4. Les Harvey au New Hampshire
Le New Hampshire
L’État du New Hampshire n’a accueilli que très peu de porteurs du patronyme Harvey une dizaine tout au plus et la moitié d’entre eux sont revenus au pays.
Manchester, comté d’Hillsborough, New Hampshire
Le comté d’Hillsborough, situé dans le sud de l’État du New Hampshire, est constitué de deux villes importantes pour l’histoire des Harvey expatriés : Manchester à quatre-vingts kilomètres au nord-ouest de Boston d’abord et Nashua située à quinze kilomètres plus au sud, à la frontière du Massachusetts. Comme plusieurs des villes manufacturières de Nouvelle-Angleterre où ont migré les Harvey, Manchester chevauche les rives du fleuve Merrimack qui, malgré le fait qu’il se déverse dans l’océan, a toutes les apparences d’une rivière. À l’arrivée du premier Harvey à Manchester, la ville comptait déjà plus de quatre-vingt-quatorze mille habitants. Pendant tout le XIXe siècle, l’économie de la ville progresse rapidement et le nombre filatures de coton se multiplie, entraînant un besoin de main-d’œuvre grandissant. À elle seule, l’usine n° 11 contient quatre mille métiers à tisser. En parallèle s’implantent d’autres industries consacrées à la fabrication de chaussures, cigares et papier, en plus de l’arrivée d’une énorme fonderie. Une large part des travailleurs recrutés seront des Canadiens français du Québec et du Nouveau-Brunswick. Les Harvey travailleront à la Amoskeag Manufacturing Company qui, à son apogée, exploitait trente moulins et employait quelque dix-sept mille travailleurs de Manchester. Les salaires y étaient plus élevés qu’au pays et les emplois beaucoup plus faciles à trouver pour ces journaliers qui, pour la plupart, étaient fils de cultivateurs-bûcherons, ne connaissant aucun autre métier que ceux de leurs pères. À l’arrivée du second Harvey à Manchester, c’est-à-dire, au plus fort de l’immigration des Canadiens français au New Hampshire, ils étaient vingt-trois mille Canadiens français dans la ville. Ceux-ci représentaient trente-cinq pour cent de la main-d’œuvre à la Amoskeag Manufacturing Company et trente-huit pour cent de la population de la ville. En 2017, Manchester comptait un peu plus de quatre cent mille habitants. Dû en partie aux nombreux retours au pays, mais surtout l’assimilation qui avait fait son œuvre, seuls deux pour cent de cette population parlait encore français à la maison.
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Napoléon de la septième génération quittera Saint-Louis de Métabetchouan au Lac-Saint-Jean à la fin de 1891. Natif du canton de Settrington sur les hauteurs charlevoisiennes, il tentera sa chance à divers endroits en Nouvelle-Angleterre avec sa famille. Napoléon est de cette famille de migrants que nous avons rencontrés à plusieurs reprises. Il est le troisième fils de Louis Hervai (1828-1917) à Pierre Hervez (1799-1867) à Dominique Isaïe Hervé (1775-1851) chez Dominique Hervé (1736-1812).
Edmond de la septième génération, quittera Saint-Fulgence en 1902 pour aller s’établir à Manchester au New Hampshire. Natif de La Malbaie, il est le troisième fils de seize enfants. Edmond est le fils de l’un des héritiers de la ferme Valin de Saint-Fulgence, Joseph Harvey (1845-1873) à Timothée Hervey (1806-1880) à Michel Hervé (1771-1810) chez Pierre Hervé (1733-1799).
Nashua, comté de Hillsborough, New Hampshire
Nashua, seconde ville en importance de l’État du New Hampshire, est située à la confluence du fleuve Merrimack avec son affluent la Nashua, à la frontière de l’État du Massachusetts. Comme beaucoup de communautés riveraines de la Nouvelle-Angleterre au XIXe siècle, l’endroit s’est développé grâce à ses usines textiles exploitées à partir de l’énergie hydraulique. À l’époque du passage des Harvey à Nashua, c’était l’apogée du textile en Nouvelle-Angleterre et six lignes de chemin de fer traversaient cette ville de moulins. Comme la rivale Amoskeag Manufacturing Company en amont à Manchester, les usines textiles de Nashua étaient encore en pleine expansion. Là comme ailleurs en Nouvelle-Angleterre, à la fin des années 1800, les Canadiens français constituaient le plus important groupe ethnique de la ville. Entre 1870 et le tournant du siècle, ils se sont dotés d’institutions : l’église francophone Saint-Louis-de-Gonzague, première de la ville, puis celle de Saint-François-Xavier sur la French Hill en 1898, un journal de langue française, L’Impartial, diverses écoles, des orphelinats, des clubs sociaux et des organisations caritatives.
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Joseph de la septième génération, quittera Sainte-Angèle-de-Mérici dans le Bas-Saint-Laurent en 1880. Natif de Sainte-Flavie sur les rives du Saint-Laurent, il est le premier à quitter le Québec pour le New Hampshire. En 1889, il sera le premier et le seul des nôtres à s’établir à Nashua dans le comté de Hillsborough au New Hampshire. Joseph Harvey est le second fils de François Xavier Arvé (1828-1860) à Jean Hervé (1798-1862) à François Hervé (1760-1843) chez Dominique Hervé (1736-1812).
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