LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc 

   le Château de Sémignan
à Saint-Laurent-Médoc

 crédits images Sébastien Baronnet

 photo Sébastien Baronnet

Cette paroisse du XIIIème siècle souffre d’une rapide dégradation. Dans les années cinquante, le bâtiment arborait encore son toit. Aujourd’hui, quelques amoureux du site se battent afin de la rénover. Les travaux titanesques déjà réalisés ne se voient pas au premier abord. Les fondations mal construites fragilisaient l’édifice ; il a donc fallu assécher les douves et consolider les bases du bâtiment.

" La Croisade Sémignanaise " est une association loi 1901 dont le but est de sauvegarder de de réhabiliter le patrimoine architectural, historique, archéologique et naturel du Médoc, et notamment la Maison Forte de Sémignan, appelée plus couramment " Château de Sémignan ".

Extraits d’une plaquette distribuée par le Syndicat d’Initiative de Saint-Laurent-Médoc

photo : Loïc Siri

1863

La maison forte de Sémigran, aussi appelée Château de Sémignan (Saint Laurent du Médoc)

Disposant d’une situation favorable dans une zone marécageuse, cette maison noble ou ferme fortifiée a été élevée par les seigneurs Albret de Vertheuil. Il s’agit d’une possession tardive de cette famille (XIVème siècle) Une première mention du château est faite un 8 mars de 1322 (ou 1323) dans un hommage à Amanieu d’Albret, chevalier et seigneur de Vertheuil par Gassian de La Marche.

Cette maison va passer successivement aux mains du seigneur de Langoiran, Bertrand de Montferrans, en 1429, puis à l’écuyer Jean de Luc, en 1480 et à Gaston de Foix, comte de Candale, en 1517.

A l’aube de la révolution française, la baronnie de Sémignan est dans la famille de Michel-Joseph de La Roque, baron de Budos.

Au XVIIIème siècle, le corps de logis est modernisé. Des ouvertures ont été agrandies pour améliorer le confort du château.

D’un quasiment carré de 18m sur 23m, cette maison forte comprend une grande tour carrée, deux enceintes et des douves. Les bâtiments forment un plan en U. Les fossés de l’enceinte principale sont larges de douze mètres et sont encore remplis d’eau. Une seconde enceinte plus petite est complétée par le même dispositif.

Un pont composé de deux arches permet d’accéder au château. La porte principale et la poterne s’ouvrent sous la tour principale. Ce donjon comprend une couronne de mâchicoulis. A l’opposé (nord), une seconde poterne permettait de s’échapper du château. Une tourelle comportant l’escalier d’accès aux étage y est accolée. 

Source : Patrice Cesard