François Hervet

1.3 FRANÇOIS HERVET 


C’est le 30 septembre 1671 qu’un certain François Hervet apparaît en Nouvelle-France dans les registres de Ville-Marie[1].  À cette date, devant le tabellion Bénigne Basset, dit Deslauriers (1639-1699), il fait une déclaration à la requête d’Abraham Bouat (1644-1709) contre Jacques Tuillier Desvignet (1642-1710)[2]

Au lieu de s’établir dans la région de Québec, celui qui deviendra plus tard marchand à La Rochelle comme nous le verrons, va passer une quinzaine d’années dans la région de Ville-Marie, plus près du commerce des fourrures, comme Sébastien Hervet (1642-1714), l’ancêtre de la plupart des Harvey québécois. 

En 1673, François Hervet est toujours à Ville-Marie où, le 21 janvier, il assiste au mariage de Pierre Verrier dit La Saulaye (1636-1704) et de Roberte Gadois (1628-1716)[3], veuve de Louis Prudhomme (1608-1671)[4]

En 1676, à la mi-octobre, François se présente chez le notaire Pierre Duquet de Québec, où il rédige son testament avant un voyage pour la France[5].  Le testament est en faveur d’un Pierre Hervet, un parent sans doute, peut-être un fils ou un neveu laissé en France, car en 1676, aucun Pierre Hervet ou Pierre Hervé n’est encore arrivé dans la colonie.

Il est de retour en Nouvelle-France l’année suivante[6].  À peine débarqué et avant de partir pour Montréal il signe à Québec le 12 novembre 1677, en présence du notaire Romain Becquet (1640-1682), une quittance à Lucien Bouteville des Rivières (1639-1707), à François Mestayer et à Mathieu Royer de la Choisille lesquels avaient contracté une obligation à son endroit[7].  On en connaît peu sur ces trois individus; sauf dans le cas de Bouteville, marchand-mercier à Paris qui vient d’arriver en Nouvelle-France avec sa famille et qui deviendra marchand bourgeois à Québec, les deux autres semblent n’avoir été que de passage dans la colonie.

Le 30 septembre 1683, à Ville-Marie, François agit comme procureur de « Claude Raimbaud »  (1650-1707), maître-menuisier.  Comme François, Raimbault a vécu dans cette ville entre 1669 et 1681, en autres lieux sur les rives du lac aux Loutres (aussi nommé lac Saint-Pierre), à deux pas de la concession de l’ancêtre Sébastien à la Côte Saint-Joseph.  Raimbault est retourné en France en passant par La Rochelle en 1681 et ne reviendra pas[8].  Il avait tout vendu à son départ et certains de ses créanciers ne l’avaient pas encore payé.  C’était le cas de Jean Aubuchon dit Lespérance (1632-1685), un prêteur intraitable de Montréal qui, cette fois-ci, était celui qui devait de l’argent.  François, agissant pour Raimbault, signe une quittance à Aubuchon devant un notaire une fois l’argent reçu[9].

Le 8 septembre 1685, il vend des peaux de castors à un nommé François LeNoir dit Rolland (1642-1707)[10], commerçant dans la traite des fourrures.  LeNoir est le propriétaire du fort qu’il a fait construire au-dessus des rapides de Sault–Saint-Louis, à l’emplacement actuel de Lachine. Il s’agit du «fort Rolland»[11] qui sert de comptoir de traite des fourrures. Peut-être François n’arrivait-il pas de France à ce moment-là, mais plutôt des Pays-d’en-Haut, ce qui expliquerait ses absences, son implication dans la traite des fourrures et un arrêt au fort Rolland sur le chemin du retour.  Si l’on vend des fourrures en amont de Ville-Marie en 1685, ce n’est sûrement pas pour les avoir acquises en aval.   

Le 8 septembre 1685, il vend des peaux de castors à un nommé François LeNoir dit Rolland (1642-1707)[10], commerçant dans la traite des fourrures.  LeNoir est le propriétaire du fort qu’il a fait construire au-dessus des rapides de Sault–Saint-Louis, à l’emplacement actuel de Lachine. Il s’agit du «fort Rolland»[11] qui sert de comptoir de traite des fourrures. Peut-être François n’arrivait-il pas de France à ce moment-là, mais plutôt des Pays-d’en-Haut, ce qui expliquerait ses absences, son implication dans la traite des fourrures et un arrêt au fort Rolland sur le chemin du retour.  Si l’on vend des fourrures en amont de Ville-Marie en 1685, ce n’est sûrement pas pour les avoir acquises en aval.   

François fait enregistrer devant notaire le 16 octobre 1685, une obligation de huit cents livres que ne lui remboursera pas Dominique La Motte, Sieur de Lucière[12], écuyer et compagnon d’exploration de Cavelier de La Salle[13]François ne récupérera son dû qu’en 1701 auprès de la succession, à la suite du décès de l’explorateur.  Fait cocasse, c’est Pierre Raimbault (1671-1740), revenu au pays en 1696, le fils de celui pour lequel François avait été procureur en 1683, qui fut le notaire royal embauché comme exécuteur testamentaire dans cette affaire en 1701[14].

En 1687, l’année même où Sébastien prend la direction de Québec, François, après ces quelques années passées à Ville-Marie, retourne en France.  On sait qu’il est à La Rochelle le 9 juin 1687.  Il assiste alors à la signature du contrat de mariage d’Hilaire Bourgine (1650-post.1713), «notaire greffier de l’isle de Montréal en pays de Canada» retourné lui aussi à La Rochelle, mais François Hervet n’y est pas seul.  Comme témoins complémentaires, Bourgine a choisi d’autres relations d’affaires de Nouvelle-France.  D’abord, Jean François Bourdon sieur de Dombourg; né à Québec, ce fils du défunt seigneur de Saint-François et procureur général du roi au conseil de la Nouvelle-France, après avoir liquidé les seigneuries de Dombourg et d’Autray hérités de son père, est revenu en France où il vient tout juste de s’y marier.  Un autre témoin est Pierre Soumande (1618-1689), maître-taillandier à Québec et surtout capitaine du navire le Saint-Honoré qui est ancré dans le port de La Rochelle et sur lequel François est probablement revenu en France; Soumande est le beau-père du marchand François Hazeur avec lequel Sébastien Hervet  fait des affaires[15].

François continue de commercer avec des habitants de la colonie; par exemple, en 1696, son procureur et émissaire François Audière, capitaine du navire La Perle, remet une quittance devant notaire à Pierre Plassan, marchand de Québec et à Jacques Turgeon, tous deux débiteurs de François, marchand de La Rochelle[16].  De retour en France, il s’était installé à La Rochelle[17], la capitale de la province de l’Aunis sous l’Ancien Régime.  La Rochelle est avant tout un complexe portuaire de premier ordre d’où François pouvait facilement traiter avec les commerçants de la Nouvelle-France.

En 1708, on retrouve François impliqué une dernière fois dans une affaire en Nouvelle-France alors qu’il comparaît par procuration sur le parquet du Conseil souverain[18] dans l’appel d’une sentence le favorisant.  L’affaire est instruite le 6 février :

«Entre Jean Larchevêque (1646-1699) au nom et comme exécuteur testamentaire de défunt Jean Mouchière (Mouchère) vivant tanneur en ce pays appelant de sentence rendue en la prévôté de cette ville le vingt-neuvième octobre dernier présent en personne assisté de maître Jacques Barbel (1670-1740) notaire en ladite prévôté d’une part, et Laurent LaGere marchand en cette ville au nom et comme procureur de François Hervé marchand à La Rochelle intimé aussi présent en personne d’autre part.»[19]. 

François Hervet était-il parent de Sébastien Hervet, l’ancêtre de la majorité des Harvey du Québec ?

La présence en terre d’Amérique d’un troisième frère prénommé François a été longtemps débattue.  Dans leurs écrits du siècle de










rnier, le père Gérard Lebel, Fernand Harvey, Hélène Andrée Bizier et Jacques Lacoursière, tous biographes ou historiens, affirment que le François, venu en Nouvelle-France était l’aîné de Sébastien. 

L’auteur Ghislaine Le Mauff a pu mettre fin aux doutes subsistants relatifs à la venue d’un troisième frère Hervet en Nouvelle-France, par la découverte de l’inventaire fait en 1660, à la suite du décès du père de la famille.  Les noms des enfants survivants du couple formé de Gabriel Hervet et Marguette Laurillau sont cités au document de Mathurin Gastineau, notaire et tabellion royal à Blois datée du 20 octobre 1660 et celui de François n’y apparaît pas[20].

Les registres de sépultures de Saint-Martin, église et paroisse de la famille débutent le 18 janvier 1641.  Le nom de François, l’aîné, n’apparaît pas à ces registres entre l’ouverture de ceux-ci et l’inventaire du notaire en 1660. Sans aucun doute déjà décédé, il n’est définitivement plus dans le giron familial en 1653 lors du mariage de sa sœur Renée[21].   Il faut donc conclure, comme l’a toujours fait Ghislaine Le Mauff que François, né en1631, est décédé en bas âge.

Si le François Hervet débarqué en Nouvelle-France à la même époque que Sébastien Hervet n’est pas l’un de ses frères, qui est-il?

Renée, Gabriel et Sébastien, les trois Hervet migrants membres de la même fratrie, avaient un oncle prénommé Sebastien pour lequel on connaît peu de chose.  Se serait-il marié et aurait-il eu des enfants

Quoi qu’il en soit, le passage d’un François Hervet dans la colonie fut en revanche éphémère puisqu’il n’a laissé de traces de sa présence qu’entre 1671 et 1685.  Par la suite, réputé marchand et résident de La Rochelle, on le voit mêlé dans des affaires en Nouvelle-France à plusieurs reprises (1696, 1700, 1701, 1708).  On sait avec certitude qu’il s’agit du même individu, car ce François Hervet a des liens commerciaux en Nouvelle-France à cette époque et plusieurs de ces affaires sont liées à des activités qu’il avait entreprises pendant ses années dans la colonie.  C’est le cas en autres de cette obligation qu’il fait enregistrer à Ville-Marie en 1685 et qu’il ne récupérera qu’en 1701, alors qu’il est marchand à La Rochelle. 

Bien que je n’aie pu trouver de preuve formelle d’une parenté entre ce François Hervet et Sébastien Hervet, l’ancêtre de la majorité des Harvey du Québec, plusieurs éléments peuvent nous amener à le penser et à écarter la possibilité d’une simple coïncidence : 

Ces éléments ne font pas de ce François un parent de Sébastien, mais ils s’ajoutent à l’analyse et s’ils n’étaient pas parents, ils avaient à tout le moins de nombreux liens communs.  Des recherches plus poussées en France permettraient peut-être de savoir si la fratrie des migrants Hervet, constituée de Renée, Gabriel et Sébastien avait un cousin prénommé François.   

On ne peut d’ailleurs exclure que ces individus n’aient pas été parents en affirmant que le patronyme Hervé était commun en France à l’époque.  À part l’ancêtre Sébastien Hervet, Gabriel son frère, leur sœur Renée ainsi qu’un certain François, les Hervet/Hervé ne seront pas légion en Nouvelle-France au XVIIe siècle.  On ne peut donc prétendre qu’il y eut d’autres individus portant ce patronyme qui vinrent en Nouvelle-France entre 1660 et 1690, quand il n’y en a eu aucun autre d’inscrit dans les registres de la colonie et cela avant 1692, alors que Sébastien sera installé à Québec et ce François sera reparti en France.  Le premier Hervé et non Hervet à s’inscrire dans les registres de la Nouvelle-France, Pierre Hervé dit Lepetit Paquault (1673-1736), apparaît en 1692 pour une première fois comme soldat en garnison au Fort Rolland de Lachine[23].  Il n’y eut qu’un seul François Hervé/Hervet venus en Nouvelle-France avant 1690[24].

Mes recherches aux greffes des notaires Basset, Duquet, Maugue et Chambalon m’amènent à écarter certains doutes.  La lecture des documents déposés aux divers greffes, quoique non conclusive, ne me permet pas d’écarter que l’individu soit un parentou à tout le moins un porteur du même patronyme; sa signature semble bien comporter le «t» final.  La prépondérance des éléments et des sources a fait que j’ai choisi de présumer qu’un parent est bien venu en Nouvelle-France.  On ne sait pas s’il est arrivé en même temps que Sébastien notre ancêtre, mais chose certaine, il apparaît pour une première fois dans les registres de la Nouvelle-France à l’automne 1671, en même temps que Sébastien.

Rappelons-nous que Gérard Lebel avance que le 21 janvier 1673, Sébastien Hervet assiste à Ville-Marie au mariage de Pierre Verrier dit La Saulaye (1636-1704) et de Roberte Gadois (1628-1716)[25], veuve de Louis Prudhomme (1608-1671) tout comme «François Hervet» [26]

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[1] Aujourd’hui et depuis le début du dix-huitième siècle, Montréal.

[2] A.N.Q., GN. Minutier Bénigne Basset, 30 septembre 1671.

[3] BAnQ., Registre de Ville-Marie; tel qu’annoté le 21 janvier 1673 par Gilles Pérot, prêtre sulpicien agissant comme curé missionnaire de Ville-Marie.

[4] Lebel, Gérard. Nos ancêtres. Biographies d’ancêtres. «Sébastien Hervé». Sainte-Anne de Beaupré, Les éditions de La Revue Sainte-Anne de Beaupré, Volume 18, 1983, page 86.  «Son nom (Sébastien) apparaît... à Montréal, à l’occasion du mariage de Pierre Verrier et de Roberte Gadois...»  On trouve au registre du mariage le nom et la signature d’un individu nommé François Hervet et non d’un deuxième Hervet.  Le document est une copie qui a été retouchée.  Le patronyme semble comporter le «t» final propre au
x signatures des Hervet.  Gérard Lebel a pu avoir accès à une autre source d’information pour établir la présence de deux Hervet à la cérémonie du mariage.

[5] A.N.Q., GN. Minutier Pierre Duquet, 16 octobre 1676.  «Pierre Duquet de la Chenaye, (1643-1687), notaire royal et procureur du roi à la prévôté de Québec».

[6] La Nouvelle-France avant 1713, comprenait outre le Canada, circonscrit à la vallée du Saint-Laurent, les colonies de l’Acadie, de Plaisance (Terre-Neuve), de la mer du Nord (la baie d’Hudson), des Pays d’en Haut, du Pays
des Illinois et de la Louisiane.

[7] A.N.Q., GN. Minutier Romain Becquet, 12 novembre 1677.

[8]LAHAISE, Robert. «Raimbault, Pierre». Dictionnaire biographique du Canada. 1re édition 1969, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université Laval, 2003, 15 volumes, volume II (Décès de 1701-1740).  Claude et sa famille, dont son fils Pierre, quittent la Nouvelle-France en 1681 avant le recensement de l’intendant Duchesneau.  Son fils Pierre reviendra en 1696 et pratiquera le notariat.

[9] A.N.Q., GN. Minutier Claude Maugue, 30 septembre 1683.

[10] A.N.Q., GN. Minutier Bénigne Basset, 8 septembre 1685.

[11] FALARDEAU, Émile. «Lenoir dit Rolland, François». Dictionnaire biographique du Canada. 1re édition 1969, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université Laval, 2003, 15 volumes, volume II (Décès de 1701-1740).

[12] A.N.Q., GN. Minutier Claude Maugue, 16 octobre 1685, CN601, S280.

[13] LAMONTAGNE, Léopold. «Lamotte de Lucière, Dominique». Dictionnaire biographique du Canada. 1re édition 1966, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université Laval, 2003, 15 volumes, volume I (Décès de 1000-1700).

[14] BAnQ., Fonds de la juridiction royale de Montréal, cote : TL4, S1, D459.  Règlement de la succession vacante de feu Marie Alix de la Feuillée, veuve de Dominique de Lamothe, sieur de Lucière, écuyer, et procédures de licitation et d’adjudication, 9 juillet 1701.

[15] BOSHER, John Francis. Négociants et navires du commerce avec le Canada de 1660 à 1760 : dictionnaire biographique. Ottawa, ministère de l’Environnement, 1992, page 49.  Hilaire Bourgine a agit pendant très longtemps comme agent d'affaires des religieuses de l'Hôtel-Dieu en France.  À ce titre, il assurait l'acheminement du courrier entre François-Xavier Duplessis de la Compagnie de Jésus à Blois et sa soeur la révérende mère Sainte Hélène, religieuse hospitalière de l'Hôtel-dieu de Québec.  

[16] A.N.Q., GN. Minutier Louis Chambalon, 26 octobre 1696. Transaction notariée entre François Hervé et un marchand de Québec.  Les navires La Perle, La Gironde, La Charente et La Ville-Marie étaient partis de La Rochelle le 13 septembre au matin.

[17] COLLECTIF. Jugements et délibérations du Conseil Souverain de la Nouvelle-France/Législature de Québec. Québec, Imprimerie Coté et cie, 1885-1891. 6 volumes, 1708.  On sait avec certitude qu’il s’agit du même individu, car ce François Hervé/Hervet, réputé marchand et résident de La Rochelle commerce avec la Nouvelle-France à cette époque et de nombreuses affaires auxquelles il est mêlé sont reliées à des activités qu’il avait entreprises du temps de sa présence en Nouvelle-France.

[18] ROY, Pierre-Georges. Les conseillers au Conseil souverain de la Nouvelle-France. Ottawa, Société royale du Canada, 1915, page 173.

[19] BAnQ., Registre no 18 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil supérieur de la Nouvelle-France (2 mai 1707 au 16 avril 1708), f. 108-108v.  Transcription du texte avec orthographe modernisée.

[20] LE MAUFF, Ghislaine. «Des Hervet blésois aux Harvey québécois», Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, Volume 62, numéro 2, (été 2011), cahier 268, pages 140.

[21] Il n’apparaît ni comme témoin à la signature du contrat de mariage le 14 septembre 1653 ni au registre de la paroisse lors du mariage le lendemain.

[22] Jean Gervaise est juge intérimaire (1673-1689) dans le gouvernement de Montréal pendant toute la période où Sébastien Hervet vécut à Ville-Marie.

[23] BAnQ., Registre de Lachine, 21 novembre 1692, liste des membres de la confrérie du scapulaire. Et dans : GIROUARD, Désiré. Le vieux Lachine et le massacre du 5 août 1689 : conférence donnée devant la paroisse de Lachine, le 6 août 1889.  Montréal, éditions Gebhardt-Berthiaume, 1889, page 68.

[24] Une publication mentionne un second François «François Hervel (Hervé)», un matelot.  Il s’agit plutôt de François Leruel et non Hervé, un matelot de passage de Saint-Nazaire dans l’évêché de Nantes inscrit sur la liste des malades de l’Hôtel-Dieu de Québec le 20 juillet 1693.  Le livre suivant nous éclaire sur l’erreur : FOURNIER, Marcel et Gisèle MONARQUE. Registre journalier des malades de l’Hôtel-Dieu de Québec. Montréal, les éditions Archiv-Histo, 2005, page 193. «1693-07-20 — Leruel, François (20 ans), Saint-Nazaire, évêché Nantes, matelot». 

[25] BAnQ., Registre de Ville-Marie; tel qu’annoté le 21 janvier 1673 par Gilles Pérot, prêtre sulpicien agissant comme curé missionnaire de Ville-Marie.

[26] Lebel, Gérard. Nos ancêtres. Biographies d’ancêtres. «Sébastien Hervé». Sainte-Anne de Beaupré, Les éditions de La Revue Sainte-Anne de Beaupré, Volume 18, 1983, page 86.