La voie romaine de Cailly à Amiens

La forte présence romaine à Cailly et à Saint André est corroborée par la découverte aux 18ème et 19ème siècles de vestiges, débris, mosaïques et amphithéâtre, et de plusieurs « trésors » gallo-romains dont un à la Rue-Saint-Pierre.

Cailly est un point antique et, comme l’affirme l’abbé Cochet, il ne constitue, avec Saint André, qu’une seule localité : le militaire sur le plateau, le culte et le commerce dans la vallée

Les voies romaines convergeant vers Cailly mettent en rapport le pays des Vellocasses - au nord, l’extrémité septentrionale du pays des Calètes - à l’ouest, la Gaule Belgique - à l’est et Lutèce.

Elles relient Arques - capitale du Talou (comme le dit la tradition « c’est pour aller au Baile d’Arques que les fées quittent la ville de Rouen »), Lillebonne, Rouen - capitale de la seconde lyonnaise, Amiens, Radepond et Paris. (cf Seine Inférieur historique et archéologique de l’abbé Cochet).

Il est encore possible de suivre les traces de ces voies sur les cartes au 1/25000 de l’Ign et la carte de Cassini sur le Géoportail, aidé en cela par l’évocation de leurs existences avec la présence des vocables dans le nom des localités comme Rue (Rue Saint-Pierre, la Vieux Rue, Longuerue …), Chaussée ou fées.

On va ainsi de Rouen à Amiens en passant par Cailly et Yquebeuf.

Ce qui est remarquable, c’est la présence d’une voie de jonction entre les différentes voies romaines convergeant vers Cailly et l’on peut observer que les communes de la Rue Saint Pierre, Saint Germain sous Cailly, Esteville et Yquebeuf sont situées aux points de jonction.

Cela suggère, que compte tenu des infrastructures identifiées (amphithéâtre, ruines importantes trouvées ou encore visibles, tracés des voies, …) le point antique de Cailly/Saint André est une position stratégique de première importance, où, grâce à ces voies de jonction, les déplacements (probablement militaires) sont facilités.

Cette voie de jonction de 19 km est encore praticable, seuls 2 km ont disparu autour d’Esteville.