LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc


Soussans

 

  

La paroisse de Soussans fait partie de l´archiprêtré de Moulis et dépendait de l´abbaye de Verteuil. Plusieurs seigneuries sont attestées au cours des siècles. Les ducs d´Aquitaine sont les seigneurs de Soussans jusqu'en 1098. A cette date, Guillaume IX érige les terres de Soussans en seigneurie de haute noblesse, constituant un fief revenant en apanage à la seigneurie d´Arnaud de Blanquefort son vassal. En 1245, le dernier descendant d´Arnaud de Blanquefort décide de morceler les terres de Soussans en trois fiefs et institue en seigneurie la totalité des droits attachés à ces terres. Furent ainsi créées la seigneurie de Bessan, la seigneurie de Labégorce, la seigneurie de Marsac. A celles-ci se rattachent aux 15e et 16e siècles d´autres seigneuries acquises par les seigneurs de Bessan ou de Marsac : la seigneurie de Lagunegrand acquise par Antoine de Mons en 1480, la seigneurie de la Tour de Roussillon acquise en 1561 par Louis de Manacan et la seigneurie de Carles acquise en 1623 par Pierre de Mons. Ce dernier réunit à cette époque les seigneuries de Soussans. Puis, Marie-Catherine de Mons épouse en 1740 Jean Baptiste de Secondat de Montesquieu, fils de l´écrivain et baron de la Brède et de Montesquieu. Les Secondat deviennent alors seigneurs de Soussans et ce jusqu'à la Révolution. 

Les cartes historiques permettent de voir l´évolution de la commune au cours du 18e et au début du 19e siècle. La carte de Masse (1723) montre l´importance des marais entre les communes de Soussans et Arcins. Sur l´estey de Tayac sont indiqués le port de la Chêne et le port de la Maire. Le port de Soussans porte le nom de port de la Barde. Les lieux-dits indiqués sont Mocaillaud, Tour de Bassan, la Tour. Sur l´Atlas de Trudaine (1745-1780), apparaissent l´église, isolée, les village de Grand Soussan, de Tayac, de Maucaillou, du Paich (Pez), de Bessan, de Ville Fougasse et les propriétés du sieur Deyrem (Larigaudière), du sieur Richet (Richet), du sieur Mercié, du sieur Bretonneau (Paveil). La carte ne représente que les abords de la route royale ; l´ensemble de la commune n´est donc pas couvert.

L´étude du plan cadastral de 1827 montre que l´estey de Tayac a pour origine la jalle de Moulis, qui devient le ruisseau dit du Grand Estey. L´ensemble se dédouble pour former l´estey de Tayac et Haine Morin et le ruisseau du Pied Lagnay. Ces différents éléments se réunissent pour former finalement l´estey du Grand Meyre. On note également l´importance du ruisseau du Sable qui alimente notamment les fossés en eau du château de la Tour de Mons et qui est, aujourd'hui, en partie souterrain. L´actuel ruisseau de la Louise porte le nom de Testonne. Le ruisseau de Boston se jette dans celui de Maucaillou. L´île de Fumadelle n´est pas encore rattachée à la terre ferme, tout comme une autre petite île qui ne porte pas de nom. On voit donc l´ancien port de Soussans. 

Au cours du 19e siècle, la commune connaît un développement lié à celui des domaines viticoles. Le chemin de fer (1869) et l´installation d´un nouveau port dans la 2e moitié du 19e siècle contribuent au dynamisme de la commune. L´église est reconstruite et de nombreuses maisons sont remaniées ou reconstruites. Au cours du 20e siècle, on note la disparition de plusieurs lieux-dits (Marin, Hourtinas, Peyron, les Peyreyres).

Source : Dossiers inventaire Aquitaine


Soussans