Cordelleville : La chapelle

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Dans les archives, on trouve trace de la paroisse de Cordelleville, faisant partie du doyenné de Cailly, dès le XIIe siècle (Hippolyte Lemarchand : histoire du canton de Clères). Les archives mentionnent même les noms des curés depuis cette époque. La nef de la petite église de grès et silex date du XVIe siècle. Cependant, certains détails font remonter sa construction primitive à l’époque romane. De plan allongé, elle comporte une nef unique, une toiture à longs pans en ardoise, un petit clocher en ardoise au faîte de sa toiture, et des baies cintrées. Sa façade occidentale est percée d’un portail en plein cintre et d’un oculus. Elle renferme des statues polychromes naïves de Saint Sauveur, Saint Léonard et Sainte Barbe qui témoignent d’un art populaire très ancien. En 1824, son chœur est détruit et en 1990, sa sacristie. Le cimetière, complètement abandonné, est réhabilité à cette même époque. Dans les siècles passés, cette église faisait l’objet d’un pèlerinage à Saint Léonard pour les enfants tardifs à marcher.

Un acte notarié en date du 10 janvier 1691 stipule que Me Henry Picquet financera un ensemble de messes et sonneries de cloches pour le salut de l’âme de Damoiselle Anne Erambourg, son épouse, de leur famille et postérité en l’église Saint Léonard de Cordelleville. L’organisation des services et leur financement y sont décrits en détail (Fonds Patrice Bizet : Cordelleville – Fondation en l’église par Me Henry Picquet).

Lors de sa visite du 25 septembre 1714, Mgr Claude Maur d’Aubigné signale un certain nombre de réparations et améliorations à effectuer et « enjoignons au Sieur curé d'avoir un clerc pour luy aider à administrer les sacrements et à chanter l'office des festes et dimanches, faire l'école des garçons et d'aviser aux moyens d'establir une école pour les filles, de faire couvrir de tuiles ou tout au moins en partie un appenty de son presbytère attenant au bout de ladite Eglise. »

En 1707, l’église de Cordelleville possède deux cloches encore présentes au moment de la Révolution. Mais celle de 250 livres est enlevée en 1793, emmenée à Rouen pour y être fondue et transformée en canons ou monnaies. La révolution n’a donc laissé qu’une cloche dans l’église.

Un arrêté préfectoral de 1806 autorise la fabrique de Mont-Cauvaire à enlever cette cloche et tout le mobilier de l’église de Cordelleville dont la paroisse est supprimée et réunie pour le culte à Mont-Cauvaire. 

Si les communes de Cordelleville et du Tôt sont rattachées à Clères par ordonnance Royale du 23 septembre 1825, les chapelles, après un long combat avec Mont-Cauvaire, ne sont rattachées à l’église de Clères que par décret du 24 janvier 1897 signé par Félix Faure, Président de la République et par ordonnance du 29 janvier 1897, signée par Monseigneur Sourrieu, Archevêque de Rouen.

De la Révolution à 1825, deux maires ont administré la commune : Louis Angran et Jacques Margueri Lasseur. 

Pour aller plus loin :