LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc


Ludon-Médoc

L’origine du nom provient soit du latin : ludere (jouer), soit du celte : d’un tertre (Issoudun, Loudun).

Paul Duchesne, s’est intéressé à l’histoire de sa commune et a consigné le résultat de ses recherches dans un livre intitulé « Les chroniques de Ludon en Médoc ». La plupart des sujets traitant de la commune sont donc inspirés de cet ouvrage. Ludon-Médoc existait dès le XIème siècle puisqu’on trouve trace d’une donation faite en la paroisse de Ludon en 1122.

Les bords de Garonne, jadis beaucoup plus proches, étaient jalonnés de châteaux qui jouaient le rôle de tours de guet. En se donnant l’alerte, ils prévenaient Bordeaux de tout danger par le fleuve. Si l’on ne possède pas de traces plus anciennes que le XIème siècle, deux bonnes raisons permettent de penser à une présence antérieure. La présence de la Lébade : voie romaine qui reliait Burdigala à Noviomagus. Ausone, poète latin du IVème siècle évoque la peuplade des Medulli qui sont les ancêtres éponymes de la région.

source : mairie de Ludon-Médoc   



Peu de monuments de l’époque médiévale sont conservés. Parmi ceux-ci l’église Saint-Martin conserve des chapiteaux romans. Des sarcophages, vraisemblablement antérieurs au 8e siècle, ont été découverts dans les années 1930 au pied du mur latéral nord où ils sont toujours visibles.

Le reste du bourg, qui devait autrefois s’organiser autour de l’église, n’a conservé aucun élément de cette époque.

Le château d’Agassac est un des rares exemples de l’architecture castrale sur le territoire. Campé sur une levée de terre (motte) et entouré de fossés en eau, il présente un plan quadrangulaire à quatre tours d’angle. Sur chacune d’elles, des éléments défensifs comme les archères cruciformes à étriers datent probablement du milieu du 14e siècle.

Le 18e siècle est incontestablement une période de renouveau pour la commune. Plusieurs demeures, bien souvent au centre d’un domaine viticole, sont construites. Ces ensembles sont visibles en écart ou même au cœur du village : La Lagune, Bacalan, Nexon-Lemoine, château d’Arche

La seconde moitié du 19e siècle est le moment des crises viticoles liées aux maladies qui frappent tous les vignobles de France à partir des années 1860 (oïdium, phylloxéra). Pourtant, dans le Médoc et à Ludon en particulier, c’est le moment où de nombreux propriétaires font le choix d’investir dans la vigne. L’enquête a recensé une dizaine de domaines de ce type. Les plus importants sont ceux de l’Ermitage, Pachan, Lacombe ou encore Morange. La vigne en palus décline rapidement jusqu’à la seconde guerre mondiale, où il n’est plus question de vin facile, mais de terres à nourrir…

Le 19e siècle est également l'époque de la construction de la mairie-écoles et de réalignements de la grande rue avec la reconstruction de plusieurs façades. Le cimetière est déplacé de l’église à l’ouest de la commune en 1852, puis subit une série d’agrandissements au 20e siècle.

Dans les hameaux, certaines maisons sont au centre d’exploitations agricoles modestes dont les bâtiments de dépendances -en pierre ou en bois- subsistent. C’est le cas dans les hameaux de La Taste, du Poulet ou encore de Paloumey. Si ces constructions témoignent d’une polyculture jadis répandue, les transformations récentes du territoire menace ces anciennes fermes.

Dans le centre du village, la rue principale a bénéficié de nombreuses reconstructions. Plusieurs façades sont particulièrement soignées (3, 14, 16, 35, 51, rue du Général de Gaulle).

Deux moulins ont également été recensés : le moulin à vent de La Lagune, déjà indiqué sur les cartes anciennes au 18e siècle, et le moulin à eau du Poulet,mentionné dans des actes de la fin du Moyen Âge et tout au long de l’époque moderne.

De nombreux puits, des parcs remarquables et quelques constructions contemporaines font également partie du patrimoine de la commune.



Ludon Medoc