5 Zacharie Hervé

5.6.09.5 Zacharie Hervé (c.1803-1837), 5e génération

Marie Magdeleine prépare une autre surprise qu’elle livrera également dans cette même période nébuleuse de 1803.  En effet, elle accouche d’un garçon qui sera prénommé Zacharie toute sa vie tout comme son grand-oncle[1].  Dominique Isaïe a maintenant un deuxième garçon sur qui il pourra compter pour les travaux de la ferme.

Le cultivateur d’âge mineur Zacharie Hervai épousera Catherine McNicoll (1802-1885) le 24 novembre 1823 en l’église de Saint-Étienne de la Malbaie.  L’épouse majeure est la petite fille de Duncan McNicoll (1730-1798), un soldat écossais du 78e Fraser Highlanders de la compagnie Campbell qui est arrivée pour conquérir la Nouvelle-France en 1759 et qui fut par la suite amené à Murray Baye par le seigneur Nairne[2].  Alexander dit Alexandre (1773-1833), le père de Catherine, a épousé une fille du pays, Charlotte Corneau (1775-1844), ce qui a contribué à l’assimilation des McNicoll à la culture prédominante de la colonie.  En plus d’être le frère de Peter (1776-1834)[3], marié à la fille de feu le seigneur Nairne de Murray Bay, le beau-père de Zacharie était un proche du seigneur Malcom Fraser de son vivant ; il était son fermier à la ferme de Comporté et il avait obtenu de lui plusieurs beaux de pêche.  Zacharie et sa femme auront au moins cinq enfants, Henry Hervai né le 13 décembre 1824, Marie Hervai née le 16 septembre 1827, Thomas Hervai né le 24 octobre 1829, George Harvay né le 28 avril 1832 et finalement Magdeleine Harvai née le 8 mars 1835. 

Zacharie décède le 13 janvier 1837 à l’âge d’environ trente-quatre ans[4]. 

Sa femme, Catherine McNicoll, épousera douze ans plus tard Charles Forgues (1796-1870)[5] et décédera en 1885 à Saint-Étienne de la Malbaie[6].  Elle aura survécu à Zacharie quarante-huit ans.  Leur fils Thomas épousera une fille que Charles Forgues avait eue en premières noces en 1853.

[1] À son décès en janvier 1837, il est réputé avoir trente-deux ans révolus. Ceci présume d’une naissance en 1804 ou avant le 16 janvier 1805. Il n’apparaît pas au registre de Saint-Étienne de la Malbaie pour les années 1804, 1805 et 1806. La seule autre possibilité aurait été une inscription du baptême aux Éboulements puisque le curé desservant Saint-Étienne était celui de L’Assomption de la Sainte-Vierge des Éboulements. Le registre de cette paroisse n’est pas plus révélateur pour ces trois mêmes années ce qui nous ramène à la probabilité qu’il soit né en 1803, l’année de l’incendie du presbytère qui brûla le registre. 

[2] McNicoll (Duncan), militaire né en 1730 à Comrie (Perth, Écosse).  Soldat dans le 78e Fraser Highlanders, régiment D’Archibald Campbell de l’armée britannique du général Wolfe. Arrive au Canada en 1757, avec son épouse.  Père de la lignée McNicoll d’Amérique. Épouse Kathrine McNicoll en Écosse; de leur union sont issus Ann-Agnès McNicoll (mariée à François Gaudreau), Archibald McNicoll (marié à Angélique Dallaire), Élisabeth McNicoll (mariée à Agapit Gagnon), Marguerite McNicoll (mariée à Louis-Charles Tremblay), Mary McNicoll (mariée à Augustin Bouchard), Peter McNicoll (marié à Magdalen Nairne), Alexandre McNicoll (marié à Charlotte Comeau).  Les généalogistes avaient jusqu’à présent donné au couple un autre enfant, Geneviève McNicoll (mariée à Augustin Fournier); des tests d’ADN récents en font plutôt une McLean.  Fils d’Archibald McNicoll et d’Ann Buchanan. Décès en 1798 à La Malbaie. Inhumé dans la seigneurie de Murray-Bay, en terre protestante.   

[3] En 1814, Peter McNicoll était copropriétaire d’un moulin à scie sur la rivière Mailloux avec Joseph Brassard, le beau-frère de Dominique Isaïe, marié à sa sœur cadette Marie Geneviève, décédée en 1815. 

[4] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Étienne de la Malbaie, 15 janvier 1837. 

[5] Ibid., 18 janvier 1849. 

[6] Ibid., 10 juin 1885.