LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc

Labarde

Le nom de la commune Labarde vient du gaulois hardi, ’’le bardent, c’est-à-dire celui qui chante, ou bardage, ’’alouette’’. Labarde peut être l’endroit où chantaient des alouettes. Dans le blason, le nom de la commune est évoqué par la présence de l’alouette et la vocation viticole par une grappe de raisin.

Labarde est une ancienne paroisse autrefois divisée en plusieurs seigneurial qui marquent son histoire. Au Moyen âge, plusieurs seigneurial se partagent le pouvoir sur le territoire de Labarde. Le chevalier Arnaud de Laville, dont la famille est fondatrice d’une chapellerie dans l’église paroissiale, est mentionné dans les archives dès 1262. Cette seigneurie, ou maison noble, est détenue en 1495 par Bertrand de Durfort avant de tomber aux mains des seigneurs de Théobon de Cantenac, puis aux celles d’lssan de Cantenac.

De 1383 à 1433, de nombreux titres attribuent aux Lesparre le nom de seigneurs de Labarde, dépendant à l’époque de la châtellenie de Blanquefort. En 1400, Bernard de Lesparre est fait général de l’agonis par le roi d’Angleterre qui lui accorde, en 1417, le droit de bourgeoisie dans la ville de Bordeaux. En 1410, il est mandaté par les Bordelais auprès du roi d’Angleterre afin de lui soumettre ce personnage influent est en possession des châteaux de Cussac, Listrac et les problèmes de la province. A sa mort en 1433, ce personnage influent est en possession des châteaux de Cussac, Listrac et Montignac. 

Une autre seigneurie, celle de La Bastide, est également devenue en 1495 par Bertrand de Durfort. Elle suit le même destin que la maison de Laville. 

Au XVIIIe siècle, les seigneurs de Labarde sont les Foix-candale. M. de Giscours, propriétaire du château du même nom, est lui-même seigneur d’un fief de la paroisse.

La vocation vinicole, déjà ancienne, de Labarde est encore aujourd’hui l’une des principales activités de la commune située en AOC Margaux.




Les plus anciens documents relatant l´histoire de la commune remontent au 13e siècle : Labarde appartient à la châtellenie de Blanquefort et plusieurs seigneuries se partagent le territoire. La première est attestée dès 1262 avec le chevalier Arnaud de Laville. Cette seigneurie ou "Maison noble de Laville", qui était probablement située au nord de la commune, passe entre les mains de Bertrand de Durfort en 1495 et de Gabriel Giraud au 16e siècle, propriétaire également de la maison noble de Guiscous, aujourd’hui´hui Château Giscours. Théobon de Cantenac et les seigneurs d´Issan de Cantenac sont les propriétaires successifs aux 16e et 17e siècles. La seconde seigneurie est celle de la Bastide, mentionnée en 1422, appelée également "Château de Labarde". Elle était située au sud-est du bourg actuel, en bordure de l´estuaire, face à l´Ile aux Vaches. Dans de nombreux titres de 1383 à 1433, les seigneurs de Lesparre portent le titre de seigneurs de Labarde : c'est le cas notamment de Bernard de Lesparre au 15e siècle. Comme à Laville, la seigneurie est détenue aux 16e et 17e siècles par Bertrand de Durfort, Théobon de Cantenac et les seigneurs d´Issan. Une troisième seigneurie, appelée "Château de Truk" ou "Crustro" ou encore la "Motte Cambon", était située au nord de la commune et a appartenu un temps à la famille Laville. De ces trois maisons nobles aujourd’hui disparues n´est conservé que le nom du lieu-dit, la Bastide, situé à proximité de Château Dauzac.

Les cartes du 18e siècle montrent un bourg composé de bâtiments situés le long d’une voie de communication et d'un moulin, dit de Labarde ou de la Bastide, situé à l'est de la commune. L´église est bâtie en 1732 sur deux anciennes chapellenies, de La Naude et Laville, par le curé André Berland, connu également pour avoir dessiné la carte du diocèse. L’ancienne cure porte la date de 1771.

Comme le montre le plan cadastral de 1826, le cœur du village ne s’est pas développé autour de l’église et de son presbytère : le « bourg » est en effet localisé plus au sud, constitué de quelques unités d’habitations, dont une maison qui daterait du 17e siècle et aurait servi de relais de poste, et d’un domaine viticole (aujourd’hui château Rosemont-Geneste) et non loin de celui de Bourgade de Lachapelle. Sur le même plan sont visibles deux ruisseaux bordant la commune : le ruisseau dit des Marais et celui de la Maqueline. Le premier, appelé également jalle d'Arsac, prend sa source à Arsac, traverse les marais au nord de la commune et se jette dans la Maqueline. Ce second ruisseau constitue un bras réduit de l'estuaire, bordant l´île des Vaches. La commune compte également deux voies principales de communication qui se rejoignent vers l’église, la route de Bordeaux-Pauillac et celle de Macau-Cantenac qui dessert le châteaux Dauzac et Siran et les hameau de la Bastide et de la Prade. Le domaine de « Giscous » est situé à l’écart, au sud de la commune.

Le milieu du 19e siècle voit l’arrivé de la voie ferrée, complétée par la gare en 1865. L’école est bâtie au bourg en 1881 sur les plans de Charles Brun.

En 1827, la commune possède 182 hectares de vignes et, en 1868, 200 hectares. 62 feux environ sont recensés à la fin du siècle.

Contrairement à la majorité des cimetières, celui de Labarde n’a pas été déplacé pour des raisons d’hygiène et de salubrité, comme le stipule la loi du 12 juin 1804.



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