LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc
le Château de la Grande Canau
à Saint-Vivien-de-Médoc
à Saint-Vivien-de-Médoc
⬆️ Photo : Jean-Claude Duprat
Le domaine de La Canau produit en 1874 500 hectolitres de blé et 10 tonneaux de vin sur 121 ha de mattes. C'est Casimir Bères qui introduit le vignoble dans ces terres jusqu'alors exclusivement consacrées aux céréales et au bétail.
A la fin du 19e siècle, Émile Bariquand (1841-1904), alors à la tête d’une entreprise prospère de machines à coudre et autres outils de précision, installée à Paris, achète le domaine de la Grande Canau : en 1893, il y produit une quantité impressionnante de vin dans les mattes, pas moins de 500 tonneaux.
C'est à cette époque qu'il fait construire son imposante demeure dans les terres de palus. Un plan dresse un état des lieux avant transformation : les bâtiments consistaient en une maison (au nord du château actuel), une bergerie, un alignement réunissant maisons, écuries, remise et deux abreuvoirs (notamment celui qui existe encore aujourd'hui). L'architecte bordelais Ernest Minvielle est sollicité pour construire les bâtiments d'exploitation : le plan le plus ancien conservé semble dater de 1887.
Mais pour la construction du château, Emile Bariquand fait appel à l'architecte Jean-Camille Formigé. Selon le roman de Jean Balde, il semble qu'il avait une idée très précise de la construction à édifier : "Pour son habitation, l'architecte Formigé avait établi les plans d'une villa à l'italienne. Émile Barriquand n'avait pas voulu de balustres : "Le vent du Médoc, disait-il, les jetterait par terre." Sa femme réclamait un étage de plus pour avoir des chambres. L'un et l'autre dédaignèrent le toit de tuiles romaines, "qui ne fait pas château". Résigné, l'architecte coiffa d'ardoises la grande bâtisse et la loggia".
Source : Patrimoine et Inventaire de Nouvelle Aquitaine