LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc


Jau Dignac et Loirac

La commune de Jovis pour les romains se compose de trois paroisses distinctes, qui se réunissent en 1851, St Pierre de Jau, St Pierre de Dignac et St Romain de Loyrac, elles forment les extrémités d'un triangle dont le centre de gravité se nomme : Jau-Dignac et Loirac ou "Le Centre".

Les bâtisses construites en majorité entre le XVIII° et le XIX° soulignent l'importance de cette période pour notre village. 

En effet la réunification des trois paroisses favorise l'implantation de nouveaux édifices, comme l'église, la mairie, l'école ou le presbytère.    

source : Mairie de Jau Dignac et Loirac (écrit par Gilles Coutreau)



Les premières traces d’occupation humaine remontent à l’époque néolithique avec la découverte à la fin du 19e siècle de pierres polies, de poterie et de menhirs localisés notamment au domaine de Méric, à Lolan, au Broustera et à Noaillac.

Les fouilles archéologiques du 21e siècle du site de la Chapelle ont mis au jour des vestiges datant du 1er siècle après J.C. jusqu’au 18e siècle, sur un ancien îlot (le hameau de Goulée), situé en bordure d’estuaire. Le site est occupé tout d’abord par un temple antique (du 1er au 4e siècle) puis par une église funéraire dotée d’un cimetière (du 7e au 11e siècle) et enfin par une chapelle consacrée à Saint-Siméon (du 12e au 18e siècle).

L’existence des 3 paroisses de Jau, Dignac et Loirac, remonterait au Moyen Age, attestées dès le 12e-13e siècle. L'église de Jau aurait constitué l'église principale, les deux autres étant ses annexes, selon l'abbé Baurein.

Au 17e siècle, des travaux d’assèchement des marais commandités par le duc d’Epernon, seigneur de la paroisse de Loirac, visent à assainir le territoire en grande partie inondé. Des chenaux sont tracés et dotés d'écluses.

L’étude des cartes historiques, notamment celles de Masse (1708) et de Desmarais (1759), montre un territoire bordé de prairies marécageuses, entouré au nord-est de marais "presque toujours inondés" et composé essentiellement de champs cultivés ; les indications des moulins à vent attestent d'une culture céréalière. La présence de la vigne est plus rare, se concentrant autour des bourgs et hameaux.

Selon le Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne publié en 1726, le territoire compte 523 habitants. La paroisse de Dignac est composée des hameaux de Boussan, Toureau, Semansan, Goulée, lié à la chapelle Saint-Siméon, et le port de Goulée. Ce dernier est l’un des ports les plus importants du Bas-Médoc.

Selon l'abbé Baurein (vers 1784-1786), la paroisse de Jau est composée des hameaux de la Hourcade, Noaillac, Loulan et le Broustéra ; celui de Listran appartient à la famille de Basterot au 18e siècle. La paroisse est également constituée de marais salants à Charmaille.

Le château Saint-Aubin relève au 18e siècle de la famille de Basterot.

Les trois paroisses sont réunies en 1790 pour ne former qu’une seule et même commune. Le projet de construction d'une nouvelle église et de destruction des trois anciennes suscite de nombreuses querelles entre les habitants des trois sections, l'archevêché, le curé et le conseil municipal, pendant toute la première moitié du 19e siècle.

L'église du Centre, dans la section de Loirac, est édifiée ex nihilo entre 1842 et 1844, à égale distance des trois anciens villages, dont les églises sont détruites. Un nouveau bourg, dit le Centre, se développe autour de la nouvelle église selon un plan régulier dans la seconde moitié du 19e siècle : sont ainsi édifiés un presbytère, un cimetière, des écoles, une mairie, une poste.

Le port de Richard est aménagé vers 1850 ; l’ostréiculture s'y développe à partir de 1880. Le phare de Richard, haut de 18 mètres, est bâti entre 1843 et 1845, complété d’un second phare métallique en 1870, haut de 31 mètres. Ce dernier est démoli en 1956, tandis qu'il faut attendre les années 1990 pour que le phare maçonné soit réhabilité.

A la suite de fouilles archéologiques menées sur le site de la Chapelle au début des années 2000, des aménagements permettent la visite du public depuis juin 2016.



Jau Dignac et Loirac