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Saint-Germain-d’Esteuil
Un lièvre malin.
Dimanche dernier, jour de l’ouverture de la chasse, un brave homme de notre commune quittait son domicile au lever du soleil pour aller, dit-il à ses voisins, tuer un lièvre. Or, ce lièvre, il le connaissait bien pour l’avoir toujours lancé plusieurs fois, mais toujours perdu au même endroit. Dimanche matin, donc, son chien eut tôt fait de tomber sur le gîte, le lièvre fit une randonnée dans la lande et, un quart d’heure après, notre chasseur voit le malin sauter en deux bonds sur le tronc d’un vieux chêne et se tapir dans le feuillage du lierre. Ah ! ah ! cette fois je te tiens !cria-t-il. Hélas ! Il ne le tenait pas encore, car lorsqu’il voulut s’approcher de l’arbre, une nuée de frelons l’assaillirent et le piquèrent avec une extrême violence. Au bout de trois minutes, le pauvre chasseur criait comme un damné, en fuyant à toutes jambes ; le lendemain, il avait la tête comme une citrouille. Il dut rester dans sa maison d’où il ne peut encore sortir tellement il a souffert ; ajoutons qu’il ne tient pas à ce qu’on connaisse sa mésaventure
(le Journal du Médoc du dimanche 4 septembre 1927
20 centimes le numéro)
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pour info : en janvier 1926, le pain valait 1 fr.80 le Kg
et le Journal du Médoc (tiré à 6 000 exemplaires) 15 centimes
