LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc
Le Château Malescasse a été construit en 1824 dans le plus pur style néo-classique de l’époque.
C’est à la famille Renouil qu’on doit le choix de ses lignes gracieuses.
un moulin à vent proche du château Malescasse photographié par Marie-Lys Bibeyran
Aucun bâtiment n'est visible sur le plan cadastral de 1826. D'après Édouard Guillon, le château est construit en 1838 par Henri Renouil, propriétaire, sur un ancien vignoble appartenant à M. de Brassier, dernier seigneur de Lamarque. Selon les différentes éditions de l'ouvrage de Cocks, ce vignoble est agrandi en 1855 et 1868 et plus de 100 tonneaux sont produits en 1874. En 1886, il appartient à la famille Fleury. Le domaine passe entre les mains de G. Pigneguy en 1887. D'après les illustrations publiées dans les différentes éditions de l'ouvrage de Cocks, le corps de logis est couvert d'un toit en ardoise à long pans à croupes brisés, avec lucarnes. La configuration des bâtiments reste la même jusqu'à la fin du XXe siècle. Entre temps, la propriété appartient à M. Dugoujon-Véra en 1908 et à l'américain John Train dans les années 1970. En 1992, Alcatel Alsthom se porte acquéreur du domaine et conduit dès lors une campagne de réfection. La toiture en ardoise est remplacée par une terrasse avec balustrade et un belvédère est aménagé. Les bâtiments viticoles sont transformés : les cuves en inox remplacent les cuves en béton et une tonnellerie est installée. D'autres bâtiments abritant des espaces de stockage sont construits au nord. La série de logements au sud est détruite et d'autres bâtiments à l'est sont construits, notamment des hangars à tracteurs.
Entouré de vignes, le château est situé sur le point sur le plus élevé de la commune, à la limite avec la commune d'Arcins. Il est composé d'un corps de logis à étage carré, encadré par des ailes en rez-de-chaussée et des bâtiments en retour d'équerre. Au sud, les dépendances agricoles s'organisent autour d'une cour. La façade sur cour du logis est rythmée de six travées et surmontée d'un toit terrasse avec balustrade et belvédère. La travée centrale en ressaut est percée au premier niveau d'une porte en arc plein-cintre, reposant sur des pilastres et dont les claveaux sont traités en bossage. Le second niveau est percé de baies cintrées moulurées. Un bandeau médian sépare les niveaux de la façade et les appuis des fenêtres de l'étage forment également bandeau. La façade postérieure, donnant sur un parc, présente le même décor et la même symétrie. L'intérieur du logis est composé de pièces en enfilade. La cuisine au rez-de-chaussée présente une ancienne cheminée et le carrelage de l'entrée est orné de motifs floraux et géométriques. L'escalier de distribution mène au belvédère. Les ailes en retour d'équerre et formant une cour abritent, au nord, le cuvier et, au sud, les logements. La façade sur cour du cuvier présente deux niveaux et est percée d’une vaste porte donnant accès aux cuves en inox. Le chai à barriques est situé dans le prolongement, à l'est. Au nord, des bâtiments abritent des espaces de stockage. A l'angle nord-ouest de la cour est greffée une tourelle renfermant une citerne, ornée d'une corniche denticulée et couverte d'un toit polygonal. Au sud se trouvent des bâtiments agricoles composés notamment de hangars à tracteurs donnant sur une cour. Le domaine est doté à l'ouest et à l'est d'un mur de clôture composé de deux portails à piliers maçonnés.
Source : Châteaux de France