4 Marie Adelaïde Hervé

Marie Magdeleine Perron donne un autre enfant à Dominique Isaïe Hervé (1775-1851) le 17 juillet 1802.  On la nommera Marie Adelaïde Hervé quatre jours plus tard, car la paroisse est toujours sans curé et comme à l’habitude on doit compter sur les visites du curé des Éboulements pour les baptêmes.  Germain Dufour (1754-1814), un petit-cousin de Dominique Isaïe, agit comme parrain.  La marraine est Marie Louise Lebreton dite Lalancette, femme de son frère David Louis Dominique (1764-1837), une tante de l’enfant.  Le curé nous apprend que Dominique Isaïe est maintenant cultivateur.  Il a donc obtenu une concession[1].

Qu’est-il advenu de Marie Adelaïde ?

Elle demeure toujours chez ses parents lors du recensement de 1825, mais elle n’apparaîtra plus dans les registres religieux ou civils de la paroisse que l’on peut trouver aujourd’hui.  Lors du recensement de 1831, elle a quitté le toit familial.  On peut penser qu’elle est partie rejoindre sa sœur Suzanne (1808-1858) qui travaille comme domestique dans une famille parente de l’Isle aux Coudres.  Après le mariage de cette dernière, Marie dut l’aider après son accouchement en 1833 puisque Suzanne la choisira comme marraine de ce premier enfant[2].

Elle est assurément la Marie Harvay qui travaille comme bonne à l’Isle aux Coudres chez son cousin Joseph Harvay (1809-1869) à Louis (1784-1863) en janvier 1852.  On peut en être certain, car elle est native de la Malbaie, elle est la seule Hervé qui soit née en 1801 et qui ne soit pas mariée[3].  

Marie fera sa vie comme domestique à l’Isle aux Coudres après le départ de sa sœur et sa famille pour la seigneurie de Mille-Vaches sur la Côte-Nord.  

D’abord, domestique pour Joseph Hervé à Louis avant 1852, Marie est installée chez Magloire Bergeron (1824-1893) marié à Valère Harvé (1834-1877), la fille de Joseph à Louis en 1861[4].   Dix ans plus tard, on la retrouve chez le navigateur de la goélette l’Hermine et conseiller municipal, Désiré Harvé (1839-1920), le frère de Marie Valère[5].  

Marie Adelaïde finira sa vie chez le navigateur George Hervai (1814-1889), un autre fils de Louis (1784-1863)[6].