Le château disparu

Le château de Saint Germain dans les années 1930

'une des tapisserie des Gobelins de la collection - ici le Printemps - vendue le 25 février 1924

En 1961 les écuries furent victimes d'un incendie lors des travaux de réfection (Paris Normandie - 25/05/1970)

Les seigneurs de Mailloc  habitent le château jusqu’en 1659 quand Gabriel René de Mailloc le vend à Jacques Lefèvre de Caumartin. Son fils puis sa petite fille Marie Elisabeth en héritent.

Pierre Delpech de Méréville  épouse, en 1710,  Marie Elisabeth de Caumartin, marquise de Cailly. Ce faisant, il devient propriétaire   du domaine et il construit, vers 1715, le château de Saint Germain-sous-Cailly en l’orientant vers le sud, délaissant ainsi l’ancien situé près des ruines du château médiéval

Il est bâti en regard de bâtiments servant de communs, ces deux constructions sont séparées par une grande cour d’honneur. Une chapelle est bientôt ajoutée, accolée au  pavillon Est ; elle  est bénie en 1718. La cour d’honneur est entourée de murs et fermée côté Cailly et côté opposé par deux grandes grilles en fer.  

Ce domaine est occupé par Pierre Delpech puis par son fils qui meurt en 1737, laissant une enfant de trois ans comme héritière. Celle-ci a comme  garde noble François Bureau. En 1754, elle épouse Jean Arnaud de Joyeuse et devient la marquise de Joyeuse, nom qu’elle porte, toute sa vie, malgré ses deux autres mariages. En 1764 les deux époux opèrent une séparation de biens et la marquise conserve le château de Saint Germain-sous-Cailly. Elle le conserve jusqu’en 1795 où il est vendu à Mr. Louis Cotelle qui le revend en 1800 à Mr. Jean Baptiste Curmer. Ce dernier le cède en 1805 à Antoine Jean Le Bon. A son décès sa femme devient propriétaire et en fait don à sa nièce, Mme Marie Anne Delphine Gonfray épouse de Louis Le Bas de Bultot.

Le château et quelques biens alentour sont, par Mme De Bultot, donnés à son mariage à sa fille Ernestine Le Bas de Bultot qui épouse M. Louis Eugène Rioult (1798-1864) marquis de Neuville.

Mme De Bultot étant décédée à Rouen le 13 décembre 1847, le surplus de la terre de Cailly revient à la maison de Neuville et sa fille, alors veuve, est son unique héritière.

Cette dame étant elle-même décédée à Courtonne la Meurdrac, la totalité du domaine est en 1887 aux mains de son fils M. Louis Ernest Rioult (1830-1895), Marquis de Neuville, marié le 4 juin 1861 avec Marie Isaure Valentine Boistard de Glanville (1841-1900). Le couple Rioult de Neuville, finance les importants travaux de transformation de l'église de Cailly, ainsi que divers vitraux.

Puis Jeanne de Piperey reçoit le château et les bois qui l’entourent en héritage de son cousin, Louis Ernest Rioult, à la mort de celui-ci en 1895. 

Jeanne, Françoise, Elisabeth de Piperey, est née à Rouen en 1852. Fille unique célibataire de Esprit de Piperey (1826-1863) et de Marie de Piperey (1827-1908), née Langlois d'Escallesde. Elle est la compagne fidèle de sa mère depuis son enfance. Elle souffre beaucoup de son décès en 1906. Elle partage alors son existence entre son appartement parisien et le château où elle séjourne quelques mois d'été ou d'automne. “ Son exquise bonté et le charme de ses relations l'ont rendue chère à tous ceux qui la connurent ». A la mort de Mademoiselle de Piperey en 1929 le château revient à Pierre Le  Verdier son neveu.

Plusieurs ventes se succèdent, l’’intérieur du château est démembré petit à petit par en premier lieu la ventes des tapisseries des Gobelins en 1924 puis plus tard par celle des boiseries, jusqu'à l'achat par M. Leduc photographe. En mauvais état, il est abattu dans les années 1950. Seules les écuries, transformées en habitations, subsistent. 

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