Etienne Vincent Guilbert (1761 - ca1818)

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Fils d’un laboureur de Saint-Jean-sur-Cailly, il fait ses études à Rouen. Il Vicaire à Saint Vigor de Rouen au début de la Révolution il refuse de prêté serment à la Convention, il devient alors rédacteur du “Mercure anglais” puis du ” journal du commerce”. Il rachète une imprimerie en 1792.

Ayant écrit un article trop favorable au roi lors du procès de celui-ci, il est arrêté puis contraint à l'exil le 15 avril 1793.

Après deux ans à Lausanne, il rentre en juillet 1795. Devenu républicain, il dirige la “Vedette Normande”, organe subventionné par le Directoire. En 1796 il se marie avec Marie Anne Poteau rencontrée en Suisse.

C’est alors qu’il fonde une société de théophilanthropie. Ce culte est proche de la “religion naturelle” au détriment de la “religion révélée”. Le Directoire soutient cette démarche pour affaiblir le catholicisme.

Toutefois, suspecté il perd ses subventions et travaille alors avec l’imprimeur Nicolas Herment de 1796 à 1800.

Membre de la Société Libre d'Émulation, il prononce des éloges et des notes remarquées.

Après le coup d'État du 18 brumaire (Novembre 1799), il est de nouveau suspecté ; son journal et sa feuille d’annonces (Répertoire Maritime) sont interdits.

En 1810 il est en faillite et, étant non breveté (1) imprimeur, il part travailler à Paris chez l’imprimeur Pierre Gueffier.

De retour à Rouen, il enseigne les langues puis part en Angleterre après les ”Cent-Jours”.

On ne connaît ni la date ni le lieu de sa mort. Sur l’acte de mariage de sa fille Reine en 1834 il est noté père absent depuis dix neuf ans.


(1) Sous l’Empire (5 février 1810) seuls pouvaient être imprimeurs ou libraires les personnes autorisées par le ministère de l’intérieur, elles étaient dites brevetées.