LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc
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LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc
Cet écrin de verdure et d’eau attire de nombreux visiteurs de Blanquefort et des alentours. Grottes, guinguette, essences arboricoles rares, ruines évoquent forcément le parc de Majolan.
Les folies : parsemées dans le parc, ces fausses ruines sont restaurées. Elles participent à la dimension poétique et ludique du parc.
Les grottes artificielles invitent le promeneur à une exploration pleine de charme et de mystère.
Conçu par le paysagiste Louis Le Breton, dans le goût romantique baroque, pour le compte d’un riche banquier, le parc est aménagé sur le domaine de Dulamon. Ce n’était alors qu’un marécage et la Jalle a été détournée pour créer un lac. Autour de ce plan d’eau, une promenade circulaire permet de découvrir le site en passant par les différents ponts du parc, jusqu’aux grottes. Le parc est une illustration grandeur nature du savoir-faire des architectes, ingénieurs, artisans et artistes de la fin du XIXème siècle. Parti du néant, une zone marécageuse de 20 ha, 150 000 m³ de terre furent dégagés à la pelle afin de créer un lac de 4 ha à partir de la Jalle traversant le lieu et de donner forme aux différents endroits du parc. Les grottes artificielles (réalisées à la chaux,, comme les ruines) et les canyons,, sont des merveilles d’ingéniosité hydraulique avec leurs fontaines et leurs geysers d’eau, et de maîtrise de l’art des rocailleurs. M.H. 2007.
D’après un article paru dans Sud-Ouest en novembre 2007, sous la plume de Hervé Pons (extraits) :
Ruines, grottes, rocailles, balcon panoramique, canyon, pont gothique ? Tout est faux à Majolan. Et tout est magique.
Aux origines, dans les années 1870, le créateur de ce jardin d'Eden était un richissime propriétaire, issu d'une famille de négociants en vin et de banquiers, les Prom-Piganeau.
Pour agrémenter leur château Dulamon tout neuf, les Prom-Piganeau aménagent un parc d'agrément de 19 hectares, y font creuser un plan d'eau – 150 000 m³ sont remués à la main - construisent des grottes, des ruines, des chalets, volières et aquariums. Les eaux circulent dans les enrochements, les arbres y font danser la lumière
Des essences rares, et bien sûr exotiques ont été acheminées depuis le port de Bordeaux.
Tout à une fin. Le parc fou s'endort pour 80 ans. Les espèces végétales et animales l'assaillent.
L'oubli se livre au même travail de sape que les ragondins.
Le bois dormant attendra 1975, année de l'acquisition par la ville de Blanquefort, pour tenter un premier réveil. Il durera 10 ans. En 1984, des travaux de confortement sont réalisés pour ouvrir le parc au public. À coups de poutre de béton, de garde-corps galvanisés, de pavés ciment auto bloquant. Un sacrilège, mais la ruine totale est évitée.
Le charme étrange et désuet des lieux n'échappe pas aux visiteurs. À Majolan, les saisons sont plus belles qu'ailleurs, la lumière plus espiègle. Mais le sauvetage n'est pas encore la résurrection.
Vingt ans s'écoulent encore. Cette fois, la ville de Blanquefort décide de rendre à Majolan sa magie, toute sa magie, rien que sa magie.
Elle mobilise une équipe d'architecte, paysagiste, écologue.
Inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2007,
le parc de Majolan a reçu le prix national de mise en valeur du patrimoine en 2010.
Il est labellisé «Jardin remarquable» par le Ministère de la Culture.
19 hectares dont 5 hectares de plan d’eau
Des grottes construites à la chaux
Source : mairie de Blanquefort