le phare de Richard à Jau Dignac et Loirac

https://www.google.fr/maps/place/Le+Phare+de+Richard/@45.439854,-0.931478,17z/data=!3m1!4b1!4m2!3m1!1s0x480196ffd6b76c2f:0x885e6ad931fcce4c?hl=fr

photo : Michel Gué

En bordure des polders de Hollande (les mattes) aménagés au XVIIe siècle, un arbre guidait la navigation sur l'estuaire de la Gironde, le plus vaste d'Europe : l'Arbre de Richard.

Au début du XIXe siècle, cet arbre fut abattu par la tempête et remplacé en 1843 par un phare en maçonnerie haut de 18 mètres. Il devint alors un rendez-vous communal et des bals populaires y furent organisés. Mais il s'avéra rapidement trop peu élevé.

En 1870, un deuxième phare métallique fut érigé à proximité d'une hauteur, cette fois, de 31 mètres. Le phare s'éteignit en 1953, fut vendu à un particulier et laissé à l'abandon.

En 1982, le maire de la commune de Jau-Dignac-Loirac, René Coutreau, malgré les réticences des conseillers de l'époque, racheta et restaura le phare de Richard qui devint, en 1992, un lieu touristique et culturel reconnu et apprécié.

Une association communale du « phare de Richard » fut créée en 1993. Elle gère depuis ce patrimoine, développe un musée et organise des animations.


Extraits d’un article de Maguy Caporal paru dans Sud-Ouest en août 2006


photo : Guy Peyrot


De Gilles Luciani :


En 1843, une fois la construction du phare décidée, les travaux furent attribués à la Maison Prieau de Bordeaux.

Le phare est entièrement maçonné et comporte 2 éléments : la tour de 18 mètres et une base habitable de 100 m².

La tour repose sur des fondations en pierre de Roque de Thau (situé à Gauriac 33) de 2 mètres d’épaisseur. Son fût est légèrement tronconique (3 mètres de diamètre à la base pour 2,60 mètres au sommet), il est couronné par une plate-forme de 3,40 mètres de diamètre fermé par un garde-corps ; le tout est coiffé d’une lanterne.

A l’intérieur, l'escalier à vis (en pierre de taille des Carrières de Beguey à Cadillac 33) se déroule avec 63 marches vers le sommet ; il est éclairé par 4 petites fenêtres.

En bas de la tour se situe le logement du gardien, cet espace a été modifié au fil du temps pour accueillir aujourd’hui le musée d’un côté et le nouveau logement du gardien de l’autre.

Le phare fut mis en service le 15 mars 1845.

Dès 1854, les autorités sont alertées par les navigateurs que la tour du Phare de Richard est trop petite et que la signalisation ne peut être vue assez tôt et d'assez loin.

Le devis pour une deuxième tour ne sera dressé qu'en 1869.

Il a été conçu par l’Ingénieur Louis Édouard Lecointre.

Le phare métallique cessa de briller le 15 octobre 1953 à 7 heures du matin. Cette décision fut prise car les bouées lumineuses sur le chenal de navigation avaient pris le relais en assurant le balisage complet.

De nos jours, musée à visiter et montée au sommet du phare possible pour une vue panoramique unique sur l'estuaire.

Sources : Association communale du Phare de Richard



http://www.phare-richard.com/
Jau Dignac et Loirac