Veuve Pamphile Harvay

(1863-1901)

Arsène Bouchard, veuve Pamphile Harvay (1863-1901)

Après la mort de son mari Pamphile en janvier 1901, Arsène Bouchard commence à placer ses enfants.  Comme elle en a dix et que les familles à l’île sont nombreuses, elle n’a guère de succès.  Il y a bien Onésime Lavoie (1858-1919), le seizième curé débarqué à l’Isle en 1895, qui accepte de prendre Delima l’Américaine sous son aile, même s’il a déjà une domestique[1] et une famille Leclerc qui accepte de prendre Marie Arsène Alberta (1900-post.1945) qui n’a qu’un anCette dernière sera d’ailleurs la seule à faire sa vie à l’Isle aux Coudres où elle aura neuf enfants[2].  Mais que faire avec les huit autres? Arsène décide donc de ramener sa famille en pays yankee.  Après avoir quitté la Nouvelle-Angleterre quatorze ans plus tôt, elle retourne à Lowell en mai 1901 où elle sait que beaucoup de ses enfants trouveront du travail ;  elle y arrive avec Martine (1885-1969), Delima (1887-1980) qu’elle a finalement repris du curé, Valère (1888-1953), Arthémise (1890-1919), Monique (1891-1972), Angèle (1892-1983), Jules Alfred (1893-1951), Joseph (1895-1983) et Rose Florelda (1897-1973).

En 1903, après une courte tentative pour trouver du travail à Haverhill, une ville située à une trentaine de kilomètres au nord-est de Lowell, Arsène Bouchard y trouvera plutôt un second époux, Joseph Joyal[3].  Arsène reviendra dans la paroisse Saint-Louis de Lowell peu de temps par la suite[4].  Le couple n’aura qu’un enfant, Harvey Joyal.

Avant 1910, Monique viendra travailler à Montréal.  Elle s’y marie en 1911 à Onésime Brissette, lequel vivait aussi à Lowell et devint journalier dans la paroisse Notre-Dame de Montréal[5]Monique repartira pour Lowell avec son mari avant 1917 et se louera un logement voisin de son frère Valère.  Ils sont d’ailleurs plusieurs tous apparentés en quelque sorte dans le même immeuble à logements.  Outre le frère, on y retrouve en autres, les parents du premier époux de Martine et une famille de Bergeron originaire de l’Isle aux Coudres[6]Monique décédera à Lowell en 1972.

Après le décès de son mari, Martine viendra s’établir à Montréal avec ses deux enfants nés à Lowell.  Elle y rencontrera Joseph Phydime Horace Nobert (1890-1940) qu’elle épousera en 1919[7].  Le couple vivra dans le quartier Hochelaga où son mari sera charretier dans le port[8]Martine décédera dans Hochelaga en 1969.

Marie Arsène Bouchard quant à elle décédera entourée de la plupart des siens le 6 mai 1936 à Lowell, cette ville qui lui avait permis de survivre et de faire vivre les siens après la mort de son mari.  Des enfants de Pamphile et Arsène, seule Martine est revenue s’établir au pays sans oublier Alberta qui n’avait jamais quitté l’Isle aux Coudres après avoir été placée dans une famille alors qu’elle n’avait qu’un an.

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[1] B.A.C., G., Recensement de 1901, Charlevoix, Isle aux Coudres, microfilm z000131729.

[2] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Louis de l’Isle aux Coudres, 9 avril 1900 et 7 janvier 1918

[3] State of Massachusetts. Record of Marriages for Haverhill, 12 septembre 1903.

[4] 1910, Recensement fédéral américain, État du Massachusetts, ville de Lowell, page 5.

[5] BAnQ., Registre de la paroisse Notre-Dame de Montréal, 15 septembre 1911.

[6] 1920, Recensement fédéral américain, État du Massachusetts, ville de Lowell, page I A.

[7] BAnQ., Registre de la paroisse Saint-Jacques, 7 octobre 1919.

[8] B.A.C., G., Recensement de 1921, Montréal, Hochelaga, microfilm E003073650.