LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc
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LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc
A l’époque gallo-romaine, le site, qui est probablement une petit île de la Gironde
est connu pour son élevage d’huîtres.
Un Romain nommé Valerius (origine du nom de la commune) y édifie une villa
L’implantation humaine à Valeyrac remonterait à l’époque gallo-romaine. En 1741, d’après l’abbé Baurein, le curé aurait découvert dans un terrain contigu au presbytère les fondements d’un mur. "Les briques longues et épaisses dont cette bâtisse était entrecoupée, annoncent une construction faite par les Romains." Baurein estime qu’il s’agirait de "quelque fortification avancée pour la défense du pays". Le nom de "Balirac" apparait dans un titre datant du 10 février 1317. Ce terme, signifiant fortifications avancées ou saillantes, vient conforter cette hypothèse.
Au Moyen Âge, la paroisse fait partie de l'archiprêtré de Lesparre. Un hôpital pour pèlerins de l’Ordre du Temple, membre de la commanderie d’Arcins, est situé au lieu-dit le Temple, aujourd'hui Château le Temple de Tourteyron : il n'en reste plus aucun vestige dès la fin du 18e siècle.
Source Dossiers inventaire Aquitaine
Le 1er janvier 1710, les habitants de Valeyrac se sont donc assemblés et ont désigné 4 représentants pour se rendre à Bordeaux auprès de l'archevêque. Pourquoi ? Leur but était d'obtenir son aval pour réaliser une acquisition importante : celle d'une maison située dans le bourg, afin de doter leur paroisse du presbytère dont elle était dépourvue, ce qui n'encourageait aucun prêtre à s'y maintenir. Les Valeyracais agissent ainsi par déférence, mais aussi parce que le palais archiépiscopal exerce un contrôle sur ces aspects matériels.
C'est ainsi qu'André Galabert, qui n'est autre, en cette année 1710, que le nouveau curé désigné pour Valeyrac, se présente au mois d'avril avec l'assurance d'un toit décent. Il peut dès lors se livrer avec les syndics de la paroisse à un rituel oublié : celui de la prise de possession. Le procédé consiste, en présence de témoins, à pénétrer dans la maison, à en ouvrir chaque porte et chaque fenêtre, à allumer du feu dans la cheminée, puis à gagner le jardin pour y rompre des branches d'arbre, et enfin y prendre des poignées de terre avant de les lancer vers le ciel.
Tous ces gestes hautement symboliques et aux accents païens actent le changement de propriétaire, et matérialisent, dans cette situation précise, le fait que le nouvel occupant a l'entière jouissance des lieux. Nul après cela n'est censé l'ignorer, car ils se pratiquaient, selon la formule usuelle, "au vu et au su de tous ceux qui l'ont voulu voir et savoir".
Ce rituel de la prise de possession était respecté partout en Médoc, dépassant le cas particulier des ecclésiastiques. Seigneurs, bourgeois et paysans s'y livraient de la même façon, avec des variantes selon la nature des biens vendus : pour une pêcherie dans les étangs par exemple, le nouvel acquéreur montait sur un bateau et la sillonnait dans toute son étendue, feignant de lever les nasses et filets à poisson. La possession d'une vigne, d'un moulin, d'une lande suivaient leurs propres règles.
Une coutume au plus près de la nature et des éléments qui tombe en désuétude au XIXe siècle, les notions qui régissent la propriété ayant été renforcées et codifiées.
Source : A2PL - Société d'Art et d'Histoire des Pays Médocains.