9 Catherine Hervey

5.6.09.9 Catherine Hervey (1814-1886), 5e génération

Marie Magdeleine Perron (1771-1833) n’a pas encore dit son dernier mot, quatre ans après avoir donné naissance à son quatrième garçon, elle accouche de son dernier enfant, une cinquième fille le 20 février 1814. Au lendemain de la naissance, le curé de la Malbaye, François Gabriel Le Courtois baptise Catherine Hervey. Elle a pour parrain David Gilbert (1769-post.1836) natif de l’Isle-aux-Coudres et établit à Murray Bay. La marraine est la jeune Marie Anne McNicoll (1800-1864). Le père, Dominique Isaïe Hervé (1775-1851), semble avoir été près du père de la marraine, Alexandre McNicoll (1773-1833). Ce dernier est sensiblement du même âge que lui et sa deuxième fille épousera dans quelques années Zacharie Hervé (1803-1837), l’un des frères de l’enfant naissant.

Après avoir passé son enfance dans la maison de son père, Catherine qui est la cadette, part avec ses sœurs Madeleine (1797-1875) et Geneviève (1800-1867) pour s’établir aux limites de la seigneurie de Mille-Vaches sur la Haute-Côte-Nord. Elle y fera sa vie de jeune femme comme domestique. Plusieurs des enfants de Dominique Isaïe ont été attirés dans cette seigneurie. Certains on fait qu’y passer, mais d’autres s’y établiront à demeure.

À l’automne 1847 et à trente-trois ans, Catherine épouse William Thomas Hopkins qui en a vingt-trois. Ce dernier est né dans l’archipel de l’Isle-aux-Grues de l’union de William Hopkins, fils d’un loyaliste britannique et de Lisette Bernier de ce même l’archipel. Thomas, scieur de long au moulin Saint-Georges de Port-Neuf sur la Côte-Nord, est de croyance presbytérienne. Ses parents, dont sa mère, une catholique convertie, se sont d’ailleurs mariés à l’église presbytérienne d’origine écossaise Saint Andrew de Québec.


Thomas devait avoir reluqué Catherine depuis un certain temps puisqu’à l’été 1846 il s’était déjà converti au catholicisme[1] dans le but probable d’épouser Catherine l’année suivante. Le «missionnaire à St Marcellin des Escoumains» qui est de passage «à Portneuf» célèbre le mariage dans la petite chapelle Sainte-Anne construite en 1788 à l’embouchure de la rivière Portneuf.

La cérémonie de mariage devait être entachée d’une certaine tristesse, car en ce 22 novembre 1847, car immédiatement après, dans la même chapelle, Catherine assistait à l’inhumation de sa filleule Marie, une fille de sa sœur Suzanne[2].

Le couple formé de Catherine et Thomas ne semble avoir eu aucun enfant.

En 1864, le moulin Saint-Georges et l’écluse où travaille Thomas passent au feu et le chantier est fermé l’année suivante. Le couple comme tant d’autres se retrouve sur la paille. Ils tireront ce qu’ils peuvent de leur terre et de la pêche.

On ne sait pas si Thomas retournera au chantier lorsqu’une vingtaine d’années plus tard le médecin T.G. Stockell achète la seigneurie de Mille-Vaches et fait reconstruire le moulin Saint-Georges sous l’appellation Portneuf Mills. Lorsqu’il entre en service en 1886, il est trop tard pour que la famille en bénéficie, car Catherine décède fin août sur les bords de la baie de Mille-Vaches à l’âge de soixante-douze ans. Elle est inhumée dans le cimetière de Saint-Paul-de-Mille-Vaches le 3 septembre 1886[3]. Catherine aura été unie à Thomas pendant trente-neuf ans.

Ce dernier ne lui survivra pas très longtemps, car il s’éteint treize mois plus tard, le 27 octobre 1887[4].

*******************************************************************************************

Ceci termine les sous-sections des enfants de Dominique Isaïe Hervé, enfant de Dominique Hervé et Geneviève Savard.

Pour passer aux enfants de Dominique Hervé et Magdeleine Dufour, cliquez ICI

*******************************************************************************************

[1] BAnQ., Registre du poste du roi et des Escoumins, 22 juillet 1846. Baptême de William Thomas Hopkins.

[2] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Marcellin des Escoumins, 22 novembre 1847. Pour le mariage et l’inhumation.

[3] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Paul-du-Nord, 3 septembre 1886. La date du décès est illisible au registre.

[4] Ibid., 29 octobre 1887.