LE guide touristique du Médoc - Patrimoine du Médoc - monuments et curiosités


l’église de Sainte-Hélène
 

 C’est tout ce qu’il reste du chapiteau de l’ancienne église.

 

fragment de cippe funéraire orné d'un fleuron au nom de Polychronius et d'époque romaine.

inscription : D (iis) M (anibus) et memori (ae) [P]olychroni (i) def (uncti) ann (orum) XXXX. [T]horybius p (osuit)

 

 

C’est une pierre Gallo Romaine. Peut-être les restes d’un temple romain bâti ici même, mais un historien, prétend que cette pierre provient  de la démolition des remparts de Bordeaux, fabriqués, eux mêmes, avec des pierres des ruines d’un temple.

Bernard Duporge précise qu’aucun des noms qui figurent sur la stèle, n’est connu sur Bordeaux. (à l’époque bien sûr).

Il y a gravé : Di manibus et memorix Polychronit defuncti annorum quadraginta Thorybius posuit.

Ce qui signifie : Aux Dieux mannes, et à la mémoire de Polychronit, décédé à l’âge de quarante ans, Thorybius a consacré. (ce monument).

 

 

  statue de Saint Jacques en bois (XVIIème siècle) : 2 photos de Philippe Perey

 

statue de Sainte Hélène, en pierre, XVème siècle

 

La statue de gauche est celle de Sainte Jacques de Compostelle. Elle est en bois polychrome, du XIII ou XIV° siècle, je ne sais pas trop, et a déjà fait le voyage par avion, dans un emballage blindé, pour le Japon, ou elle a été exposée ! et oui !

La statue de droite : Sainte Hélène, et la croix tronquée.


Les habitants de ce village, qui s’appelait autrefois Saltu, en Gallo Romain Arbre, ou forêt, car il a été sans doute créé par des Celtes, au milieu d’une clairière, entourée d’yeuses. (chêne vert ), ont décidé, vers le V° siècle, au moment de l’évangélisation du Médoc par Véronique, devenue sainte plus tard, et débarquée à Soulac, de donner un nom chrétien à Saltu.

Longtemps, d’ailleurs, pour le différencier des autres Sainte Hélène en Médoc, (un à Hourtin, un à Carcans ), le village s’est appelé Sainte-Hélène-de-Saltu, et depuis quelques siècles jusqu’à nos jours, Sainte-Hélène-de-la-Lande. On peut voir des états du Roy, ou de Napoléon, le citer dans ce nom.

Hélène. La mère de l’empereur Constantin, qui a trouvé la Sainte Croix, la montre sans cesse à son fils l’empereur. A force, il se convertit, et permet, en 313, aux chrétiens de vivre leur foi au grand jour. C’est une révolution ! de cette date partent les apôtres, pour évangéliser.

Comme le village a choisi le nom de cette femme comme Sainte Patronne, il était normal, que la sainte Croix, qui se fête le 14 septembre, devienne un jour de fête dans le village, et donc un jour de foire, et ceci depuis au moins 235 ans, selon les écrits de l’abbé Baurein, le célèbre historien, curé de Cissac, en 1775.

Jusqu’en 1963 ou 64, il y avait encore dans la commune, trois voire quatre foires par an !

 

Un grand merci à Bernard Duporge  pour tous ces commentaires