LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc
Cussac-Fort-Médoc
L'origine du village remonte à l'époque gallo-romaine, aux environs du IIème siècle après Jésus- Christ. Son nom était alors Cussacius.
Plus tard apparaît le nom de Cussac.
Cusac désignait le lieu où se tenait un maquignon (cusson en vieux français). En effet, le premier lundi de mars se déroulait une foire au bétail.
Nous savons également que le seigneur de Cussac se nommait Raymond de Cuçac. Il vivait dans un château situé sur la route qui mène, actuellement, au Fort Médoc. Il était vassal du roi d'Angleterre et était loin de posséder les faveurs du roi Philippe-Auguste. Celui-ci, par l'intermédiaire du seigneur de La Marque, lui déclara la guerre. Le seigneur de La Marque, victorieux, fit raser le château et alla même jusqu'à faire décapiter le seigneur de Cuçac. Ce fait s'est déroulé en 1220. La famille se retira alors en Angleterre.
La devise de cette noble famille était "En Dieu est mon espoir", citation que nous retrouvons sur l'ancien blason de Cussac.
Cussac fut aussi le chef-lieu d'une ancienne baronnie qui fut rattaché à celle de Castelnau.
Très haut et puissant prince, le Duc de Glaucestre, est qualifié seigneur de lieu et du château de Cussac, dans un titre du 19 mars 1441.
Dans le siècle suivant, la seigneurie de Cussac était au pouvoir de la maison de Foix.
Ce qui est sûr, c'est que Saint-Symphorien de Cussac rassemblait plusieurs villages comme le Bourg, Moneins, Jacquet, Gaston, Bécamil, tous situés sur le chemin de Cussac à Sainte-Geme.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la population la moins nombreuse se trouvait au Bourg, partie centrale à cette époque-là.
Il existait aussi un port placé à l'embouchure du chenal de Cussac dans la Gironde, où l'on embarquait des denrées. C'est par ce chenal que dégorgent les eaux d'un marais appelé Lilhet.
A cette paroisse, s'ajouta bientôt celle de Sainte-Geme qui, jusque-là, était indépendante et maîtresse de ses droits.
Quelques maisons nobles, comme la Chenaye, répandaient déjà, par l'intermédiaire de la fertilité de leur terroir, la bonne qualité de leurs productions.
Les pélerins se dirigeant à Saint-Jacques de Compostelle, arrivaient à Blaye, accostaient le plus souvent à Arcins. Ils empruntaient la route, où certaines croix nous rappellent encore ces longs périples. Ils empruntaient alors la côte de la Linière. Cette butte n'a pas dévié de son emplacement, elle n'a pourtant pas gardé son visage d'antan.
En effet, c'était une côte bordée de lin, d'où son nom. Une fois coupé, le lin séjournait dans des trous remplis d'eau, alimentés par le ruisseau qui passait au bas de la côte.Dans ces "clous", le lin macérait, et la matière gommeuse qui soudait les fibres textiles était détruite. Ainsi libéré, le lin était tissé par la suite, dans les dernières maisons de Cussac, à droite en se dirigeant vers Pauillac.
Puis ces chrétiens poursuivant leur but, passaient derrière le château Beaumont, longeaient le Moulin de Coutebotte et se rendaient à la chapelle de Benon.
Nous possédons peu de renseignements sur ce domaine, car la Révolution Française, en 1789, a malheureusement entraîné la destruction d'archives.
Source : Mairie de Cussac-Fort-Médoc