LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc 

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le Château Fontesteau à Saint-Sauveur 


 

Situé au coeur du Médoc, au milieu de grands bois, bordé de son lac et enveloppé de vignes, Fontesteau est l’un des plus vieux château du Médoc.

 Pour quelques érudits, Fullonium (pour foulerie) et Testum (pour argile) serait une explication étymologique justifiée par une ancienne activité de dégraissage de la laine par l’argile.

 Mais la Jalle du Bernet qui serpente ici, alimentée de quelques sources (dites Font en vieux français) pourrait fort bien justifier les nom de Fontesteau.

 A quelques pas d’ici gisent les vestiges d’une occupation très ancienne de la zone par l’homme : le Tumulus de Bernet, la villa de Villambis et les fondations gallo romaines de Lamothe l’attestent. 


 

1277 est la date retenue pour la construction du château ou du moins du donjon, partie la plus ancienne de l’édifice.

 Rien aujourd’hui ne permet de connaître avec certitude la destination de ce bâtiment, ni la chronologie de sa construction ; une des plus anciennes du Médoc.

 De même que celles de Breuil, les archives de Fontesteau auraient été détruites ou emportées par les Anglais chassés définitivement après leur défaite à Castillon en 1453, effaçant à jamais la mémoire de 3 siècles de présence. Mais ce lieu reste à l’époque très largement fréquenté. 

 

  

La Salamandre sculptée sur le fronton de la porte originelle du donjon (qui est aujourd’hui murée) pourrait être la trace d’un passage du roi François 1er dans ce secteur. Orné de coquilles, ce blason signe le passage des pèlerins qui empruntaient, pour se rendre à Compostelle, cette voie dénommée la Levade qui longe la muraille du château.

 Le 14 octobre 1792 de l’an 1er de la république, au Château Fontesteau, un bien irascible Raymond Seurin se fait prier pour remettre trois fusils et un sabre qu’il dissimulait aux officiers municipaux Castéra et Bertin ainsi qu’aux représentants de la garde nationale Andron et Pick.

 Connaissant des fortunes diverses et présidant aux destinées du domaine, l’abbé Menou, les Matthieu, Lombardi, Duquenne et Léglise amenèrent parfois cachés, mais toujours sans bruit, Fontesteau à l’aube du 3ème millénaire, sans grand bouleversement.

 Par représailles, destructions volontaires, ou simple négligence, les tours arrières furent très longtemps tronquées.

 C’est en 1997 que les propriétaires consolident, restaurent et redonnent au château son allure initiale.

 

Extraits d’un document aimablement remis lors de ma visite de novembre 2006.