.C., G., Recensement de 1871, district du Témiscouata, Lac Témiscouata, page 46.

[42] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame du Lac Témiscouata, 9 novembre 1873.

[43] Ibid., 1er mai 1881.

[44] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Roch de Québec, 25 octobre 1875.

[45] Ibid., 4 mai 1876.

[46] Ibid., 21 mars 1919.