3. La génération suivante prend son envol

Pour Pierre et Marie Madeleine qui ont tous deux cinquante ans, il est temps de laisser les enfants bâtir leur propre avenir.  Au début de 1784, l’aîné de la famille «Marie Magdeleine Hervé» épouse «Joseph Bilodo» (1754-1828).  Leur fille âgée de vingt-six ans ne part pas s’installer très loin puisque Joseph est le fils d’un résident de la Coste de la Baleine également.  Les frères «Zachari et Dominique Hervé» assistent à la cérémonie[1].  En novembre de la même année, l’aînée donnera à Pierre et son épouse leur premier petit-fils.  Comble de bonheur, Pierre est choisi comme parrain alors que la mère du père de l’enfant agit comme marraine[2].  Le bonheur ne durera pas puisque l’enfant décède le printemps suivant[3]

C’est probablement au cours du printemps de cette même année 1784 que les fils Pierre et Louis acquièrent chacun une concession à l’ouest de la rivière Malbaie dans la seigneurie de Murray Bay dite La Malbaie.  En effet, à la demande du seigneur John Nairne, l’arpenteur Ignace Plamondon père (1735-1793), s’amène sur les rives de la rivière Malbaie en juin pour effectuer «le chaînage et l’alignement de huit terres», dont deux sont celles de          «Pierre et Louis Arvée».  La tâche dut être ardue puisque l’arpenteur y passera sept jours au total entre le 19 juin et le 8 juillet avant que son travail ne soit terminé; il faut comprendre ici que borner des terres en pleine forêt à cinquante-huit ans, malgré l’aide de son fils, ne devait pas être une mince affaire[4].  

Pierre et Marie Madeleine voient donc ainsi partir leurs premiers enfants hors de l’île.  Pierre devait être bien triste de n’avoir pu retenir son aîné à qui sa terre serait revenue ultimement parce qu’ainsi allait normalement la vie chez les insulaires.  «Pierre Hervé» le fils, voyant que son père n’avait qu’une cinquantaine d’années, devait être un peu trop pressé et avait décidé de goûter à l’aventure comme plusieurs autres jeunes gens de l’Isle partis vivre à La Malbaye

En 1785, Pierre à une autre occasion de fêter puisqu’il assiste comme témoin au mariage de sa nièce Marguerite Rosalie Gagnon (1757-1808).  La fille aînée de Marguerite Rosalie Hervé épouse Joseph Marie Desgagnés (1765-1842)[5].

La valse des mariages est bel et bien commencée et comme à l’habitude pour ce peuple de cultivateurs-navigateurs, les épousailles ont lieu au cours de la saison morte.  En novembre 1787, c’est au tour d’André Hervé d’unir sa destinée à la fille du deuxième voisin de Pierre, Marie Louise Martel[6]André Laurent est le deuxième enfant de Pierre et Marie Madeleine à se marier et le seul garçon qui demeurera à l’Isle.  Depuis le départ des deux plus vieux pour Murray Bay, c’est probablement lui qui effectue le plus gros des travaux de la ferme alors que son père s’efface lentement.  André Laurent sera apprécié au bout d’en bas.  Bien qu’à l’exception de sa sœur Magdeleine, toute sa fratrie a quitté l’île pour la Murray Bay, cela ne l’empêchera pas d’être choisi comme parrain d’une bonne douzaine d’enfants d’insulaires.

Deux mois plus tard, alors que les festivités du Nouvel An sont à peine passées, on célèbre à nouveau; «Marie Jeanne Hervé» épouse «Louis Boulianne» (1766-1836)[7].  Évidemment, comme pour la plupart des mariages à l’Isle, le jeune couple avait demandé une dispense de consanguinité, celle-ci de niveau trois au trois et du quatre au quatre.  Le père du marié, Louis Marie Boulianne (1740-1824) possède beaucoup de terres à l’Isle, mais probablement pas assez pour installer ses nombreux fils et doter toutes ses filles; c’est probablement pourquoi il vendra toutes ses terres de l’Isle en 1790 pour recommencer à Mount Murray où les terres sont encore nombreuses et où son père (Jean Marc) a ses entrées puisque Malcom Fraser (1733-1815) y est seigneur.  À l’époque, Jean Marc Boulianne, celui qui avait pris le parti des anglais lors de la conquête, est réfugié à Rivière-du-Loup, dans la seigneurie administrée par Malcom Fraser.  Ainsi, le jeune couple nouvellement marié partira s’installer dans la seigneurie voisine de celle de ses frères, celle de Mount Murray, à l’est de la rivière Malbaie.  Louis Boulianne père et Louis Boulianne fils sont d’ailleurs voisins sur des concessions à six terres au nord-est du moulin à scie de Malcom Fraser en 1790[8].  Le couple y aura huit enfants qui survivront.   Marie Jeanne Harvay décédera dans son bled de Mount Murray en 1821, à l’âge de soixante-cinq ans[9].

En novembre de la même année, Marie Madeleine perd sa mère.  Marie Jeanne Glinel décède à l’âge de quatre-vingt-deux ans le 15 novembre 1788.  Elle sera demeurée veuve pendant trente-trois ans.  Tout le clan de la veuve Tremblé et beaucoup d’autres personnes assistent aux obsèques[10]L’année suivante, c’est au tour d’une de ses sœurs puînées, Marie Anne, de décéder à l’âge de quarante-cinq ans.  Celle qui était la marraine de Michel laisse à son mari Michel Pedneau neuf enfants non mariés dont le plus jeune n’a que quatre ans[2].  Ce dernier décédera d’ailleurs dans des circonstances tragiques dans une vingtaine années.  Le clan de la veuve Tremblé devra donc se serrer les coudes encore une fois.

C’est à cette époque qu’est construite la maison Leclerc, les ancêtres de mon arrière-grand-mère, dont il fut question plus tôt et qui orne toujours le paysage insulaire aujourd’hui[11].  Elle est située à une demi-lieue à l’ouest de celle de Pierre et Marie Madeleine[12].





Depuis le mariage de Pierre et Marie Madeleine, la population de l’Isle a plus que doublé.  En 1790, elle atteint maintenant cinq cent soixante-six insulaires.

En cette année 1790, à la fin d’avril, l’aîné des garçons établit à la «Murray bay ou Mal bay» vient se chercher une épouse à l’Isle.  Il s’unit donc Julie Bouchard (1772-1840)[13] et la ramène à Murray Bay. Le couple passera sa vie à cet endroit où ils y auront quatorze enfants.  En 1823 et 1824, «Pierre Hervey» fils ou petit-fils (1799-1853) sera sous-voyer des chemins et ponts pour La Malbaye[14].  « Pierre Harvay» fils s’éteindra le 10 novembre 1857.   Dans son registre, le curé de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaye déclare qu’il était «âgé de cent ans et un mois environ».  Bien que le registre de Saint-Louis-de-France de l’Isle-aux-Coudres ne confirme pas cette affirmation, vivre plus de quatre-vingt-dix-huit ans était déjà un exploit pour l’époque[15]

Les événements se bousculeront à l’Isle chez les Hervé en 1792.  Au début d’août, Pierre et Marie Madeleine partent marier deux de leur fils à Murray Bay.  La famille Hervé au grand complet se déplace à la chapelle Saint-Étienne de la Malbaye pour assister à ces doubles épousailles.  Pierre est accompagné de son fils «André et de son frère Dominique» dont le filleul va se marier.  Les deux frères Hervé ont chacun cinq de leurs enfants respectifs déjà établis dans la paroisse Saint-Étienne de Murray Bay; les doubles noces seront donc très courues.      

«Louis Erver» qui a déjà trente ans épouse une fille de la baie Saint-Paul qui demeure aux Éboulements au moment de son mariage, la toute jeune Catherine Perron (1771-1813).  Louis pour sa part demeure déjà à la Murray Baie» depuis un certain temps lors de ses noces.  Les tourtereaux y verront naître toute leur progéniture composée de six garçons et cinq filles.  En 1803 et 1804, Louis sera sous-voyer des chemins et ponts pour La Malbaye tout comme son cousin David Louis Dominique, le fils de Dominique[16].  Louis est impliqué dans la communauté de La Malbaye; il y est déjà capitaine de milice lorsque Catherine décède en 1813[17].  Cinq ans plus tard, maintenant âgé de cinquante-six ans et toujours capitaine de milice, Louis se remarie à une jeune veuve de l’Isle-aux-Coudres qui a quarante-six ans[18].  Le couple n’aura pas d’enfant.  Louis s’éteindra à La Malbaye le 9 janvier 1842 alors âgé de près de quatre-vingts ans[19]

Mais revenons à nos doubles noces de 1792.  Le deuxième à se marier cette même journée est «Dominique Romain» dit Joseph Erver» à Murray Bay.  Ce dernier demeure également déjà à La Malbaye depuis un certain temps.  Tout comme sa sœur Marie Jeanne, «Joseph épouse lui aussi un enfant de Louis Marie Boulianne, une jeune femme prénommée Marie» (1771-1828).  «Marie Boulianne et Joseph» auront quatorze enfants dont plusieurs peupleront le Saguenay.  Dominique Romain dit « Joseph Hervai» s’éteint le 6 février 1830[20]

Pour Pierre et Marie Madeleine, la maison est devenue bien grande, car tous ces enfants sont partis.  Mais le pire reste à venir.  Sept jours après avoir joyeusement fêté, ils perdent leur fille aînée.  «Marie Magdeleine Hervé» n’aura été mariée que huit ans et aura eu quatre enfants.  Elle décède le 13 août 1792, probablement des suites d’une complication de grossesse.  Celle qui aurait eu trente-cinq ans à la fin du mois est inhumée dès le lendemain dans le cimetière de Saint-Louis-de-France de l’Isle-aux-Coudres[21].  Elle laisse à son mari trois jeunes filles âgées de deux à six ans.  Avec ce départ précipité, Pierre et sa femme n’ont plus qu’un enfant à l’Isle.

Pierre voit son beau-frère Joseph «Bona» Dufour, chef d’équipe de pêche au béluga, meunier et agent seigneurial, perdre sa femme le 5 septembre.  Marie Charlotte Tremblay, cette sœur puînée de Marie Madeleine décède au jeune âge de quarante-six ans[1].  Avec seulement deux filles à la maison, après le décès de sa femme, «le grand Bona» épongera sa peine dans encore plus d’activités; il sera nommé capitaine de la milice et élu député du district Northumberland cette année-là.

Deux ans plus tard, c’est à «Michel Ervez» de prendre épouse.  Il convole en justes noces avec Marie Madeleine Côté (1774-1857) au début de l’automne 1794.  La cérémonie se déroule à Baie-Saint-Paul puisque la mariée y est native[22]. Pierre, maintenant âgé de soixante et un ans, traverse fêter l’événement.  Le couple part lui aussi s’établir dans les nouvelles concessions de la seigneurie de Murray BaieMichel y rejoint ses frères et sœurs qui y sont déjà installés.  Bien qu’il décède en bas âge, cela n’empêchera pas son épouse de lui donner huit enfants.  Le 30 novembre 1810, alors âgé de trente-neuf ans, il meure entouré du clan des natifs de l’Isle-aux-Coudres[23].

Il se passera cinq ans avant que Pierre et Marie Madeleine ne voient un autre de leurs enfants se marier.  Les deux patriarches maintenant âgés de soixante-six ans auront vu leurs enfants se marier vers l’âge de vingt-six ans en moyenne.  Cela ne les aura pas empêchés par contre de quitter le nid familial très tôt.  Les garçons surtout semblent être partis progressivement pour La Malbaye après le départ des deux plus vieux en 1784.  La cadette, Marie Marguerite dite «Marie Hervez, réside également à La Malbaye lorsqu’elle épouse Jean Savard» en avril 1799, un fils de l’Isle également établi à La Malbaye.  C’est au bras de son père que la future épouse de vingt-six ans sera conduite à la bénédiction nuptiale.  Pierre maintenant âgé de soixante-cinq ans est venu de l’Isle-aux-Coudres pour marier sa cadette en la chapelle Saint-Étienne de la Malbaie[24].  Outre son père, ce sont ses frères Jean et Michel qui lui servent de témoin.

Le mariage de sa cadette sera le dernier événement marquant pour Pierre, puisque le jeudi 1er août 1799, il décède à l’âge de soixante-six ans[25].  Il se sera écoulé plus de quarante ans depuis le dernier décès d’un membre de la famille de Sébastien Hervé et de Rosalie Tremblay, celui de la cadette Marie Magdeleine décédée en 1758.

Lorsqu’en 1804, le cadet de la famille Jean François dit Jean prend épouse, c’est Pierre l’aîné qui lui sert de père.  En novembre, lui qui demeure déjà à La Malbaye auprès de ses quatre frères et de ses deux sœurs, épouse Magdeleine Gagnier (1780-1839)Jean a déjà vingt-neuf ans au moment du mariage alors que son épouse a vingt-quatre ans[26].  Ils auront six enfants à La Malbaye.  Le couple n’aura pas été ensemble neuf ans lorsque Jean Hervey décède à la fin juin 1813[27].  Son épouse venait tout juste d’accoucher de leur dernier enfant le mois précédent[28].  Tout comme son frère Michel, il n’aura pas atteint la quarantaine. 

La vie de la veuve Marie Madeleine Tremblay est bien tranquille avec tous ses enfants résidants à la Male baye.  Tous sauf bien entendu, André avec qui elle demeure dans la maison familiale qu’il a reprise.  Elle n’a plus qu’une petite fille à bercer et à huit ans, Monique Hervé (1800-1858) se rebiffe sans doute déjà un peu lorsque sa grand-mère veut la prendre.  En juillet 1808, un bien triste événement ébranle son clan lorsque son neveu de vingt-trois ans disparaît dans les eaux du fleuve dans des circonstances troublantes.  Selon la tradition orale, lors de la messe dominicale le curé lors de son prône aperçut au dehors de la grande porte ouverte de la chapelle, deux jeunes gens se tenant debout, l’un d’eux était André Pedneau, le fils de feu Marie Anne Tremblay, une sœur puînée de Marie Madeleine, décédée alors qu’André n’avait que quatre ans.  Le curé leur commanda d’entrer dans l’église.  Si l’un des deux jeunes gens s’exécuta, André répondit qu’il n’y entrerait pas et retourna plutôt à la maison paternelle à la Baleine.  Il s’y changea pour mettre ses habits de la semaine et pris un canot sur la grève s’élançant sur le fleuve.  On ne le revit jamais.  La pudeur du récit du temps mentionnait qu’il avait oublié de prendre les avirons du canot[28a]. 

Marie Madeleine Tremblay «décédée le huit du mois et inhumée le lendemain par notre ordre (Louis Lelièvre) dans le cimetière de cette paroisse» était âgée de soixante-dix-sept ans au moment de sa mort en 1811.  La cérémonie de bénédiction de la fosse n’aura lieu que le 27 mai.  Louis Lelièvre, curé de Baie-Saint-Paul dessert l’Isle depuis 1804 pendant les absences annuelles du huitième curé, Alexis Lefrançois, en mission dans la Baie-des-Chaleurs du printemps à l’automne depuis son arrivée comme curé de Saint-Louis-de-France.  L’histoire ne dit pas comment Lelièvre communiqua son «ordre», lui qui n’avait pas mis les pieds à l’Isle depuis de 25 avril et ne sera de retour que le 25 mai? Il préside jour après jour à des bénédictions de fausses, une par jour, les 25, 26 et 27 mai.  Il ne reviendra à l’Isle qu’à la fin juin[29].  Quoi qu’il en soit, ce sont François Leclerc et le jeune Alexis Mailloux qui agissent comme témoins de sa sépulture.  Marie Madeleine Tremblay aura survécu à son mari près de douze ans.  On peut penser qu’avec le temps depuis son décès, la distance qui la séparait de ses enfants de la Malbaye ne les aura pas empêchés d’assister aux obsèques de leur mère, mais cela, le registre ne le mentionne pas.  Seuls deux témoins sont mentionnés.  Le premier, François Leclerc (1776-1867), est en fait le serviteur, bedeau et sacristain du sixième curé à l’Isle depuis 1806.  Il habite une petite parcelle de terre prêtée par la fabrique à même le jardin du curé; il y a bâti une maisonnette de quinze pieds sur vingt pieds et enseigne à lire et écrire aux enfants[30].  L’autre témoin qui a dix ans apparaît dans le registre est justement celui qui deviendra le grand vicaire Alexis Mailloux (1801-1877), lequel sera connu pour avoir été le premier à écrire l’histoire de l’Isle aux Coudres.    

Pierre avait épousé Marie Madeleine Tremblay en 1756, une jeune fille du même âge que lui[31].  On leur connaît, neuf enfants ayant survécu, six garçons et trois filles.  Outre Dominique, Pierre Hervé aura été l’unique autre géniteur des Harvey du Québec d’aujourd’hui[32]Pierre a toujours demeuré au bout d’en bas de l’Isle-aux-Coudres, à la Coste de la Baleine.  Faute de terres à l’Isle-aux-Coudres pour y établir sa progéniture, les insulaires verront toujours partir leurs enfants.  La Malbaye est un pôle d’attraction.  Tout comme pour sept des dix-neuf enfants de Dominique, Pierre aura vu partir sept de ses neuf enfants pour coloniser «La mal Baye» où sont offertes des terres à défricher.  Ce sont les descendants de ces quatorze Hervé qui sont aujourd’hui les milliers de Harvey du Saguenay et du Lac-Saint-Jean. 

Précision

Dans un article intitulé «Le Clan Maltais et les premiers Moulins du Saguenay» publié en 2017 dans Saguenayensia, la revue historique du Saguenay, volume 58, numéro 3, l’auteur Donald Maltais écrit :

François Maltais «le 21», a probablement également fait du cabotage à temps partiel puisque sa belle-famille Harvey possédait trois goélettes transportant des marchandises sur le fleuve avant même le régime anglais. On retrouve des documents du Conseil Souverain en faisant état où le grand-père Pierre Hervé (Harvey) de l’Ile aux Coudres possède les goélettes, La Mariane (1739), La Marie Jeanne et La Reine Marie (1745).

Pierre Hervé (1733-1799) n’a jamais possédé de goélette.  Pierre Hervé est né en 1733, il aurait été bien jeune pour posséder une goélette quinze ans avant la conquête de 1759.  De fait, il a toujours été cultivateur et c’est plutôt son frère cadet, Dominique, qui fut pilote et navigateur sur le fleuve, mais cela bien plus tard que la période mentionnée.  Le commandant des goélettes dont il est question dans l’article mentionné est H Pierre Henné dit Le Pire, né le 6 décembre 1705 à Charlesbourg.  Il est le fils de Jacques Henne dit Le Pire (1680-1736) et de Geneviève De l’Espinay (1681-1715).  Il avait épousé Louise Perron le 28 janvier 1732 à Deschambault.  Les textes originaux du conseil souverain disponibles en ligne illustrent clairement que le patronyme de l’individu est bien celui de Henné et non de Hervé.  J’ai depuis discuté du sujet avec l’auteur Donald Maltais et nous avons découvert que l’erreur venait d’une mauvaise transcription du patronyme dans Pistard, un outil de BAnQ.

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[1] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis-de-France, 9 février 1784.

[2] Ibid., 22 novembre 1784.

[3] Ibid., 16 mai 1785.

[4] BAnQ., Greffe de l’arpenteur Ignace Plamondon père, 19 juin au 8 juillet 1784.  Procès-verbal de chaînage, lignes et bornes de huit terres situées à l’ouest de la rivière de La Malbaie, dans la seigneurie de Murray-Bay.

[5] Ibid., 7 novembre 1785.

[6] Ibid., 5 novembre 1787.

[7] Ibid., 28 janvier 1788.

[8] MASSÉ, Jean-Claude. Malcom Fraser : De soldat écossais à seigneur canadien 1733-1815.  Québec, les éditions Septentrion, 2006, page 185.

[9] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaye, 6 octobre 1831.

[10] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis-de-France, 15 novembre 1788.

[10a] Ibid., 20 mai 1789.

[11] BAnQ., Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.  Construite par Jean François (1739-1810) et Basile (1747-1816) Leclerc à la fin du XVIIIe siècle.   Jean François a épousé Judith Tremblay, cousine de Pierre et de Madeleine, une fille de l’Isle en 1770.  La maison était toujours la propriété de ses descendants en 2000. Par son volume, elle est représentative de la maison rurale d’inspiration française, et elle est l’un des plus anciens témoins de l’architecture domestique de l’île.  Elle constitue l’un des deux seuls exemples de maison d’inspiration française du XVIIIe siècle qui existent encore à l’Îsle-aux-Coudres.  Certains attribuent sa construction à Jean Leclerc originaire de Normandie vers 1750.  Il s’agit d’une erreur puisque seul trois Jean Leclerc sont arrivés en Nouvelle-France (Fichier Origine) et ils sont tous décédés avant 1704 incluant celui originaire de Normandie.  De plus, le recensement de 1762 et les registres de l’Isle confirment qu’il n’y a pas eu de famille Leclerc à l’Isle avant la fin de 1762.

[12] Trois kilomètres.

[13] Ibid., 26 avril 1790.

[14] BAnQ., Registre 15 : Registres de la Voirie du District de Québec, Chevalier Robert d’Estimauville, député Grand-Voyer et Jean-Baptiste d’Estimauville Grand-Voyer du district de Québec (1er janvier 1817 au 31 décembre 1824), f. 263-268.    Liste des inspecteurs et sous-voyers des chemins et ponts pour les années 1823 et 1824.

[15] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaye, 13 novembre 1857.

[16] BAnQ., Registre 12 : Bureau du Grand Voyer du District de Québec, Procès-Verbaux de l’honorable Gabriel Elzéar Taschereau Écuyer Grand-Voyer et de Jean Thomas Taschereau Écuyer son Député (1er janvier 1801 au 31 décembre 1803), f. 162v-167v.  Liste des inspecteurs et sous-voyers des chemins et ponts, pour les paroisses des campagnes du District de Québec pour les années 1803 et 1804.

[17] Ibid., 18 novembre 1813.

[18] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaie, 23 novembre 1818.

[19] Ibid., 12 janvier 1842.

[20] Ibid., 8 février 1830.

[21] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis-de-France, 14 août 1792.

[21a] Ibid., 7 septembre 1792.

[22] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaye, 22 septembre 1794.

[23] Ibid., 1er décembre 1810.  «En présence de Joseph et Louis Hervey, Louis et François Boulianne, Jean-François Savard et plusieurs autres.»

[24] Ibid., 17 avril 1799.

[25] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis-de-France, 2 août 1799.

[26] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaye, 5 novembre 1804.

[27] Ibid., 26 juin 1813.

[28] Ibid., 16 mai 1813. Baptême de Marie Hervey née le 2 mai 1813.

[28a] MAILLOUX, Alexis. Histoire de l’Île-aux-Coudres depuis son établissement jusqu’à nos jours. Avec ses traditions, ses légendes, ses coutumes. Montréal, La Compagnie de lithographie Burland-Desbarats, 1879, page 78.

[29] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis-de-France, 27 mai 1811.

[30] MAILLOUX, A. Promenade autour de l’Ile-aux-Coudres, op. cit., page 72 et 73.

[31] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul, 29 novembre 1733.

[32] Il y a également des porteurs du patronyme Harvey originaires des îles de la Madeleine qui ne sont pas des descendants de Sébastien Hervet et de Françoise Philippeau comme la grande majorité des Harvey québécois.  Ils sont des Hervy et non des Hervet ce qui n’en fait pas moins des Harvey d’origines françaises.  Leur histoire se retrouve également dans ces textes.