LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc


Lesparre-Médoc

Des traces d'occupation humaine datant de la période néolithique ont été découvertes en plusieurs endroits de la commune, notamment à Uch, Badet, Plassan et au bois de Coulon.

Dans l'antiquité, après les Bituriges, les Phéniciens, puis les Grecs, les Romains s'installent dans la presqu'île médulienne (Médoc). Celle-ci présente un aspect fort différent de celui que nous connaissons : à l'ouest, le trait de côte est parfois situé à une dizaine de kilomètres du littoral actuel ; au nord, le plateau de Cordouan est partiellement immergé et forme une grande île, tandis qu'au contraire, la Gironde, bien plus large qu'aujourd'hui, forme un réseau de bras secondaires et d'anses abritées, ponctuées d'un chapelet d'îles (île d'Antros, île Jovis).

Les conquérants romains créent ou développent un petit port donnant sur une anse de la Gironde, Metilium, ancêtre antique de la ville de Lesparre. Ils établissent une voie de communication entre Burdigala (Bordeaux) et les ports océaniques, la « Levade », dont l'actuelle D1215 reprend en partie le tracé. Loin d'être un « bout du monde » ou un « finistère », le Médoc est alors ponctué de nombreux petits ports commerçant depuis l'âge du bronze avec l'Europe du Nord et la péninsule ibérique : d'abord relais sur la route de l'étain, ils exportent ensuite des produits artisanaux, des pains de sel, puis du vin.

Dès le Vème  siècle, divers peuples pénètrent en Médoc, tels les Francs, les Arabes, puis les Normands. Pour se protéger des incursions de ces derniers, un premier château fort est construit à l'époque de Charlemagne, selon la tradition, sur les soubassements d'un temple gallo-romain dédié à Saturne. La forteresse est modernisée à plusieurs reprises au cours des siècles, et est à son apogée un vaste ensemble fortifié garni de quatre tours de presque trente mètres de hauteur, dont seule subsiste aujourd'hui la tour de l'honneur. Elle est nommément mentionnée dans une charte de 1100, ou apparaît un « castello quod dicitur Sparra ».

source : Wikipédia   


D'après Ernest Nègre, auteur d'une « toponymie générale de la France », Lesparre dériverait de l'occitan « esparra » (épar, traverse, pièce de bois qui en relie deux autres). 

Ce nom serait un souvenir de l'enceinte médiévale primitive (en bois). Au XIIème siècle, les chartes mentionnent déjà un « Sparra » ou « Sparram ». 

La commune a été officiellement rebaptisée Lesparre-Médoc en 1936.

En gascon Lesparre s'écrit L'Esparra [les'paru].


Source : John Aubeneau-Senrent


Lesparre Medoc