dernières nouvelles du Médoc

les appareils de T.S.F.

Il a été envisagé par le gouvernement, pour être affectée au développement de la radiophonie, l’institution d’une redevance qui serait demandée aux possesseurs d’appareils récepteurs de T.S.F. Cette taxe serait de 10 fr par appareil et par an. Cette mesure serait prise conformément à celle qui existe dans les autres pays. Cette proposition sera d’ailleurs soumise, avant son application, à l’approbation du Parlement.

(le Journal du Médoc du dimanche 23 octobre 1927

20 centimes le numéro)

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Saint-Yzans

la chasse

Depuis quelques temps, les marais de Saint-Yzans sont envahis par des chasseurs étrangers à la commune qui viennent rafler le gibier. L’un d’eux, surtout, qui est un chasseur tenace, ne ménage pas ses munitions ; ont se croirait, quand nous avons sa visite, à proximité d’un champ de tir d’infanterie. Et c’est ainsi que pour tuer cinq bécassines le dit chasseur tirait, il y a quelques jours, près de 150 coups de fusils. C’est, dira-t-on, payer cher le gibier, mais nous préférons encore qu’il reste chez lui et qu’il nous laisse, à notre tour, tirer quelques bécassines. Allez donc passer après un chasseur de cette trempe ! Nemrod.

(le Journal du Médoc du dimanche 20 novembre 1927

20 centimes le numéro)


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Commune de Vendays

Arrêté préfectoral du 10 novembre 1927

M. Jean Elie Lavaud, boucher, est autorisé à exploiter une tuerie d’animaux de boucherie de 2e classe dans un local situé au bourg de Vendays. Le sol en sera cimenté, le sang conduit dans une citerne étanche et couverte, qui devra être vidée quotidiennement. Une copie intégrale de cet arrêté est déposée aux archives communales et mise à la disposition des intéressés.

Le Maire : PAYOT.

(le Journal du Médoc du dimanche 27 novembre 1927

20 centimes le numéro)


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BEGADAN

Bain froid

Ces jours derniers, un combat qui aurait pu tourner au tragique, si les adversaires avaient eu une arme quelconque, s’est déroulé sur l’une de nos routes boisées.

Une jolie brune, mariée depuis quelques temps déjà, causait gentiment, sur le bord de la dite route, avec un jeune homme qu’elle connaît, paraît-il, depuis fort longtemps.

S’étaient-ils rencontrés là par hasard ou à la suite d’un rendez-vous donné ?... En tout cas, le mari devait avoir des soupçons, car, ce jour-là, il était à son travail qu’il quitta pour rentrer chez lui, où il trouva la maison vide.

Prendre sa bicyclette, l’enfourcher fut vite fait, et le voilà parti. Un moment après, les deux amoureux apercevant un cycliste, qui venait dans leur direction, mais ne pensant nullement au mari, s’empressèrent de se cacher près de la route. Trop tard ! Ils avaient été vus, et bientôt le mari s’arrêtait et les interpellait vivement. Après quelques explications plus ou moins claires, en tout cas très orageuses, les deux adversaires en vinrent aux mains. Ils ne tardèrent pas à rouler, meurtris de coups de pied et de poing, dans le fossé plein d’eau, sous les yeux de la femme terrifiée. Après cette douche glacée, le combat prit fin. Il avait duré plus d’un quart d’heure, d’après ce qu’a raconté le galant, qui, semble-t-il, plus vigoureux, a eu le dessus.

Enfin, épuisés par la lutte, trempés jusqu’aux os, chacun reprit le chemin de son domicile, le marie, emmenant sa femme, qui jurait ses grands dieux qu’elle n’avait fait aucun mal, et que celui-ci avait eu tort de provoquer cette scène de jalousie. Gageons qu’un de ces jours, cela pourrait bien finir par un divorce.

(le Journal du Médoc du dimanche 4 décembre 1927

20 centimes le numéro)