LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc


Sainte-Hélène

La commune se nommait jadis Saint-Hélène de la Lande pour la distinguer de divers lieux-dits voisins.

Cette commune a plus de 500 ans. Elle commença à se développer en son bourg grâce à une ligne de chemin de fer qui fut construite au XIXème siècle allant de Bordeaux à Lacanau. Celle-ci fut remplacée au tracé près, par une piste cyclable dans les années 1980.

Nous pouvons noter la présence d'un édifice religieux antérieur à celui que l'on peut voir de nos jours : un édifice roman, dont on peut admirer un reste de chapiteau dans l'actuelle église. Ce lieu est donc habité depuis plus de 500 années. En effet, il y a bien un village depuis l'époque d'évangélisation de la région Médoc.

Cette ville est notamment connue pour sa grande foire, nommée foire de Sainte-Croix, qui a lieu, depuis 1770, tous les ans au mois de septembre. Depuis les années 1980, cette foire est dédiée à l'ail et à l'oignon.

Elle avait lieu le jour de la fête de la Sainte-Croix, le 14 septembre, et durait trois jours. Elle fut créée vers 1770, et on peut considérer qu'elle a eu 230 ans en l'an 2000.

On y vendait des bœufs, des chevaux, des vêtements, ainsi que des denrées pour l'hiver. C'était la dernière foire avant l'hiver. Les chevaux et les bœufs étaient le moyen de traction pour labourer. Mais à la différence des chevaux, les bœufs devaient être dressés, et c'était l'affaire de spécialistes. On venait donc à la foire avec des charrettes couvertes, afin de s'y abriter les trois jours, en tirant derrière la charrette les animaux non dressés pour labourer. On échangea et on acheta jusqu'au jour où les bœufs ont cessé d'être utilisés, à cause des chevaux… vapeur.

Après la Seconde Guerre mondiale, les vaches envahirent le foirail, et, certaines années, plus de deux cents vaches occupaient le terrain. Avec les cris des maquignons, le spectacle était extraordinaire. On y vendait aussi des petits cochons que l'on engraissait l'hiver et que l'on tuait en février, ce qui donnait lieu à de sympathiques réjouissances.

Les manèges et les marchands de sucreries venaient donner l'ambiance de la fête avec les chevaux de bois. Depuis sa création, la foire était prétexte à la rencontre. On y retrouvait les cousins du village voisin, et les familles recevaient. Il y avait table ouverte, pas besoin d'invitation, on savait que les cousins viendraient manger à la maison. D'ailleurs on faisait pareil chez eux. Pendant trois jours, le village était une véritable ruche. Le clergé voisin venait ce jour-là dire une messe solennelle, et l'église était remplie pour la messe des vêpres. Vers les années 1960, la foire se faisait toujours le 14 septembre, donc souvent en semaine. Les conditions de vie avaient changé, et beaucoup travaillaient. La foire se vidait donc petit à petit.

L'idée s'imposa de changer cette date. Cette décision concernait toute la population. À cette époque, un syndicat d'initiative avait été créé pour relancer les foires du Médoc. Celle de Sainte-Hélène était précédée par celle Saint-Estèphe, elle-même précédée par celle Bernos, village de Saint-Laurent-de-Médoc, elles aussi héritières d'un passé très lointain. Des jeux inter-foires, calqués sur Intervilles donnèrent lieu à des empoignades féroces mais amicales. Dans chaque village et chaque année, un vainqueur triomphait. Là aussi, les candidats aux jeux travaillaient en semaine. Pour prendre la décision de changer la date, une seule possibilité, le référendum. On donna à chaque habitant un questionnaire. La réponse fut oui pour le changement à 98%. C'est ainsi qu'une date fut fixée. Désormais la foire aurait lieu les troisièmes samedi et dimanche de septembre. Donc, en 1969, la foire eut lieu les samedi 20 et dimanche 21 septembre sous le mandat de Louis Fourthon.

Depuis longtemps, on trouve sur cette foire, des marchands de toutes sortes : chaussures, vêtements, linge de maison, coutellerie, produits du terroir, dégustation de pineau, voitures, manèges, restaurants, buvettes, etc. Depuis septembre 2000, une orientation a vu le jour, horticulteurs et rosiéristes participent hautement en couleur à cette manifestation. Depuis une quinzaine d'années les vaches ont disparu, laissant petit à petit la vedette à l'ail et à l'oignon. À chaque « mode » il faut trouver un nom, et cette foire, d'abord aux bœufs et aux chevaux, puis aux vaches, devint la foire à l'ail et à l'oignon.

En 1992, une confrérie fût créée pour vanter les mérites de l'ail, et surtout ceux de la frottée à l'ail, et d'ajouter le folklore à la foire qui entre dans le troisième millénaire, ayant été créée a été créée sous le règne de Louis XV.

source : Wikipédia

Quelques dates

Ste Helene