LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc

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le Château La Lagune à Ludon-Médoc


CPA Jean-Pierre Lafon

 

 

L'histoire de La Lagune commence au 16ème siècle, sous Henri IV, quand des techniciens des polders, venus de Hollande, commencent à cultiver la vigne des terres reprises à la mer.

Mais c'est au 18ème siècle, en 1730, avec la construction de la chartreuse par le Baron Louis (architecte du Grand Théâtre de Bordeaux) que le domaine acquiert définitivement son rôle de propriété viticole.  

informations extraites de chateau-lalagune.com

 

http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/cote-chateaux/2016/04/02/quand-la-lagune-explique-sa-demarche-bio-a-loccasion-des-journees-portes-ouvertes-des-chateaux-du-medoc.html

 Le lieu de la lagune est mentionné dès le XVIe siècle comme un village de quelques maisons. En 1627, le courtier Jean Dalies possède "maisons, grange, courtieux, jardin, terre et bois", le tout acquis de son beau-père le sieur Ayral qui aurait fait construire en 1567. En 1698, un acte notarié nomme pour propriétaire le "Conseiller du roy et Controlleur des fortifications de Guienne" Jean Lavaud. En 1719, son fils Jean-François muni d'une charge de Trésorier de France, se marie à Marie Videau, fille d'un bourgeois bordelais, qui lui apporte une forte dot et le domaine du Poujeau à Moulis. Après la mort de son beau-père (1729), il entreprend la construction du domaine. Trois dates portées peuvent correspondre à la fin du chantier : 1730, sur l'arc du passage de l'aile est et sur la cheminée d'un des appartements de cette même aile ; 1734, sur l'arc du passage de l'aile ouest. On peut supposer que la demeure est achevée entre ces deux dates. Dans le grand salon, des toiles peintes ornent les dessus-de-porte, avec notamment la représentation de l'Architecture, d'après la décoration conçue par Carle Van Loo pour le Salon de Compagnie du château de Bellevue pour Madame de Pompadour en 1753 (le modèle a été diffusé à travers la gravure d'Etienne Fessard publiée en 1756). Les plans figurant les lieux vers 1740 puis vers 1770 montrent la connexion entre la demeure et les jardins qui l'entourent. Dans l'axe de la façade sud et de la cour accessible par un portail, des parterres sont disposés symétriquement de part et d'autre d'une allée centrale ; à l'est se trouve un vaste verger, à l'ouest une "ormière".

Côté nord, une allée est dessinée dans le même axe. Y est mentionnée une "plateforme" reliée à l'allée plantée d'arbres par un pont dormant qui enjambe un chemin. En 1775, le neveu de Jean-François de Lavaud, Victor Rozier, reconnaît tenir le domaine, bien qu'il revende avec ses frères et sœurs l'année suivante à un conseiller et secrétaire du roi, Pierre Seguineau. La vente concerne d'autres domaines dont certains au Pian-Médoc, le tout pour 220 000 livres. En 1819, la succession des héritiers Seguineau est actée en faveur de Jacques-Louis-Joseph Malherbes puis le domaine de la Lagune passe dans les mains de la famille Piston. En 1855, La Lagune figure parmi les troisième crus dans le classement des vins de Bordeaux ; le vignoble produit 50 tonneaux en 1868 et s'étend sur 50 hectares. En 1886, la vente de La Lagune est réalisée au profit de deux négociants : Nicolas Sèze et Paul Clossmann. Sèze va s'occuper du domaine ludonais et agrandir le vignoble. La famille Sèze possède à la fin du XIXe siècle plusieurs domaines dans la commune (Lafitte-Canteloup, Pères-Pomis d'Agassac). 

Le château est situé à l'écart du bourg au sud-ouest, entouré de son vignoble. L'ensemble viticole est composé de la demeure et de ses dépendances attenantes organisées autour de deux cours ; un jardin clos, une allée et un parc forment les espaces d'agrément. Le corps de logis, en rez-de-chaussée surélevé, est de plan allongé à double façade. Côté cour (sud), un escalier en fer à cheval à garde-corps en fer est percé par une porte qui donne accès au soubassement. Ce dernier est occupé par un vestibule qui distribue les cuisines et un caveau. Au niveau supérieur, le perron précède la porte centrée, encadrée par quatre fenêtres de même gabarit. La porte est traitée en léger ressaut à bossage avec une agrafe moulurée interrompant l'arc segmentaire. Elle mène au vestibule voûté en arc déprimé. L'espace intérieur est séparé par un refend longitudinal séparant les pièces principales (au sud) des espaces communs (au nord). Côté nord, une terrasse accessible par un degré de plusieurs marches avec palier présente un garde-corps à balustres et tables décoratives. Elle donne vers l'allée et les vignes ; l'évacuation des eaux se fait par deux conduits maçonnés en forme de fût de canon. Une pierre d'évier est encastrée à l'angle ouest de la terrasse. La façade compte sept ouvertures, dont la porte centrée et encadrée de pilastres est traitée en bossage continu et en léger ressaut. L'ensemble est surmonté d'une corniche moulurée. Le pignon ouest donne sur une extension qui forme une cour intérieure agrémentée d'un puits. La façade supérieure comporte plusieurs ouvertures dont deux portes-fenêtres ; un pot à feu est semi-engagé dans la maçonnerie du pilastre de l'angle sud-ouest.

En retour d'équerre de la demeure, deux ailes de dépendances, avec comble à surcroît, encadrent la cour d'honneur. Au centre de chaque aile est ménagé un passage ouvert par des arcs portant les dates : 1730 et 1734. Chaque pignon possède un fronton chantourné et des pots à feu en amortissement ; sur l'un d'eux est sculpté un cadran solaire fleurdelisé. L'aile ouest donne sur un jardin clos et un hangar : à l'intérieur une cheminée d'appartement porte la date de 1730 ; l'aile est donne sur la cour des dépendances et abrite une partie du cuvier. Le passage de cette cour à la cour d'honneur se fait par un portail aux extrémités semi-circulaires. La porte à imposte marquée est surmontée d'une corniche à retour soulignant l'extrados de l'arc en anse de panier avec succession de moulures ; des chasses-roues protègent l'entrée de la grille en fer forgé. La cour des dépendances, à l'ouest, distribue le cuvier-chai percé de ses baies de décharge, dans le prolongement ouest du logis ; un bâtiment en retour, aveugle, est interrompu par un fronton formant pignon avec porte et baie haute ; ces deux constructions sont reliées entre elles par un cordon mouluré continu. Enfin, un bâtiment avec ouvertures semi-circulaires (anciennes étables) vient fermer l'ensemble au sud. Le jardin d'agrément est clos par un muret haut et une grille. Cette dernière est ouverte par deux portails principaux dans l'axe de la demeure ; un portail secondaire donne vers l'allée du parc à l'ouest. 

Source : Châteaux de France


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Ludon Medoc