2 Joseph Harvé

5.6.12.2 Joseph Harvé (1809-1869), 5e génération

Le couple formé de Louis Hervé et Marie Julie Mignaud seront plus chanceux le 13 mai 1809 lors de la naissance de leur fils « Joseph Harvé » ; ce dernier survivra et aura de nombreux enfants.  Joseph a pour parrain Joseph Louis Tremblay (1788-1864), un lointain parent.  Marie Josephe Hervé (1788-1854), sa tante, est sa marraine.  Parrain et marraine s’uniront pour la vie l’année suivante.  Le père de l’enfant n’est pas peu fier de signer une nouvelle fois le registre, car cette fois-ci, l’enfant semble en santé[1].

Après avoir passé son enfance et son adolescence à travailler à la ferme de son père, Joseph épousera Marie Émérentienne Dufour (1814-1883) le 11 novembre 1831.  Alors que Joseph a vingt-deux ans, la mariée est mineure puisqu’elle n’a que dix-sept ans.  Le couple vivra toute sa vie à l’Isle aux Coudres où il cultivera la terre et y aura douze enfants[2]

Joseph et Marie Émérentienne vivront chez Louis un bon nombre d’années ; le père étant sur la mer la plupart du temps, c’est lui qui verra à l’exploitation agricole.  Onze ans après son mariage alors que sont nés Louis Nérée le 12 février 1833, Marie Valère le 21 décembre 1834, Jules dit Jude le 18 février 1837, Maxime Désiré le 21 janvier 1839 et Marie Césarine née le 17 avril 1841, Joseph est toujours cultivateur pour son père et demeure toujours chez lui[3].  Parmi ces enfants nés depuis 1833, l’aîné Louis Nérée jouera un rôle important à l’Isle puisqu’il en deviendra maire tout comme son fils Majorique qui le sera pendant quinze ans.

La coutume aurait voulu que, plus tard, le père cède la terre de la vieille maison à son aîné.  Cependant, avec les enfants de Joseph qui n’en finissent plus d’arriver, Louis, au cours de cette décennie, cède plutôt une parcelle de terrain de cinq arpents et demi à son fils où ce dernier se bâtit une maison en bois pour sa famille grandissante.  En 1852, Joseph opère encore la grande ferme familiale du père tout en laissant quatre arpents et demi de sa parcelle en pâturage, car les animaux destinés à la boucherie constituent une forte portion de leur exploitation agricole ; d’ailleurs son fils Maxime Désiré, à bord de sa goélette l’Hermine, assurera régulièrement la livraison des animaux au Havre du Palais de Québec[4].  C’est probablement dans cette maison que sont nés Marie Elisabeth le 14 novembre 1843, Marie Justine Festa le 29 mars 1846 et André le 20 novembre 1848.  Le couple perd son premier enfant le 21 avril 1849 ; André, le dernier né, n’aura vécu que cinq mois.  Puis suivront les naissances de Joseph Marcial le 5 mai 1850, Marie Adonaïse le 9 novembre 1852, Marie Ornésine le 23 juillet 1854 et enfin le dernier, Joseph le 28 décembre 1856.  Ces derniers sont assurément nés dans la maison bâtie par Joseph[5].  Outre André mort à cinq mois, le couple ne perdra qu’un autre enfant en bas âge, Marie Adonaïse dite Adélaïsse qui décédera le 26 octobre 1855 alors qu’elle allait avoir trois ans quatorze jours plus tard.  Leurs dix autres enfants vivront tous suffisamment vieux pour se marier et avoir des enfants.

Sept des dix enfants de Joseph et de Marie Émérentienne feront leur vie à l’île.  Trois de leurs filles la quitteront pour un avenir ailleurs.  Marie Césarine (1841-1911) et Marie Ornésine (1854-1927) n’auront pas d’enfants ; après s’être mariées, elles vivront quelque temps à l’île puis l’une partira lors de la grande migration d’insulaires de la fin du siècle pour s’établir avec son époux à Saint-Félicien au lac Saint-Jean alors que la seconde ira la rejoindre quelques années plus tard après avoir vécu au Saguenay.  Toutes deux seront enterrées à Saint-Félicien[6]Marie Elisabeth (1843-1922) la troisième fille de Joseph à partir, quittera son île à l’adolescence ; à dix-sept ans, elle est déjà institutrice à Saint-Irénée[7].  Après s’être mariée à un cultivateur du coin, elle y aura dix enfants et y finira sa vie[8].  Tout comme le grand-père, les garçons seront aussi impliqués dans la vie sociale de l’île ; Jude par exemple sera longtemps marguillier.     

Aucun des enfants de Louis et Marie Julie ne sera octogénaire et seul deux d’entre eux dépasseront soixante-dix ans ; Joseph ne fera pas exception.  Il décédera à l’âge de soixante ans le 26 novembre 1869.  Son épouse le suivra quatorze ans plus tard[9].

Joseph Harvé, ses enfants, données généalogiques - 6e génération

********************************************************************************

Pour passer au prochain enfant de Louis Hervé, cliquez ICI

********************************************************************************

[1] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis-de-France, 14 mai 1809. 

[2] Pour les petits-enfants de Louis, les dates de naissances, baptêmes et sépultures sont nombreuses, elles ont toutes été tirées du registre de la paroisse Saint-Louis de l’Isle aux Coudres.  Si cela n’est pas le cas, elles feront l’objet d’une note de bas de page. 

[3] B.A.C., G., Recensement de 1842, district du Saguenay, sous-district de l’Île-aux-Coudres, microfilm 004569589_00123 à 00128. 

 [4] COLLECTIF. « Arrivages au Havre du Palais »,  Le Journal de Québec. Québec, volume XXIII, N0. 73 (27 juin 1865), page 3.  Les noms de Désiré et de sa goélette l’Hermine apparaissent régulièrement dans les journaux de Québec. 

[5] B.A.C., G., Recensement de 1851, comté de Saguenay, sous-district de la paroisse Saint-Louis de l’Isle aux Coudres, microfilm e002314772. 

[6] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Félicien : 6 avril 1911, sépulture de Marie Césarine Harvé et le 7 février 1927, sépulture de Marie Ornésine Harvay. 

[7] B.A.C., G., Recensement de 1861, de la paroisse de Saint-Irénée dans le comté Charlevoix, microfilm 4108686_00173. 

[8] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Irénée, 4 février 1922. 

[9] BAnQ., Registre de Saint Louis de l’Isle aux Coudres, 27 novembre 1869 et 14 mai 1883.