1. Au XVIe siècle
Gabriel Hervet (1568-1653) et Renée Dierse (1575-1644)
À ce jour, on a pu retracer nos origines jusque sous l’Ancien Régime en France du XVIe siècle dans sa province de l’Orléanais.
C’est sur les bords de la petite rivière, la Tronne, que Gabriel Hervet et Renée Dierse, nos ancêtres français les plus éloignés qui nous soient connus, vivent des fruits du métier de potier d’étain de Gabriel et des efforts de son épouse Renée, nés respectivement vers 1568 et en 1575.
Commune de mer en France vers 1900
La petite commune de Mer[1], où Gabriel et Renée élèvent leurs enfants, ne compte pas deux mille habitants à l’époque. Elle est située dans le Val de Loire, mais pas au bord de la Loire puisque deux kilomètres séparent l’extrême sud de la commune et ce fleuve. Mer est sur la route du calvinisme et à l’époque cruelle de la guerre des religions nos ancêtres vécurent les turbulences du temps. Après l’Édit de Nantes, un important temple protestant y est florissant, le temple d’Aulnay.
Gabriel, dont le métier nécessite qu’il soit également commerçant, profite donc du fait que Mer soit située sur une route passante entre Blois, à dix-neuf kilomètres au sud-ouest, et Orléans, à quarante-cinq kilomètres au nord-est. Établie pour sa plus grande partie sur le plateau beauceron, la commune de Mer déborde sur le Val de Loire. Elle est construite autour de la petite rivière, la Tronne, qui serpente dans une vallée, se divisant parfois en de nombreux bras. La commune de Mer est tout en longueur comme bien d’autres communes qui existent encore partout en France le long des rivières et des anciennes routes. Les maisons se trouvent le long de cette rivière, ponctuée de nombreux moulins et lavoirs, sur environ quatre kilomètres de long, mais moins de cinq cents mètres de large.
La Grande-Rue de Mer, cent ans plus tard
En 1596, le couple donne naissance à un garçon important pour notre histoire. Bien qu’il ne traversera pas lui-même l’océan Atlantique, il engendrera le premier migrant français qui apportera dans ses bagages notre patronyme en terre française d’Amérique. Pour l’instant, l’enfant naissant est prénommé comme son père, Gabriel. Il grandira dans cette petite commune, mais la période des jeux sera courte puisque, comme tout bambin de la France du temps, il apprendra très tôt le métier de son père afin de contribuer à la survie familiale.
L’enfance et l’adolescence de Gabriel se dérouleront donc autour des marais de cette commune puisque Mer porte ce nom en raison de ses marais. Si à l’enfance Gabriel a pu voguer sur ces marais comme je l’ai moi-même fait sur les marais du printemps près de chez moi, cela n’en fera pas pour autant un marin.
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[1] Mer est une commune française du Val de Loire comptant aujourd’hui plus de six mille habitants.